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Face à la crise politique, les 14 axes du redressement économique de l'Algérie 2019/2025/2030
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 09 - 2019

Etant une question de sécurité nationale, il convient de se demander quel système politique et quel modèle socio-économique pour l'Algérie répondant aux nouvelles exigences du XXIème siècle devant traiter de la gouvernance et l'efficacité des institutions impliquant d'analyser les dysfonctionnements des structures de l'Etat tant au niveau central que local, la problématique de la décentralisation responsabilisant les acteurs locaux à ne pas confondre avec la déconcentration.
Cette contribution d'une brulante actualité est une brève synthèse, de ma conférence devant les officiers supérieurs à l'Ecole Supérieure de Guerre –ESG/MDN le 19 mars 2019 de 14/17h dont je tiens à remercier le haut commandement de l'ANP pour cette aimable invitation, sur l'impact de la baisse du cours des hydrocarbures sur l'économie algérienne et axes directeurs du redressement, ainsi que la conférence que j'ai donnée également le 19 mars 2019 de 18/20h à l'invitation de l'Ambassadeur US devant la majorité des attachés économiques des ambassades accréditées à Alger. J'émets quatorze propositions, en précisant que toute politique économique est forcément portée par des forces sociales, politiques et économiques, tout en n'oubliant pas les facteurs géostratégiques, étant à l'ère de l'interdépendance mondiale des économies.
- Premièrement, la condition fondamentale, existant un lien dialectique entre sécurité et développement, est la sécurité et la paix condition de la stabilisation de l'Algérie qui d'ailleurs détermine la stabilité de la région méditerranéenne et africaine, devant éviter le retour au drame qu'a connu l'Algérie entre 1990/1999 et récemment, les drames irakiens, syriens ou libyens, qui implique la mise en place d'un minimum de Smig social où les différentes sensibilités puissent dialoguer dans un cadre organisé se fondant sur la tolérance et le droit à la différence., s'adaptant à la quatrième révolution mondiale fondé sur l'intelligence artificielle et le digital.
- Deuxièmement., il y a lieu de se poser la question centrale de la mise en place d'un Etat de droit et de véritables contrepoids politiques, les partis actuels et leurs satellites suscitant une méfiance généralisée de la population algérienne incapables de mobiliser et surtout de susciter une adhésion qui influent négativement sur l'économie, favorisant une corruption socialisée.
-Troisièmement, ayant un impact tant sur le fonctionnement du système politique et économique, poser correctement la question de la place de la sphère informelle produit de la bureaucratie fonctionnant dans un espace qui est le sien avec des organisations informelles (une société civile informelle dominante) expliquant la dualité institutionnelle drainant plus de 40% de la masse monétaire en circulation, plus de 50% de la valeur ajoutée et de l'emploi total : comment donc l'intégrer par des mécanismes transparents loin des mesures administratives autoritaires de peu d'effets ? Ces objectifs doivent se fonder sur une société plurielle plus participative des partis politiques, la promotion de la femme signe de la vitalité de tout société, permettant la responsabilisation pleine et entière de l'ensemble de la société civile, conciliant la modernité et la préservation de notre authenticité, la léthargie, l'activisme et le populisme conduisant à la régression car en ce nouveau monde n'existe pas de statut quo, toute Nation qui n'avance pas recule forcément.
- Quatrièmement, la nouvelle politique économique devra s'inscrire, comme je l'ai démontré dans plusieurs contributions internationales, dans le cadre de l'espace Europe/Maghreb/Afrique et plus globalement de l'espace économique Méditerranée/ Afrique.
- Cinquièmement, améliorer le fonctionnement des marchés et posant la problématique du futur rôle de l'Etat dans le développement économique et social devant poser forcément les relations dialectiques des rôles respectifs et complémentaires Etat-marché et loin des discours, avoir une nette volonté politique d'aller vers une économie de marché à finalité sociale, conciliant efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale, évitant que les relations marchandes ne détruisent les liens de solidarité. La nouvelle politique économique devra être caractérisée par l'adaptation à l'universalisation de l'économie de marché, tenant compte des spécificités sociales, où la dominance est le consommateur et l'arbitre, les marchés financiers. Le véritable patriotisme à ne pas confondre avec le nationalisme chauviniste étroit, source d'intolérance, se mesurera par la capacité des Algériens d'améliorer leur niveau de vie grâce à leur contribution à la valeur ajoutée locale et mondiale.
- Sixièmement, éviter la politique économique utopique du passé, notamment la politique industrielle, l'actuelle reposant sur des schémas démodés des années 1970/1980,conduisant le pays à l'impasse, dont le sous segment énergie reposant sur un mix énergétique combinant efficacité énergétique (le plus grand réservoir d'économie de l'énergie renvoyant à la politique des subventions), et combinant les différente sources d'énergie dont l'Algérie a un avantage comparatif (énergies renouvelables, fossiles classiques) ne devant pas être utopique l'Algérie dépendra encore longtemps des recettes d'hydrocarbures impliquant un nouveau management de Sonatrach pour pus de transparence dans ses comptes.
- Septièmement, soutenir le développement par une administration centrale et locale rénovée, (e-administration) et une lutte contre la bureaucratisation centrale et locale par une rationalisation des choix budgétaires tant des entreprises (réévaluation permanente, surcouts) notamment l'administration et les services collectifs dont les modes de gestion datent encore du début des années 1970 et établir un tableau de la valeur relié aux réseaux internationaux pour lutter contre les surfacturations. Donc, muter progressivement les services collectifs, qui deviennent de plus en plus créateur de valeur ajoutée (éducation, santé, télécommunication, transport, infrastructure) en introduisant les paramètres marchands pour tester de leur efficacité, tout en encourageant la mixité pour améliorer les prestations fournies aux consommateurs.
- Huitièmement, sous réserve d'objectifs socio-économiques précis datés dans le temps, une réelle décentralisation autour de pôles régionaux, devant revoir le fonctionnement des wilayas et des APC mutant les collectivités locales providences en collectivités locales managers créateur de richesses et citoyenne afin de rapprocher l'Etat du citoyen à travers une véritable décentralisation.
- Neuvièmement, une nouvelle organisation institutionnelle gouvernementale par la création de grands Ministères surtout ceux de l'économie (combinant les finances et le commerce) et de l'éducation, le savoir pivot du développement du XXIème siècle, regroupant le primaire, secondaire, supérieur et la formation professionnelle), avec des Secrétaires d'Etat techniques et ce afin d'éviter les télescopages et dynamiser les secteurs santé, travaux publics-transport, énergie, agriculture/eau, tourisme, nouvelles technologues où l'Algérie peut avoir des avantages comparatifs.
- Dixièmement, revoir les politiques les schémas d'organisation des entreprises, dépassées et d'imaginer une nouvelle politique non globale, mais de l'entreprise non calquée sur les anciennes organisations hiérarchiques bureaucratiques mais sur la souplesse des organisations basées sur les réseaux, la décentralisation des décisions économiques, la gestion prévisionnelle des compétences, le travail en groupes, tenant compte des nouvelles technologies.
- Onzièmement, réformer le système financier dont les banques, (cœur des réformes) et la dynamisation de la bourse des valeurs, dynamiser d'une manière cohérente, le partenariat public/privé, les ouvertures de capital, la privatisation en évitant le bradage du patrimoine national, ainsi que la règle des 49/51% qui a été utilisée pour des enrichissements illicites de la part de certains oligarchies rentières sans contribuer à la création de valeur ajoutée ayant utilisé les prêts des banques publiques.
- Douzièmement, définir une nouvelle politique de l'emploi fonction du développement des entreprises créateur de richesses, si l'on, veut éviter l'implosion des caisses de retraite, dont le fonctionnement doit être revu, devant lever toutes les contraintes d'environnement- bureaucratie, système financier, système socio-éducatif non adapté, le foncier, (ne créant pas d'emplois par décrets, renvoyant à une nouvelle politique de formation adaptée aux nouvelles technologies, conciliant flexibilité et sécurité, devant faire un bilan sans complaisance de tous organismes chargé de l'emploi et devant les regrouper en un centre unique pour plus de cohérence.
- Treizièmement, réduire les inégalités sociales par une nouvelle politique des subventions ciblées intra socio professionnelle et intra-régionale et revoir le système fiscal par la combinaison de l'équité verticale et une lutte contre la corruption à ne pas confondre avec acte de gestion pour ne pas pénaliser les managers et les initiatives créatrices.
- Quatorzièmement, ne jamais oublier la diaspora qui à l'instar d'autres pays peut permettre de contribuer au développement national. En conclusion, sans la résolution de la crise politique, il ne faut pas être utopique, pas de développement pour l'Algérie. L'élection présidentielle devra être transparente, devra reposant sur trois axes : une commission de surveillance des élections totalement transparente indépendante d e l'exécutif et des actuels élus centraux et locaux, la révision du fichier électoral et un gouvernement de techniciens «neutre» transitoire» en attendant que le futur président mette en place son équipe. Etant un acte politique, sans le changement de gouvernement étant accusé à tord ou à raison d'obstacles, et selon la majorité des acteurs politiques et Al Hirak, il ya risque de reconduire l'échec du 04 juillet 2019 ce qui porterai un coup fatal au crédit tant national qu'international de l'Algérie que nul ne souhaite.
L'Algérie souffre actuellement d'une crise de gouvernance et non d'une crise financière. Mais cette crise de gouvernance risque de se transformer dans deux années en crise financière, économique et politique avec l'épuisement des réserves de change. Avec un endettement extérieur faible. mais avec une rigueur budgétaire, une meilleure gouvernance, un changement de cap de la politique économique actuelle, avec un baril entre 60/65 dollars, l'Algérie peut sens sortir, possédant des atouts.
Le défi de l'Algérie 2019/2025/2030 est de soit réussir les réformes qui seront douloureuses à court terme mais porteuses d'espoir à moyen et long terme pour ou rester en statut quo en retardant les réformes structurelles, ce qui conduira inéluctablement à la régression et la marginalisation du pays. Aussi, l'Algérie a besoin d'une nouvelle stratégie, loin des slogans creux populistes, s'adaptant au nouveau monde, de la CONFIANCE pour sécuriser son avenir, de s'éloigner des aléas de la mentalité rentière, de réhabiliter le travail et l'intelligence, de rassembler tous ses enfants et toutes les forces politiques, économiques et sociales, évitant la division sur des sujets secondaires passant par la refondation de l'Etat et la moralisation de la société algérienne.
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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