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Urgence d'un Etat de Droit et la nécessaire moralisation de la société
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 04 - 2019

Selon plusieurs rapports tant des experts nationaux qu'internationaux, les résultats mitigés sont révélateurs de l'aggravation de la situation qui prévaut en Algérie en matière de gouvernance , où les différents pouvoirs algériens de l'indépendance à ce jour ont été mus par l'unique dépense monétaire grâce aux recettes élevées du pétrole – et non du travail et selon un rapport de l'OCDE aurait dépensé durant ces deux dernières décennies deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats en référence à des pays similaires. Depuis des décennies et pas seulement durant la période actuelle,les différents gouvernements algériens ont été incapables de trouver une stratégie à long terme pour l'emploi des jeunes et ce malgré la création des dispositifs, Ansej, Angem et Anem, les emplois créés, étant éphémères et sous-payés, le chômage touchant particulièrement les jeunes et si l'Algérie n'a pas été touchée par de violentes révoltes populaires, elle n'est pas pour autant immunisée contre un risque d'instabilité sociale persistant.
La crise politique actuelle doit trouver une solution rapide avant la fin de l'année 2019, si l'on veut éviter à la fois la déstabilisation de l'Algérie et son retrait de la scène internationale comme ce message où on a tourné l'Algérie au ridicule lu à l'ENTV qui a fait le tour du monde : « l'Algérie souhaite une solution politique rapide au Soudan », les réseaux sociaux à l'unisson affirmant qu'il faille d'abord résoudre notre propre crise avant de donner des leçons aux autres. Comme également ces images de ministres chassés des wilayas et de tout un gouvernement décrié, qui donnent une piètre image de nos institutions alors que l'Algérie est un grand pays et un acteur majeur de la stabilité de la région méditerranéenne et africaine. Pour éviter tout malentendu, certains soi disant experts affirment sans données précises que les mouvements d'Al Hirak se répercutent négativement sur l'économie nationale , mais oublient que si l'on continuait avec l'actuelle gouvernance l'Algérie allait directement à la cessation de paiement horizon 2022 et avec le financement non conventionnel à la dérive vénézuélienne (voir nos différentes contributions wwwgoogle.com 2012/2019) . Donc l'objectif stratégique est à la fois ne nouvelle réorientation de la politique socio-économique et la lutte contre la mauvaise gestion et la corruption qui menace la sécurité nationale, devant être conscient que tout projet social étant forcément porté par des forces sociales et politiques et économiques . Mais l'on devra éviter tout règlement de comptes qui provoquerait une psychose généralisée, tout citoyen étant présumé innocent jusqu'à preuve par la justice Au moment où l'on parle d'ouverture de dossiers, l'on devra différencier la mauvaise gestion de la corruption, touchant la majorité des ministères et les autorités locales, ne datant pas d'aujourd'hui, dont certaines premiers ministres et ministres de 1980/2018 qui aujourd'hui veulent se faire une virginité sont fortement interpellés. Depuis l'indépendance politique, cela interpelle plusieurs responsables et pour toute objectivité, pour évaluer les préjudices financiers avec des impacts sur l'Economique et le Social, devant tenir compte de la valeur du dinar par rapport aux devises durant ces 50 dernières années. Le cours est passé (cours achat) de 4,94 dinars un dollar en 1970, 5,03 dinars un dollar en 1980, 12,02 dinars un dollar en 1990, 77,26 dinars un dollar en 2000, 74,31 dinars un dollar en 2010, 99,50 dinars un dollar en 2015 et 119,11 dinars un dollar le 14 avril 2019, le cours sur le marché parallèle évoluant depuis les années 2000 avec un écart en moyenne de 50% par rapport au cours officiel. Cela a été constaté durant les années 1970/1980 avec les surcoûts de projets et des distribution de bénéfices à des unités déficitaires, le programme anti-pénurie, des années 1980/1985, des enrichissements douteux durant la période tragique qu'a connu l'Algérie entre 1990/1999, et récemment sans être exhaustif la nécessaire audit notamment du PNDA (programme national de développement agricole),de Khalifa, de la CNAN, d'Air Algérie (avec leurs agences à l'étranger budgétivores), la gestion des ports et aéroports, la gestion des télécommunications, les différents barrages, le projet de canalisation d'eau In Salah/ Tamanrasset, la Route Est-Ouest, Sonatrach, l'affaire de la drogue dite du « Boucher », la mauvaise gestion des ambassades ( combien ont-ils couté en devises et contribué à faire venir des investisseurs), les différents programmes d'habitat et d'infrastructures avec des malfaçons, certaines surfacturations lors des différents programmes d'importation, surcoûts des différentes unités de montage de voitures récentes et même avant des concessionnaires, des montants faramineux de crédits octroyés non remboursés, d'impôts non recouvrés, et les enrichissements sans efforts de certaines personnes tant au niveau national qu'à l'étranger, propriétaire d'immenses fortunes, et l'immoralité pouvant aller qu'au simple citoyen celui qui devait travailler 8h par jour ne travaillant que trois heures. N'oublions pas la gestion de toutes les administrations centrales et locales administrations dont les comptabilités peu transparentes reposent sur des outils des années 1970 , oubliant la rationalisation des choix budgétaires alors que des montants colossaux leur ont été attribués. Les différents instruments de contrôle et de régulation de l'économie nationale sont pratiquement gelés: Cour des Comptes, Conseil National de la Concurrence, Conseil Economique et Social, Conseil National de l'Energie parallèlement à la faiblesse de contre- pouvoirs politiques et social où les événements récents ont montré que tant les partis du Pouvoir que de l'Opposition avec leurs appendices officielles dites « société civile » vivant du transfert de la rente, ont été hors circuit, incapables de servir d'intermédiation politique et social. Sur le plan politique nous retrouvons deux fores en présence : l'ANP/forces de sécurité et une population manifestant chaque vendredi par dizaines de millions mais non organisée. Sur le plan économique, Sonatrach, c'est l'Algérie et l'Algérie c'est Sonatrach, en ce mois d‘avril 2019, l'économie algérienne étant une économie totalement rentière, les hydrocarbures irriguant tout le corps social, directement et indirectement procurant 98% des recettes en devises. C'est que la société algérienne traverse une très grave crise morale , tout le monde voulant sa part de rente, quitte à conduire le apys au suicide collectif à l'image du TITANIC, ce qui aura des répercussions sur négatives sur le développement futur du pays. N'oubliant jmais que nous sommes à l'ère de la mondialisation du fait de l'interdépendance des économies et des sociétés, et dans une maison de verre, du fait de la révolution dans le domaine des télécommunications et que toute Nation qui ne se développe pas régresse forcément. Aucun pays ne peut y échapper si l'on ne met pas en place de nouveaux mécanismes de régulation afin de réhabiliter la sphère réelle, la monnaie étant au service de l'économie et non un instrument pour la dominer. Et ce bien entendu, dans le cadre d'une économie concurrentielle tenant compte des avantages comparatifs mondiaux, et devant lier l'efficacité économique avec une profonde justice sociale – les économistes parleront d'équité. Aujourd'hui, nous sommes à l'aube d'une nouvelle transition de la société mondiale, avec de profonds bouleversements géostratégiques, ce qui supposera des ajustements sociaux douloureux et donc une nouvelle régulation sociale afin d‘éviter les exclusions. Le chacun pour soi serait suicidaire et nous ramènerait à des conséquences néfastes des effets avec des conflits désastreux.. Car il existe des liens inextricables entre un développement durable et la morale – en fait la récompense de l'effort – et une lutte contre la corruption sous ses différentes formes. Les économistes et les politiques durant cette transition inévitable de la société, devant repenser les liens entre l'éthique et le développement, l'Algérie ayant souvent les meilleures lois du monde mais rarement appliquées car supposant des institutions crédibles et un véritable Etat de Droit. Dans ce cadre, je ne saurai trop insister que le contrôle efficace doit avant tout se fonder sur un Etat de Droit, avec l'implication des citoyens à travers la société civile, une véritable opposition sur le plan politique, une véritable indépendance de la justice, tout cela accompagné par une cohérence et visibilité dans la démarche de la politique socio-économique, un renouveau de la gouvernance au niveau global afin de délimiter clairement les responsabilités et pour plus de moralité des dirigeants aux plus hauts niveaux afin de faciliter la symbiose Etat/citoyens. Devant éviter à tout prix les règlements de comptes, face aux nombreux dossiers, dont certains trainent dans les tiroirs depuis des années il faudrait une armée de contrôleurs. La situation socioéconomique souvent oubliée est d'une extrême gravité avec le risque d‘un retour au FMI horizon 2022 implique une solution politique rapide, car la crise actuelle est avant tout politique, avec une nouvelle gouvernance et des personnes morales, si l'on veut éviter la récession économique et la déflagration sociale de l'Algérie dont les impacts négatifs toucheront en premier lieu les couches les plus vulnérables. Et dans ce cas, quelque soit le pouvoir en place, il ne faudrait plus parler d'indépendance politique ou économique, les lois économiques étant insensibles aux slogans populistes avec le risque de tensions sociales vivaces. Car Toute déstabilisation de l'Algérie, comme je le soulignais dans deux interviews récentes (2016/2017), l'une aux USA, à l'American Herald Tribune et l'autre en France à la Tribune.FR, aurait des répercussions internes, mais également géostratégiques sur toute la région. J'ose espérer un avenir meilleur pour mon pays, en ces moments de grands bouleversements géostratégiques avec plus de décentralisation, plus d'espace de libertés, le renforcement du rôle de la femme dans la gestion de la Cité, signe de la vitalité de toute société, et le renforcement du dialogue productif, loin de tout extrémisme, rassemblant tous les algériennes et algériens au sein d'institutions démocratiques tenant compte de notre anthropologie culturelle. Force est de reconnaitre que l'Algérie n'a pas encore trouvé de modèle de croissance susceptible de réduire les inégalités, le chômage et la pauvreté ayant deux choix : faire des efforts pour réformer ses institutions et l'économie vers plus de démocratie et de transparence, ou régresser vers une attitude protectionniste dans un effort pour maintenir le statu quo politique. Et là… on en revient toujours à la morale, (la vertu du travail ), intimement liée à l'Etat de droit et à la démocratisation de la société, surtout des responsables qui doivent donner l'exemple s'ils veulent mobiliser leur population et éviter
l'anémisation de la société, porteuse décadence ; Un phénomène déjà analysé avec minutie par le grand sociologue maghrébin Ibn Khladoun dès le XIVe siècle. Les différentes composantes de notre société, doivent concourir ensemble à la paix, à la sécurité et à la stabilité condition de profondes réformes permettant un développement durable au profit de tous les Algériennes et Algériens. Il s'agit là de l'unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différends, à vaincre la haine et les peurs qui les habitent, à exorciser leurs démons et à trouver de nouvelles raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire, toujours ensemble, le destin exceptionnel que de glorieux aînés de la génération du 1er Novembre 1954 ont voulu désespérément pour eux.


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