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D'énormes potentialités
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 06 - 2019

La wilaya de Béchar a connu, au même titre que bien d'autres régions du pays, beaucoup de bouleversements ayant touché différents secteurs socioéconomiques, durant ces deux dernières décennies.
Plusieurs projets ont été réalisés (ou sont en cours de finalisation), allant de l'habitat, à l'enseignement supérieur, l'éducation et la santé, en passant par la culture et les infrastructures de base, rien n'a été laissé au hasard. Pourtant, il n'en demeure pas moins que l'agriculture, avec ses énormes potentialités, est un secteur qui se recherche encore. Avec un potentiel agricole déjà existant sur une superficie de plus de 1.384.000 hectares, la wilaya de Béchar ne compte qu'une superficie agricole utile de 30.000 ha environ en irrigué. En dépit de l'immensité de son territoire, de la limitation des espaces utiles et surtout des conditions climatiques défavorables, d'énormes efforts constants sont déployés par les services concernés pour le développement agricole, à travers les 21 communes de la wilaya (et dont, rappelons-le, la superficie totale équivaut à 162.000 km2).
La mise en valeur des terres et l'extension des superficies irrigables constituent en fait, dans le cadre du PNDA, de la mise en valeur par la concession (GRA) et de l'accession à la propriété par la mise en valeur des terres, l'essentiel des axes de cette nouvelle impulsion que s'assigne le secteur agricole de la wilaya de Béchar. Néanmoins, avec ses 20.000 agriculteurs agréés, 1.974 éleveurs et 22.000 hectares valorisés, cette région demeure encore dépendante, à hauteur de 80%, des wilayas du nord, en matière d'approvisionnement en fruits et produits maraîchers. Une réalité que les citoyens (de la ville de Béchar, notamment) ont très mal vécue d'ailleurs, comme à l'occasion que des crues des oueds, en amont et en aval de la wilaya, en 2008, une situation heureusement dépassée en raison des multiples œuvres d'art réalisées dans ce cadre.
En effet, à titre d'illustration et entre 2001 et 2005, le comité technique de wilaya ( CTW), l'organe délibérant qui approuve ou rejette les dossiers dans les formes légales portant sur des projets, a agréé 5.266 dossiers d'agriculteurs éligibles au soutien de l'Etat, alors que les crédits dégagés dans le cadre du FNDRA étaient de l'ordre de 3.930.000.000 DA, presqu'entièrement consommés par la réalisation de 4.802 hectares de palmiers-dattiers, de 1.735 puits agricoles, 355 forages, 1.944 bassins et une chambre froide de 900 M3.
Autant d'efforts et de potentialités qui n'ont d'ailleurs point cessé d'être promus et dont on pourrait encore en citer certains, non moins importants, à l'exemple d'un pôle d'industries agroalimentaires, dont sera dotée la wilaya de Béchar, dans les trois prochaines années et à la faveur des investissements publics et privés. Outre le nombre d'emplois que ce pôle pourra générer, il permettra de garantir une sécurité alimentaire, tout en contribuant au développement de l'agriculture dans la région.
Il s'agit en fait d'un complexe frigorifique d'une capacité de stockage de 10.000 m3, sur une superficie de 30.000 m3 et pour un investissement public de 563 millions de dinars et qui répondra aux standards nationaux et internationaux en matière de stockage de différents produits agricoles (7 à 8 tonnes). 736 millions de dinars ont aussi été investis pour la réalisation d'un complexe de dix silos de céréales (orge et blé dur et tendre), sur une superficie d'une vingtaine d'hectares, qui permettra d'approvisionner en céréales les wilayas du sud-ouest du pays.
L'oléiculture a également bénéficié d'une extension de sa superficie de 300 hectares, portant ainsi sa superficie totale à 2600 ha, alors que l'aquaculture, atout important pour l'économie de la wilaya, a connu un essor non moins important, grâce aux potentialités dans ce domaine et par le biais des pôles hydriques de la région, à l'exemple du barrage de Djorf Torba, de plusieurs retenues collinaires et de la zone humide de Dayet Ettiour. Plusieurs opérations d'ensemencement de larves de Tilapia, de carpes blanches ont été entreprises en ce sens, car l'aquaculture est entrevue comme une nouvelle source de revenu pour les agriculteurs de la région.
L'aviculture a connu, elle aussi, un essor non négligeable depuis des années, avec une production de 90.000 poulets de chair, enregistrée tous les deux mois, chez les aviculteurs de la région. L'apiculture, avec ses 700 ruches, réparties à travers plusieurs exploitations agricoles, atteint une production annuelle de 10 tonnes de miel. Dans le cadre du Fonds de Développement de l'Oléiculture, une subvention de 4 millions de dinars a été attribuée à deux oléiculteurs pour la création d'une huilerie, avec une production de 4.000 hectolitres, pour l'année 2015 et grâce aux 600.000 oliviers plantés dans différents périmètres agricoles des 21 communes de la wilaya. La phoeniculture qui a déjà permis d'obtenir 320.000 quintaux de dattes en 2014, connaîtra aussi de nouveaux investissements privés, pour la création de petites et moyennes unités, pour la mise en boîte de ce produit, ainsi que sa transformation en produits dérivés (ROB, confiture de ce fruit, qui pour l'instant, est encore au stade artisanal).
L'agro-alimentaire, c'est aussi, et dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019, le lancement des travaux et de l'équipement d'une unité de fabrication d'aliments de bétails et un centre d'insémination artificiel, pour un coût de plus de 233 millions de dinars, ainsi que le projet de réalisation et d'équipement d'un pôle de recherche et de développement agricole. Des investissements qui permettront indubitablement de donner une dynamique à l'avènement de ce pôle industriel, aux côtés du complexe laitier ( privé ) d'une capacité de 770.000 litres/jour, dont la réception est prévue pour 2016 et qui viendra ainsi renforcer la production locale de ce produit de première nécessité, tout en générant quelques 100 emplois directs et 4000 autres indirects.
Autant de projets, à l'instar de l'opération de rénovation des équipements de la minoterie de Béchar, dont la capacité de production est estimée à 2000 quintaux/jour de farine et de semoule, alors qu'un investissement global de 1,35 milliards DA a été destiné à la modernisation et à la rénovation des équipements des cinq minoteries du upe public ERIAD. Ce sont là effectivement des potentialités agricoles qui pourraient redynamiser le secteur de l'agriculture dans la wilaya de Béchar. Mais, selon plusieurs observateurs, ce serait compter sans le périmètre d'Abadla, qui, il y a de cela quelques années, était destiné à être un véritable poumon agricole de la région, alimenté en eau à partir du barrage de Djorf Torba, fierté, à l'époque, de toute la vallée de la Saoura (ou du Guir).
Cette plaine, promise dans les années 1970 pour devenir une Mitidja au cœur du Sahara, devait être un pôle régional de développement. Aujourd'hui, cette plaine qui s'étale le long de l'oued Guir entre 2 et 4 km de large et s'évasant en la partie sud de la vallée sur 8 km, a failli agoniser et le désert et la nature ont quand même repris le dessus, sur une partie du périmètre irrigué : 3.000 hectares sur les 5400 initiaux sont en déshérence. 800 millions de dinars ont déjà été investis au cours de la décennie écoulée, sans toutefois améliorer ces conditions.
Il aura fallu attendre bien plus tard pour que soient entrepris une réhabilitation et un aménagement du périmètre agricole d'Abadla, dont la première phase a été consacrée au diagnostic des réseaux d'irrigation, du drainage, des pieds et des brise-vents, une opération qui devra toucher 4.663 hectares. En attendant, aucune activité agricole productive n'est entreprise dans ce périmètre, en dépit des investissements colossaux injectés aussi bien pour sa mise en valeur que pour sa réhabilitation et comme l'aura d'ailleurs constaté le ministre de l'Agriculture, à l'occasion de sa dernière visite à Béchar. La plaine d'Abadla devrait parvenir à garantir une autosuffisance alimentaire de la wilaya, grâce aux 1.591 agriculteurs qui y activent. Une contrainte et non des moins importantes, qui entrave pour le moment l'agriculture dans la région.
Si le problème de l'irrigation des sites agricoles ne semble toutefois plus poser d'énormes entraves à l'agriculture, grâce aux efforts consentis dans ce domaine, par le biais de la réalisation de plusieurs retenues collinaires, à l'exemple du périmètre de mise en valeur de Laouina (Taghit), qui s'étend sur une superficie de 300 ha, extensibles jusqu'à 30.000 autres hectares et qui connait actuellement la réalisation d'une retenue collinaire d'une capacité de plus de 3 millions de m3, provenant des eaux de l'oued Zouzfana, il n'en demeure pas moins que d'autres contraintes sont venues se greffer, au rythme du temps, aux obstacles déjà enregistrés dans ce domaine et que le premier responsable des services agricoles de la wilaya tente d'en venir à bout.
Ce panorama assez exhaustif de la situation actuelle de ce secteur permet, certes, de constater que les efforts déployés pour une redynamisation de l'agriculture, dans la région, restent constants et non négligeables, mais il ne va pas sans dire que, compte tenu des énormes potentialités existantes et des crédits considérables alloués à ce secteur, les productions (comme les céréales, par exemple) restent bien en deçà des besoins et des attentes. La valorisation du secteur de l'agriculture, à travers la wilaya de Béchar, est aujourd'hui bien plus qu'indispensable, pour un impact plus positif sur le développement économique de la région. Une attention particulière devrait lui être accordée, comme c'est d'ailleurs le cas pour celui du tourisme, tous deux étant les vocations indissociables de la Saoura.


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