Les robinets de plusieurs quartiers du chef-lieu de la wilaya de Khenchela sont à sec, pas une goutte d'eau pendant plus de quinze jours, selon les habitants. En plus de la chaleur et du mois de ramadan, les citoyens sont confrontés à l'absence de ce liquide précieux et nécessaire pour la vie. Plusieurs habitants de la ville de khenchela ont pris attache avec la rédaction exprimant leur colère sur l'absence de l'eau potable, dans leurs quartiers. L'absence de l'eau potable en ces périodes du ramadan a été la goutte qui a fait déborder la vase, provocant le courroux des habitants. C'est le cas des citoyens de la route de Batna qui ont indiqué que les robinets sont restés à sec et ce depuis plus de 15 jours. Ne trouvant pas à quel saint se vouer, une habitante des bâtiments situés sur la route de Batna a tiré à boulets rouges sur les dirigeants de l'Algérienne des eaux. «Nos doléances auprès des autorités sans restées vaines alors que le directeur qui n'a pas apprécié d'avoir insisté nous a répondu : «Cogner vos têtes contre le mur», a écrit une citoyenne sur les réseaux sociaux. C'est le même cas de plusieurs habitants qui n'ont pas trouvé autre que d'insérer des «placards» sur leurs pages Facebook pour exprimer leurs «ras le bol». Des dizaines de commentaires des internautes ont dénoncé, selon eux, l'irresponsabilité des dirigeants de l'unité de l'Algérienne des eaux. «L'eau n'est pas la source du problème du moment qu'elle existe en grande quantité. Malheureusement, la mauvaise gestion est à l'origine de l'indisponibilité de l'eau» ont-ils indiqués. Au niveau de la cité «El Kahina» l'eau n'est distribuée qu'une seule fois en une semaine. « Même en période hivernale, l'eau est indisponible, alors qu'en été, l'absence ce liquide arrive parfois à un mois et plus», a indiqué un sexagénaire. Selon notre interlocuteur, l'eau distribuée est impropre à la consommation et ne sert que pour laver la vaisselle ou le linge. «Cette eau dégage une mauvaise odeur et ne pourrait pas être consommée», a-t-il ajouté. Les citoyens avec qui nous nous sommes entretenus ont indiqué que ce n'est pas logique que l'eau coule de 3 à 4 heures dans certains secteurs alors qu'il est indisponible dans d'autres quartiers de la ville. Selon les habitants de la cité Yousfi, l'eau arrive dans les robinets que qu'une fois durant une semaine. Il est de même les habitants de la périphérie ou l'eau est toujours absente dans les robinets. Nos interlocuteurs accusent les dirigeants de l'Algérienne des eaux en les désignant comme responsables de l'indisponibilité de ce liquide. Ces derniers n'ont pas manqué également de déclarer qu'ils sont à chaque fois contraint de s'alimenter par le biais des citernes des privés à raison de 1500 et 200 DA. L'absence de l'eau dans les robinets profitent aux commerçants illégaux disposant de tracteurs de multiplier par trois, le prix de la citerne. En plus de la mauvaise distribution, les citoyens assistent impuissamment à une grande perte d'eau en raison des dizaines de fuites dans les canalisations. Un citoyen habitant la cité «El Kahina» a indiqué que la perte d'eau est énorme. Ce dernier nous a déclaré qu'il ne peut pas dire que c'est une fuite d'eau du moment que l'eau a emporté un vélo, une brouette et plusieurs matériels de chantier. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec l'unité de l'ADE, il nous a été répondu que le directeur n'est pas dans son bureau et que personne ne pourrait répondre à nos questions. En somme, les citoyens souhaitent l'intervention des autorités compétentes dans l'espoir que le problème de l'eau soit résolu. Cet état de fait n'a pas laissé indifférent l'Organisation pour la défense des droits de l'homme qui a menacé d'observer un Sit-in avec les citoyens devant le siège de l'unité de l'Algérienne des eaux.