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Quatorze propositions pour le redressement national
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 01 - 2019

En ce mois de janvier 2019 et à l'approche de l'élection présidentielle, le grand défi est le redressement économique de l'Algérie qui détermine à la fois sa stabilité politique, sécuritaire et sociale car Sonatrach c'est l'Algérie et l'Algérie c'est Sonatrach procurant directement et indirectement avec les dérivées plus de 98% des recettes en devises.
Espérons des programmes réalistes, opérationnels et des débats productifs loin des slogans creux et de discours populistes, qui permettent à l'Algérie de devenir une économie émergente et des actions concrètes fondées sur la sécurité du pays sans laquelle aucun développement n'est possible, plus de moralité pour mobiliser la population autour de profondes réformes, enjeux essentiels face aux tensions géostratégiques et budgétaires 2019/2024. Evitons tant la sinistrose que l'autosatisfaction, pour trouver des solutions réalistes, loin de promesses irréalisables, l'Algérie ayant toutes les potentialités de sortie de crise sous réserve d'une nouvelle gouvernance et du primat à l'économie de la connaissance. Cette présente contribution s'adresse à tous les candidats postulant à l'élection présidentielle, articulée autour de 14 questions stratégiques.
1- Les quatorze propositions
-Premièrement, la condition fondamentale, existant un lien dialectique entre sécurité et développement, est la sécurité et paix condition de la stabilisation du pays, devant éviter le retour au drame qu'a connu l'Algérie entre 1990/1999 et récemment, les drames irakiens, syriens ou libyens, devant rendre hommage au Président Abdelaziz Bouteflika, qui implique la mise en place d'un minimum de Smig social où les différentes sensibilités puissent dialoguer dans un cadre organisé se fondant sur la tolérance et le droit à la différence., s'adaptant à la quatrième révolution mondiale fondé sur l'intelligence artificielle et le digital, fondée sur un dialogue permanent.
-Deuxièmement, L'objectif stratégique durant cette période de transition, est de mettre en œuvre une politique s'orientant vers un véritable processus démocratique, qui est une nécessité stratégique pour un développement durable, l'instauration de la démocratie, comme le montre toutes les expériences historiques étant historiquement datée et devant tenir compte de note anthropologie culturelle.
-Troisièmement, ces objectifs doivent se fonder sur une société plurielle plus participative des partis politiques, la promotion de la femme signe de la vitalité de tout société, permettant la responsabilisation pleine et entière de l'ensemble de la société civile, conciliant la modernité et la préservation de notre authenticité, la léthargie, l'activisme et le populisme conduisant à la régression car en ce nouveau monde n'existe pas de statut quo, toute Nation qui n'avance pas recule forcément
-Quatrièmement, la nouvelle politique économique devra s'inscrire, comme je l'ai démontré dans plusieurs contributions internationales, dans le cadre de l'espace Europe Maghreb et plus globalement de l'espace économique Méditerranée/ Afrique.
-Cinquièmement, améliorer le fonctionnement des marchés et posant la problématique du futur rôle de l'Etat dans le développement économique et social devant poser forcément les relations dialectiques des rôles respectifs et complémentaires Etat-marché et loin des discours, avoir une nette volonté politique d'aller vers une économie de marché à finalité sociale, conciliant efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale, évitant que les relations marchandes ne détruisent les liens de solidarité.
-Sixièmement, éviter la politique économique utopique du passé, notamment la politique industrielle car la nouvelle politique économique devra être caractérisée par l'adaptation à l'universalisation de l'économie de marché, tenant compte des spécificités sociales, où la dominance est le consommateur et l'arbitre, les marchés financiers. Le véritable patriotisme à ne pas confondre avec le nationalisme chauviniste étroit, source d'intolérance, se mesurera par la capacité des Algériens d'améliorer leur niveau de vie grâce à leur contribution à la valeur ajoutée locale et mondiale.
-Septièmement, soutenir le développement par une administration centrale et locale rénovée, (e-administration) et une lutte contre la bureaucratisation centrale et locale par une rationalisation des choix budgétaires tant des entreprises (réévaluation permanente, surcouts) notamment l'administration et les services collectifs dont les modes de gestion datent encore du début des années 1970 et établir un tableau de la valeur relié aux réseaux internationaux pour lutter contre les surfacturations. Donc, muter progressivement les services collectifs, qui deviennent de plus en plus créateur de valeur ajoutée (éducation, santé, télécommunication, transport, infrastructure) en introduisant les paramètres marchands pour tester de leur efficacité, tout en encourageant la mixité pour améliorer les prestations fournies aux consommateurs.
-Huitièmement, sous réserve d'objectifs socio-économiques précis datés dans le temps, une réelle décentralisation autour de pôles régionaux, devant revoir le fonctionnement des wilayas et des APC mutant les collectivités locales providences en collectivités locales managers créateur de richesses et citoyenne afin de rapprocher l'Etat du citoyen à travers une véritable décentralisation.
-Neuvièmement, une nouvelle organisation institutionnelle gouvernementale par la création de grands Ministères surtout ceux de l'économie et de l'éducation, avec des Secrétaires d'Etat techniques et ce afin d'éviter les télescopages et dynamiser les secteurs santé, travaux publics-transport, énergie, agriculture/eau, tourisme, nouvelles technologues où l'Algérie peut avoir des avantages comparatifs.
-Dixièmement, revoir les politiques industrielles globales, dépassées et d'imaginer une nouvelle politique non de l'industrie globale, mais de l'entreprise non calquée sur les anciennes organisations hiérarchiques bureaucratiques mais sur la souplesse des organisations basées sur la décentralisation des décisions économiques, la gestion prévisionnelle des compétences, le travail en groupes, tenant compte des nouvelles technologies.
-Onzièmement, réformer le système financier dont les banques, (cœur des réformes) et la dynamisation de la bourse des valeurs, dynamiser d'une manière cohérente, le partenariat public/privé, les ouvertures de capital et la privatisation en évitant le bradage du patrimoine national.
-Douzièmement, définir une nouvelle politique de l'emploi fonction du développement des entreprises créateur de richesses, si l'on, veut éviter l'implosion des caisses de retraite, dont le fonctionnement doit être revu, devant lever touts les contraintes d'environnement- bureaucratie, système financier, système socio-éducatif non adapté, le foncier, (ne créant pas d'emplois par décrets, renvoyant à une nouvelle politique de formation adaptée aux nouvelles technologies, conciliant flexibilité et sécurité, devant faire un bilan sans complaisance de tous organismes chargé de l'emploi et devant les regrouper en un centre unique pour plus de cohérence.
-Treizièmement, réduire les inégalités sociales par une nouvelle politique des subventions ciblées intra socio professionnelle et intra-régionale et revoir le système fiscal par la combinaison de l'équité verticale et une lutte contre la corruption à ne pas confondre avec acte de gestion pour ne pas pénaliser les managers et les initiatives créatrices.
-Quatorzièmement, ne jamais oublier la diaspora qui à l'instar d'autres pays peut permettre de contribuer au développement national.
2- Quelles perspectives ?
Comme je l'ai rappelé souvent, en ce mois de janvier 2019 et cela ne date pas d'aujourd'hui, l'Algérie traverse avant tout une crise de gouvernance ce qui implique d'avoir une vision stratégique de l'Algérie horizon 2020/2030 du devenir de l'Algérie. L'Algérie a toutes les potentialités pour dépasser les tensions budgétaires actuelles mais pour paraphraser les militaires devant s'attaquer à l'essentiel et non au secondaire afin de ne pas se tromper de cibles. Il existe une loi en sciences politiques : 20% d'actions bien ciblées ont un impact de 80%.
Mais 80% d'actions mal ciblées ont un impact seulement de 20%. Espérons comme je l'ai suggéré déjà en 2016 lorsque j'ai été invité comme personnalité nationale au moment de la révision de constitution, un large front social tolérant les différences, personne n'ayant le monopole du nationalisme, une grande conférence nationale pour tracer les perspectives futures de l'Algérie. Je me félicite que cette proposition ait été retenue par la suite tant par les partis du pouvoir que de l'opposition.
Mais pour éviter les susceptibilités et les guerres de leadership de certains partis, au détriment de l'intérêt général, cette conférence, souhaitable après l'élection présidentielle, devrait être chapeauté par un collège restreint de sages «indépendants» au sein d'une institution neutre. Pour dépasser l'entropie, et trouver des solutions réalistes, il s'agit de réaliser un bilan serein de tout ce qui a été réalisé et ce qui reste à faire pour corriger les erreurs du passé et ce par un langage de vérité loin de toute sinistrose, une visibilité et cohérence dans la démarche des réformes et une nette volonté politique de changement.
Les décennies qui ont marqué la vie politique et économique de bon nombre de pays du tiers monde, qui malgré des ressources naturelles considérables n'arrivent pas à asseoir une économie diversifiée dans le cadre des valeurs internationales, dont l'Algérie, me réconfortent aujourd'hui dans ma conviction, qui consiste à dire que le développement n'est pas une affaire de quincaillerie industrielle, de signes monétaires, tant par l'importance des réserves de change, ou de dépenses monétaires, sans se soucier de la bonne gestion – dépenser sans compter – et de la démocratisation.
L'Algérie ne peut revenir à elle même que si les faux privilèges sont bannis et les critères de compétence, de loyauté et d'innovation sont réinstaurés comme passerelles de la réussite et de promotion sociale. L'Algérie n'a pas d'autres choix que d'accélérer les réformes structurelles, microéconomiques et institutionnelles, condition de la stabilité macroéconomique, sociale et politique et donc rétablir comme symbole de la réussite le travail et l'intelligence, posant la problématique des liens dialectiques entre moralité, la lutte contre la corruption qui devient un danger pour la sécurisé nationale, à ne pas confondre avec les erreurs de gestion de l'entreprise qui dans un monde turbulent et incertain comporte des risques. L'Algérie pays pivot au sein de la région, à fortes potentialités, sous réserve d'une nouvelle gouvernance et de la correction de la trajectoire socio-économique a les possibilités d'éviter le retour au FMI horizon 2022, ce qu'aucun patriote ne souhaite.
Abderrahmane Mebtoul Professeur des Universités, expert international


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