Ils sont champions ! C'est fait ! L'USM Alger obtient son titre devant son propre public au stade de Hamlaoui de Constantine, et ce, en l'absence des Constantinois. Message à décortiquer ou cause de mauvais temps ? Demain, lorsque les nuages se dissiperont on y reviendra. Pour l'heure, la tonalité de l'explosion de joie du 3-1 s'est même faite entendre dans les studios de la Radio Chaîne III qui poussait les Usmistes à aller vers le titre... Tout est dit, et surtout commenté pour mettre en valeur cette réalisation devant une équipe de Constantine absente, malgré sa puissante statistique, 37 matchs sans défaites à domicile avec une des meilleures défense du championnat national. Ce soir là, elle s'est présentée sur son terrain devant quelques supporters comme une équipe portant juste les couleurs du CSC, devenue presque une véritable passoire, caractérisée par une passivité des joueurs. Le match télévisé aura ainsi permis aux experts de relever, ou plutôt de déceler la manière dont a évalué ce grand club constantinois. Un fait s'est distingué notamment par ce changement en seconde mi-temps celui de Zaâlani. L'entraîneur Lavagne, en expert, a remarqué que son joueur était en dedans et se montrait très passif par rapport aux actions de l'USMA, à qui il a fallu juste une demi-heure pour que Meziane pose la première pierre de la victoire. Un but tout aussi facile à concrétiser, et ce, au regard d'une défense dévissée, ce qui donne la voix aux Usmistes de faire entendre la leur et à celles de ceux qui à Alger donnaient du sens à une folle ambiance avant la finale. Mais la joie des Rouge et Noir est de courte durée puisque Belkacemi qui profita d'une erreur de positionnement des joueurs adverses, n'a pas eu de mal à faire glisser une balle vicieuse au fond des filets. Le match est relancé, alors au même moment les 30 000 spectateurs du 1er novembre de Tizi-Ouzou, loin d'être naïfs, faisaient passer le message à leurs joueurs pour leur annoncer l'égalisation. Le match est relancé jusqu'à ce que Ibara impose sa signature en empruntant un couloir bien travaillé pour inscrire le second but, et ce, à la 39e minute du jeu tout en écopant d'un carton jaune après avoir enlevé son maillot pour célébrer son but. De retour des vestiaires, les Algérois font le jeu et ratent plusieurs occasions de but avant que Meftah ne libère toute l'équipe en reprenant de la tête une balle suite à un corner de Benmoussa (85') et assurer la victoire, et donc le titre de champion d'Algérie. Un ratage d'une belle finale qui aurait pu permettre à des millions d'Algériens d'assister à un beau match en cette soirée de Ramadhan. Mais le football garde toujours son niveau qui lui fait perdre des points au classement. 2019 n'aura ainsi rien gagné en professionnalisme. Les supporters, loin d'être naïfs, criaient en direction de leurs joueurs sous une couverture d'insultes «Match vendu - match vendu»... Des joueurs désengagés qui viennent de porter atteinte à cette très belle image que les professionnels du ballon rond connaissaient d'elle. Cette autre image d'offrir le titre de champion d'Algérie pour la 8e fois de son histoire, en match de la dernière journée de la Ligue.