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Les déterminants du cours du pétrole, et son impact sur l'économie algérienne
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 03 - 2019

Je tiens d'abord en cette journée du 19 mars, accord d'Evian, de me recueillir à la mémoire de nos valeureux chouhadas qui nous ont permis une Algérie indépendante. Comme je tiens à remercier vivement le commandement de l'ANP et le général major commandant de l'Ecole supérieure de guerre et l'ensemble de ses collaborateurs de cette aimable invitation sur un thème majeur qui engage tant l'avenir du pays que la sécurité nationale.
Le cours du pétrole fluctué depuis quelques mois entre 60/67 dollars le Brent contre plus de 80 dollars début octobre 2018 et plus de 100 dollars avant la crise de juin 2014. Quels sont les fondamentaux des déterminants du cours du pétrole, l'impact sur l'économie algérienne tributaire à plus de 98% des recettes en devises des hydrocarbures et les axes stratégiques de sortie de la dépendance de cette rente, objet de cette présente conférence.
Les huit fondamentaux du cours du pétrole
La première raison, comme le souligne les rapports internationaux dont celui de la Banque mondiale est une légère reprise de la croissance pour 2018/2019, mais avec une prévision de ralentissement pour 2020/2022 et pour bon nombre d'experts internationaux ainsi que des institutions internationales comme le FMI, la Banque mondiale une éventuelle crise mondiale horizon 2020/2022 n'est pas à écarter en cas d'accélérations des mesures protectionnistes entre les Usa/Europe, USA/Chine. Dans ce cadre, le rapport de l'AIE met en garde les pays dépendant de la rente des hydrocarbures, du fait d'une modification de la trajectoire de la croissance fondée sur l'économie de la connaissance, d'une nouvelle configuration de la demande énergétique mondiale (efficacité énergétique, énergies renouvelables, entrée de l'hydrogène horizon 2030) qui impactera la demande d'hydrocarbures traditionnels. La deuxième raison, est le respect, globalement, du quota des membres de l'Opep décidé en décembre 2016 à Vienne avec des notamment de l'Arabie saoudite.
La répartition des quotas de l'Opep a été la suivante : l'Algérie dispose d'un quota de 1,089 million de barils jour, avec une réduction de 50.000 barils/jour son quota passe à 1,039 million barils/j,-L'Angola passant de 1,751 million barils/jour à 1,679 barils/j,'Arabie Saoudite passant de 10, 544 million barils/j à 10,058 barils/j, les Emiraties Arabes Unies passant de 3,013 barils/j à 2,874 barils/jour, l'Equateur passant de 548.000 barils/jour à 522.000 barils/j, le Gabon de 202.000 barils jour à 193.000 barils/jour, l'Iran de 3,975 millions barils/jour à 3,797 millions barils/j, l'Irak de 4,561 millions barils/j à 4,351 millions barils/j, le Koweït de 2,838 millions barils/j à 2, 707 millions barils/j, le Qatar (pays essentiellement gazier 3ème réserve mondiale de gaz traditionnel après la Russie et l'Iran), 648.000 barils/j à 618.000 barils/j, le Venezuela, paradoxe le premier réservoir de pétrole mondial avant l'Arabie Saoudite mais un pétrole lourd actuellement en semi-faillite, de 2,067 millions de barils/j à 1,972 millions de barils jour.
Les autres pays hors OPEP concernés par l'accord conclu sont : la Russie 300.000 barils jour de réduction dont la production russe de pétrole, le Mexique (2,1 Mb/j en octobre/novembre 2016)le Kazakhstan (1,7 Mb/j), Oman (1 Mb/j), l'Azerbaïdjan (0,8 Mb/j,) la Malaisie (0,7 Mb/j), la Guinée équatoriale (0,2 Mb/j), le Soudan du Sud (0,1 Mb/j), le Soudan (0,1 Mb/j) et le Brunei (0,1 Mb/j). Dans les faits, l'essentiel de cette baisse est assuré par les deux plus grands producteurs de ce groupe hétérogène : la Russie (- 0,3 Mb/j) et le Mexique (- 0,1 Mb/j). Encore que les tensions actuelles entre l'Iran et l'Arabie saoudite peuvent engendrer une mésentente au niveau de l'Opep.
La troisième raison, est l'entente hors Opep entre l'Arabie saoudite et la Russie, ces deux pays produisant plus de 10 millions de baril/ jour. Et toute décision contraire de ces deux pays impactera à la baisse le cours des hydrocarbures. La quatrième raison, est la situation politique en Arabie saoudite avec les pressions américaines, les Bourses ne voyant pas encore clair de l'action du prince héritier, avec la crainte de tensions politiques internes, mais surtout de la vente de 5% d'actions d'une partie de la grande société Aramco, afin de maintenir l'action à un niveau élevé, vente qui a été reportée. La cinquième raison, est la tension au Kurdistan, cette zone produisant environ 500 000 barils/jour, la baisse de la production vénézuélienne, les tensions en Libye, au Nigeria et la crise au Venezuela première réservoir mondial de pétrole bien que c'est un pétrole lourd.
La sixième raison, sont les sanctions des USA l'Iran, certes atténué par la position européenne qui a décidé de mettre en place un système de troc pour contourner les transactions en dollars, et également el le marché chinois ou les iraniens peuvent se faire payer en yuans. La septième raison, est la faiblesse du dollar par rapport à l'euro La huitième raison, est la baisse ou la hausse des stocks américains, tout en n'oubliant pas les stocks chinois A court terme, les huit raisons invoquées précédemment peuvent pousser soit à la hausse ou à la baisse le cours du pétrole, certains facteurs étant plus prépondérants que d'autres (contribution internationale du Mena/Forum- diffusion internationale Londres/Bruxelles «the eight factors determining the price of oil» by Dr A. Mebtoul | Nov 1, 2018) Cependant il faut relativiser l'analyse précédente en introduisant les facteurs géostratégiques pr trois facteurs.
- Premièrement, un prix supérieur à 60 dollars devrait entrainer l'entrée massive du pétrole et du gaz de schiste US dont les gisements marginaux, qui sont les plus nombreux, deviennent rentables avec une production supérieure à 10 millions de barils/jour.
- Deuxièmement, la guerre commerciale entre Pékin et Washington, fait craindre une aggravation de ce ralentissement à l'échelle mondiale dans la mesure où les deux plus grosses économies du monde s'imposent des droits de douane punitifs qui pèsent sur leur activité».
- Troisièmement, le respect ou pas des accords de la COP21 de Paris et de la COPE 22 de Marralekch où nous assistons à une nouvelle trajectoire énergétique reposant sur un Mix énergétique (voitures électriques par exemple) avec la prise de conscience planétaire pour le climat.
- Quatrièmement, selon l'agence Reuters en moyenne octobre 2018, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a extrait 33,31 millions de barils par jour (bpj) soit 390.000 bpj de plus qu'en septembre, une partie du supplément de production de l'Opep provenant de la République du Congo et de la Guinée Equatoriale, qui ont rejoint l'organisation en 2018 et 2017, mais bon nombre de pays de l'OPEP n'ont pas respecté les quotas. Ainsi, sans compter la surproduction de l'Irak grand réservoir mondial de pétrole à un cours inférieur de 20% par rapport à l'Arabie Saoudite, les EAU a connu une augmentation de la production de 200.000 bp à 3,25 millions de bpj, la Libye avec une production de 1,22 million de bpj en moyenne, en hausse de 170.000 bpj, alors que la production de l'Iran a connu seulement une diminution de 100.000 bpj, recul inférieur aux anticipations. Cinquièmement, hors Opep, la Russie a produit 11,41 millions de bpj, avec 11,36 millions de bpj en septembre 2018.
Le ministre de l'Energie de l'Arabie saoudite a fait savoir le 30 octobre 2018 sous pression américaine de porter la production d'or noir à 12 millions de barils par jour contre 10,7 millions actuellement, pour combler la production iranienne avant de déclarer à la dernière réunion l'urgence de diminuer la production d'un millions de barils/jour,de réduire la production à 500.000 barils jour. Mais tout dépendra d'une entente avec la Russie ne voulant pas perdre des parts de marché.
Comme tout dépendra de la pression américaine sur l'Arabie Saoudite, car le président américain a déclaré vouloir rester un «partenaire fiable» de l'Arabie saoudite suite à l'assassinat du journaliste, mais l'alliance entre Riyad et Washington reste conditionnée par les exigences de du président américain pour maintenir des prix du pétrole bas. «Les Saoudiens paraissent piégés» : si Riyad persistait dans sa volonté de réduire la production de pétrole, Washington pourrait ne plus soutenir. Dans cette hypothèse le cours du Brent devrait fluctuer, sauf crise mondiale majeure où le prix pourrait descendre en dessous de 50 dollars, entre 65/75 dollars, 70 dollars le baril, étant le prix d'équilibre afin de ne pas pénaliser ni les pays consommateurs ni les pays producteurs.
Bilan Sonatrach 2013-2018 (source FMI- Ministère Energie)
La structure des exportations d'hydrocarbures 213/2017 a évolué ainsi :
- 2013, 63.326,2 millions de dollars dont la part des associés a été de 5.911,1 et en pourcentage du total 9,3%
- 2014, 58.361,6 dont la part des associés a été de 5.255,5 (9,0%)
- 2015, 33080,7 dont la part des associés de 3.722,1 (11,2%)
- 2016, 27.917,5 dont la part des associés 2913,5 (10,4%)
- 2017 ; 33.2028 milliards de dollars dont la part des associés 3.215,4 (9,7%).
Pour 2018, nous avons ainsi un total en valeur pour Sonatrach de 34,995 milliards de dollars et pour les associés 3,61 milliards de dollars au total 38,607 milliards de dollars, les associés représentant 9,35%, une stabilisation par rapport aux années passés montant une l'Algérie n'a pas tellement attiré d'investisseurs étrangers, d'où l'importance de la révision de la loi des hydrocarbures. Ce n'est que le chiffre d'affaire et pour voir le profit net qui reste à Sonatrach, il faut retirer les bénéfices des associées et les couts d'exploitation qui sont variables assez faible pour le pétrole brut et le gaz naturel par canalisation, mais élevé pour le GNL, le condensat, le GPL et les produits raffinés pouvant tourner en moyenne autour de 30%.
Le pétrole représente en millions de dollars US entre en 2013/2017
- 2013, à un cours moyen annuel de 109,5 dollars le baril sur le marché international, 24.328,5 millions de dollars soit 38,4%
- 2014, à cours du baril de 100,2 dollars, 18.343, soit 31,4%
- 2015, pour un baril de 53,1 dollars, 10.037,7 soit 30,3%
- 2016, pour un baril de 45,0 dollars, 8.876,4 soit 31,8%
- 2017 pour un baril de 54,1 dollars, 10.459,9 millions de dollars soit 31,5.
Le condensat représente entre en 2013/2017
- 2013 représente pour un prix unité/US/Baril (P.U.B/US) de 99,9 dollars sur le marché international, 4.838,6 millions de dollars soit 7,6%
- 2014, pur un PUB de 90,7 dollars, 3.886,7 (6,7%)
- 2015, pour un P.U.B 49,7 dollars, 2.238,7 (6,8%)
- 2016, pour un PUB de 42,7 dollars, 1.889,8 (7,1%)
- 2017 pour un PUB de 51,9 dollars, une valeur de 1.950,5 millions de dollars (5,9%).
Les Produits pétroliers raffinés représentent entre en 2013/2017
-2013 pour un PUB de 107,8 dollars sur le marché international, 10.906,3 millions de dollars (17,2%)
- 2014 pur un PUB de 100,0 dollars 13.195,2 (22,6%)
- 2015, pour un PUB de 52,7 dollars, 6.789,8 (20,5%)
- 2016, pour un P.UB de 44,2 dollars, 5.563,7(19,9%)
- 2017 pour un PUB de 56,8 dollars, 6.987,4 millions de dollars (21,0%).
(A suivre)
Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL


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