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Urgence de résoudre la crise politique et avoir une vision stratégique horizon 2020/2030
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 11 - 2019

Le gouvernement, en ce mois de novembre 2020, traversant une grave crise politise, présente deux lois, celle des finances 2020, et le projet de loi des hydrocarbures. Une loi de finances n'est qu'une Loi de finances retraçant les dépenses et les recettes de l'Etat ne pouvant remplacer la planification stratégique qui fait cruellement défaut à l'Algérie : que sera l'Algérie horizon 2020/2030 tenant compte tant des mutations internes que mondiale toujours en perpétuel mouvement n'existant pas de situation statique. Quant à l'avant projet de loi des hydrocarbures, une loi n'est qu'une loi, un moyen, ayant peu d'effets sans améliorer le climat des affaires, une nouvelle gouvernance et devant s'insérer dans le cadre d'un nouveau le modèle de consommation énergétique et d'une loi organique de la transition énergétique.
C'est dans un contexte mondial peu rassurant, à travers les tensions et de profonds bouleversements géostratégiques militaires, économiques et sociaux que le gouvernement algérien présente la loi des finances 2020. Tout d'abord il est important de souligner que la dette extérieure représente entre ½% du produit intérieur brut (PIB). Les recettes en devises de l'Algérie selon les bilans de Sonatrach ont été de 940 milliards de dollars entre 2000/2018 et présentant selon les statistiques officielles 95% du total nous donnant une entrée de devises pour cette période selon les données du FMI (données que lui fournit la banque d'Algérie) environ 1.000 milliards de dollars.
Alors que pour la période les entrées de Sonatrach ont été de 140 milliards de dollars entre 1974/1979 et 410 milliards de dollars entre 1980/1999, mais devant tenir compte de la cotation dinar/dollar, 4/5 dinars un dollar vers les années 1970/1974, 10/15 dollars vers les années 1980, 45 dinars vers les années 1994/1995 après l'ajustement structurel et courant 2018/2019 entre 116/118 dinars un dollar. Comme les réserves de change ont clôturé officiellement fin avril 2019 à 72 milliards de dollars contre 194 milliards de 31/12/2013, le total de sorties de devises importation de biens et de services (souvent oublié ayant fluctué entre 2010/2018 entre 9/11 milliards de dollars/an) peuvent être évalués à environ 930 milliards de dollars.
A titre d'exemple entre 2017/2019 ,malgré toutes les restrictions (règle 49/51%, licences d'importation) les importations de biens fluctuent entre 55/56 milliards de dollars pour une entrée de devises en 2018, cours favorable du pétrole (moyenne 70 dollars) 39 milliards de dollars pour Sonatrach et pour 2019, cours en baisse (moyenne 60/62 dollars) 32/33 milliards de dollars et avec les exportations hors hydrocarbures y compris ses dérivées entre 35/36 milliards de dollars au total.
Il s'ensuit la fonte des réserves de change qui clôtureront selon la tendance janvier (79 milliards de dollars) et avril 2019 (72 milliards de dollars) une baisse en moyenne annuelle de 21 milliards de dollars par rapport au niveau du 31/12/2018 et tenant compte des restrictions actuelles qui d'ailleurs menacent l'appareils productif existant, les réserves de change prévues pour un cours de pétrole moyen 60/62 dollars et le gaz 2/3 dollars pour le GN et 4/5 dollars pour le GNL seraient : de 58 /60milliards de dollars fin 2019, 35/37 milliards de dollars fin 2020, 18/20 milliards de dollars fin 2021, et le risque d'épuisement des réserves de change et retour au FMI durant le premier semestre 2022 avec la perte de l'indépendance politique et économique.
Quant au taux de croissance de chômage et d'inflation, il est lié au climat des affaires où l'Algérie selon le dernier rapport de la banque mondiale 2019 est classée 157ème sur 190 pays, renvoyant à la mauvaise gouvernance, bureaucratie, corruption, système financier et système socio-éducatif non adapté dans les cinq derniers pour l'innovation. Selon le FMI, le taux de croissance serait de 2,9% en 2019, 2,4% en 2020 et moins de 1% entre 2021/2024 en cas de paralysie de l'appareil productif dont la relance est fonction de profondes réformes structurelles.
La Banque mondiale est plus pessimiste dans son rapport du 9 octobre 2019 avec 1,3% en 2019 et 1,5% pour 202, annonçant de vives tensions avec un déficit budgétaire à 12,1 % du PIB en rappelant que la loi de finances 2020 prévoit un solde négatif du trésor d'environ 20 milliards de dollars. Comment dès lors créer entre 350.000/400.000 empois par an qui s'ajoutent au taux de chômage actuel nécessitant un taux de croissance de 8/9% par an sur 5/10 ans pour éviter de vives tensions sociales? Cela a un impact négatif sur le taux de chômage.
La population algérienne est de 43 millions d'habitants au 01 janvier 2019, pour une population active d'environ 12,5 millions avec une élévation du niveau de vie près de 78 ans pour les deux sexes selon le rapport de l'ONU de 2018. L'emploi est dominée par la sphère informelle représentant entre 35/40% de la population active avec une tertiarisation : 60% de l'emploi officiel sont dans le commerce/services peu productifs, 17% dans le BTPH, seulement 12/13% dans l'industrie mais avec la dominance de PMI/PME peu innovantes (80% n'utilisant pas les nouvelles technologies) et l'ensemble reposant sur le plan juridique) plus de 90% sur des unités personnelles ou petites SARL.
Selon le FMI,en raison du ralentissement du taux de croissance, dominée par l'impact de la dépense publique via la rente Sonatrach, en 2018, 11,7% de taux chômage, en 2019, 12,5%, en 2020 plus de 15%, ce taux ne tenant pas compte des emplois rente notamment dans l'administration plus de deux millions de fonctionnaires beaucoup. Quant à l'inflation, le taux officiel est d'environ 4/5% ces dernières années 2017/2019 mais biaisé car d'une part, le panier de biens de consommation président au calcul de l'indice doit être réactualisé, le besoin étant historiquement daté (nouveaux besoins avec les nouvelles technologies en ce XIème siècle) et d'autre part, les subventions généralisés, celui percevant 100 euros par mois bénéficient des mêmes avantages que celui qui perçoit 1000 euros.
Pour l'ONS, les produits de biens de consommation y contribuent à 43% dont 26% pour les produits agricoles, et les subventions baisent le calcul de l'indice entre contribuant selon certains experts à 26/28%. Mais le niveau de l'inflation renvoie au financement non conventionnel où ont été injectés 45 milliards de dollars (25/30% du PIB estimé en 2018 à 180 milliards de dollars) sur un total prévu de 55 milliards de dollars.
Cette injection aura un impact inflationniste à terme. Comme le gouvernement a décidé dansa loi de finances 2020 de ne plus recourir à ce type de financement s'offrent plusieurs solutions : l'endettement extérieur, la dévaluation du dinar par rapport à l'euro et au dollar comblant artificiellement le déficit budgétaire l'augmentation de la fiscalité ordinaire, mais risquant d'amplifier la sphère informelle, les activités visibles étant en difficultés, surtout avec la crise politique actuelle, l'augmentation de la production hydrocarbures pour augmenter la fiscalité pétrolière en baisse, la lutte contre la corruption et les surfacturations, puiser dans les réserves de change, et enfin relance de l'appareil productif mais dont l'effet n'est pas immédiat, sous réserve d'une autre politique économique.
C'est dans un contexte peu rassurant que le gouvernement algérien propose également la révision de la loi des hydrocarbures. Le constat selon Wiener Börsensäle de Vienne, en ce début de novembre 2019 Autriche, à l'ouverture de la 13ème édition du WOO 2019 (World Oil Outlook) dans une analyse des projections et évaluations à moyen et à long terme du secrétariat de l'OPEP pour le secteur mondial du pétrole et de l'énergie, il ne faudrait pas s'attendre à une remontée spectaculaire des cours du brut d'ici cinq ans, à moins d'un improbable bouleversement géopolitique.
Ainsi, la production de l'OPEP va baisser à hauteur de 32,8 millions de baril /jour en 2024 contre 35mbj en 2019, le commerce mondial du pétrole brut et des condensats devrait rester relativement «stable» autour de 38 mb / j entre 2018 et 2025, avant de passer à environ 42 mb / j d'ici 2040, la demande de pétrole devrait atteindre 110,6 Mb / j d'ici 2040, alimentée principalement par le pétrole de schiste des Etats- Unis et du Canada qui devraient, selon les prévisions du WOO 2019, augmenter leurs exportations de pétrole brut et de condensat à moyen terme.
(A suivre)
Professeur des universités, Dr Abderrahmane Mebtoul ancien haut magistrat


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