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Thenia (Ex-Menerville) ou l'histoire épique des Béni Aïcha
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 10 - 2019

La région de Thenia des Béni-Aïcha a été dominée par Juba II (Galius Lulius) qui est un roi berbère de la Maurétanie qui couvrait tout le nord de l'Actuelle Algérie en faisant partie de l'empire Romain, c'était le fils de Juba 1er qui est né vers l'an 52 avant Jesus Christ, à Zama. Il a régné durant 48 ans sous la tutelle romaine à partir de la capitale Caeserea (actuel le Cherchell-Thenia ou l'ex-Menerville) faisait partie du territoire de la Haute Kabylie, c'était la porte d'entrée du territoire Kabyle, le colonisateur voulait pacifier cette région de 1837 à 1857, la ville de Thénia s'appelait Tizi-Naïth Aïcha, ce qui signifie en berbère «le col des enfants d'Aïcha», lors de la conquête de l'Algérie par la France de 1830 à 1857, les tribus des Béni Aïcha avaient entretenu des rapports de courtoisie avec le gouverneur français à Alger, distante de 53 kilomètres.
Pour ceux qui ne le savent pas, historiquement, Alger qui s'appelait Icosium durant la période romaine a été détruite par le prince berbère Firmus, lors de la révolte en l'an 372 après Jésus Christ contre la colonisation romaine. Après cette destruction, la ville d'Alger (Icosium) reviendra, en l'an 374, sous l'autorité des Berbères, Firmus était devenu le chef de la tribu Maure des Jubaline autour de l'actuelle Thenia des Béni Aïcha, devenue durant la colonisation française Menerville. Après l'assassinat de Zammac, frère de Firmus, ce dernier se révolte contre le comte d'Afrique Romanus qui ne lui permet pas de se justifier devant l'empereur Valentinien.
Craignant une arrestation et une exécution sommaire, Firmus prend le titre d'Auguste et soulève toute la Maurétanie Césarienne, mais auparavant, la région de Tizi-Naith Aïcha avait une longue histoire, car le roi Aguellid (Nubel) de la tribu jubalienne en avait fait de Thenia la capitale (Soumàa), vers le IVe siècle de notre ère, au début de l'an 300. Le fils ainé de Nubel qui s'appelait Firmus succèdera à son père, le roi Agellid Nubel régnait à partir de sa citadelle (Soumàa) de Thenia sur le territoire de l'Ouest (Alger Icosium), Tipaza, Cherchell, jusqu'à Tenès. Les enfants de Nubel portaient, soit des prénoms berbères tels que Sammac, Mazuca, Mascicel, soit romains comme Firmus.
C'est vers 372 que Firmus se révolta contre les romains et souleva toute la Kabylie occidentale. Firmus s'empara ainsi de deux villes très importantes, Cesarée (Cherchell) et Icosium (Alger), il dirigea ses conquêtes depuis sa Soumaa de Theniate Béni Aïcha qui était Thenia. Après ces quelques succès, Firmus fut forcé de se donner la mort après avoir été défait par Théodose l'ancien, grâce à l'aide que lui apporta Gildon. Avant cette période, il y avait des chefs puissants en Kabylie, c'est ainsi que la famille royale de Nubel avait bâti une citadelle sur le site actuel de Thenia et qui était encore intact à l'arrivée des Français, le 18 mai 1837 au soir, le Fort berbère de Soumaa a été detruit parce que les colons européens de Thénia avaient vu dans ses murailles une carrière facilement exploitable pour la construction des immeubles et monuments publics de l'ancienne Menerville (Thenia), elle était et demeure toujours la porte d'entrée de la Grande Kabylie, c'est une région peuplée par des Kabyles depuis le paléolithique, elle a vu une tribu arabe hillalienne descendant de Khachine Ibn Ziad, Ibn Aissa, Ibn Zoughba, Ibn Abi Rabia, Ibn Nahik Ibn Hillal, venir se greffer en 1050 à l'ouest du col des Béni Aïcha dans la plaine des Khachnas.
Aujourd'hui, la ville a tellement changé qu'on ne peut même pas reconnaitre que la cité des Béni Aïcha qui, autrefois historiquement était grouillante et sans cesse en mouvement est devenue une ville morte, tout le monde reconnait et découvrent que la cité de l'ex-Menerville a vécu une très grande mutation et qu'elle ne ressemble plus à ce qu'elle était, il y a plusieurs années, bien avant cette explosion auquel est venu s'ajouter le séisme du 21 mai 2003 qui a tout rasé, des bâtisses sont des chateaux de cartes, des vies humaines ont été touchées et tout ces changements témoignent du malaise qu'a subi cette ville, l'ancienne ville de l'ex-Menerville n'est plus, ce qui reste c'est l'histoire et la rénovation urbaine et architecturale, une chose est sûre : la population menervilloise est très soudée, c'est des familles de couches pauvres, modestes et très fiers, qui jouissent du fruit de leur labeur, elles ont subsisté grâce à l'esprit de solidarité qui caractérisait les relations entre eux en ces temps durs, où la générosité et la solidarité n'étaient pas de vains mots.
Cette ville peut se vanter d'avoir enfanté un grand chercheur qui actuellement travaille à la NASA, en Amérique. Les autorités locales ne doivent pas se relacher en faveur des lieux emblématiques qui méritent une attention particulière, alors qu'ils sont chargés d'histoire. Thenia est une ville dans tous ses états , rien ne va plus dans cette charmante agglomération reconnue par son hôpital historique et par ses fontaines, un patrimoine commun et multifonctionnel, car une grande partie de son histoire est conditionnée par ses ressources hydriques, cette denrée précieuse qui fait l'objet de convoitises par les divers conquérants et colonisateurs de l'Afrique du Nord, à commencer par les Romains, puis les Turcs et la colonisation française jusqu'à l'indépendance totale de l'Algérie.
La ville de Thenia a été baptisée par les habitants de la région «municipalité des eaux», la ville de l'ex-Menerville est réputée par ses fontaines où les gens viennent de partout prendre cette eau douce qui, paraît-il offre des vertus pour la guérisons des calculs des reins, c'est le moins que l'on puisse dire. Thenia est la terre des fontaines, malgré son existence entre deux montagnes, la géologie a permis la formation des sources, les habitants de la région ont la responsabilité et le devoir intergénérationnel de les amenager, de les réhabiliter et de les préserver comme étant un bien commun éco-fragile.
Quasiment tous les quartiers ont au moins une à deux sources, les plus connues sont celle qui se trouvent à proximité de l'hôpital, il se trouve que des gens de partout des régions avoisinantes de Bordj-Menaiel, de Boudouaou, des Issers, de Béni Amrane, et autres villes viennent faire la queue pour se ravitailler de cette eau si précieuse. Thenia est la localité des Benhamadache, des Kourougli, des Bourénane, des Boutiche, des Ifri, des Bourahla, des Hamadache, des Alouane, des Azzoug et autres , des familles qui vivent depuis des générations dans cette ville qui, autrefois, était le passage obligé vers la capitale Alger. C'est aussi le lieu de transit de la gare ferroviaire qui conduit à Constantine et vers Tizi-Ouzou.


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