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Implique une vision stratégique fondée sur la bonne gouvernance
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 12 - 2019

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a annoncé, la création d'un département ministériel dédié aux start-up et à la micro-entreprise, ainsi que des incubateurs dans toutes les grandes villes du pays.
Or comme je viens de la souligner dans une interview au quotidien horizon le 22/12/2019, à propos de cette initiative que je salue, seule une vision stratégique allant dans la cadre de la maitrise des nouvelles technologies articulée autour d'une profonde réorganisation gouvernementale, de grands ministères dont ceux de l'économie et de l'éducation et de grands pôles régionaux au niveau local, permettra d'avoir une efficacité réelle afin d'irriguer l'ensemble de l'économie. Par ailleurs, évitons les échecs passé des fameux dispositifs de l'emploi des jeunes, impact très mitigé, seule une composante humaine compétente et capable d'assimiler les nouvelles techniques et les technologies avancées est la seule à pouvoir se mettre au diapason des défis accélérés imposés par le devoir de la sauvegarde de l'indépendance de l'Algérie et la préservation de sa souveraineté nationale.
1- Les différentes caractéristiques d'une start-up et le nouveau système d'information
Les caractéristiques d'une start –upt selon les différents experts peut se résumer ainsi. Une startup n'a pas vocation à le rester toute sa vie. Être start-up n'est pas un objectif en soi. Une start-up est une phase particulière, et le principal objectif est d'en sortir. Il s'agit comme le dit Peter Thiel, célèbre entrepreneur de la Silicon Valley, de passer de 0 à 1 de transformer une idée en entreprise, de trouver une nouvelle manière de rendre un service, de créer de la valeur. Être une startup c'est apporter de la valeur à des clients avec un produit ou un service que personne n'a jamais fait avant. Et l'enjeu d'une startup est de trouver et construire le Business Model qui va avec.
Un Business Model qui n'est pas calqué sur une structure existante, et qui n'est pas forcément évident au lancement de la structure, encore qu'il ne faille pas confondre Business Model (l'ensemble du modèle, des mécanismes, qui permettent à l'entreprise de générer des revenus) et Business Plan. Cela signifie qu'une startup cherche un modèle qui, une fois qu'il fonctionne peut être réalisé à plus grande échelle, dans d'autres lieux, ou être fait par d'autres. L'exemple le plus parlant est celui d'Airbnb ou d'Uber, qui se déploient ville par ville à partir d'une recette qui fonctionne (même s'il faut bien entendu parfois l'adapter aux contextes locaux) sur la base d'un modèle où plus le nombre de clients augmente, plus les marges sont grandes.
Les premiers clients coûtent plus chers que les suivants, et ainsi de suite. C'est cette scalabilité, qui fait que le modèle soit reproductible, permettant aux startups de grandir si vite et si loin, en peu de temps, comparativement à une entreprise plus classique. La différence fondamentale est qu'une entreprise est organisée pour exécuter et optimiser un Business Model qui fonctionne, alors qu'une start-up est organisée pour en trouver un.
Cela est lié à la maitrise des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) qui ont des implications au niveau de la gouvernance sécuritaire, politique, la gestion des entreprises et des administrations et un impact également sur notre nouveau mode de vie, renvoyant au savoir et à l'innovation permanente. Politiques, entrepreneurs, citoyens, doivent en ce monde turbulent et incertain doivent prendre des décisions en temps réel, la maîtrise du temps étant le défi principal du siècle. Les NTIC sont un ensemble de technologies utilisées pour traiter, modifier et échanger de l'information, plus spécifiquement des données numérisées. La naissance des NTIC est due notamment à la convergence de l'informatique, des télécommunications et de l'audiovisuel.
Le développement d'Internet à haut débit, la démocratisation de l'ordinateur et des nouvelles technologies découlent d'une baisse des tarifs proposés par les fournisseurs d'accès et d'une demande de plus en plus présente de la clientèle. Le boum des blogs et des messageries électroniques donne aux TIC une place de plus en plus vaste dans notre société. Cette interaction de l'électronique et de l'informatique explique que les applications des NTIC puissent répondre aux besoins aussi bien des entreprises et de l'Etat que des ménages et des individus.
Désormais soumises aux mêmes lois du marché que n'importe quelle autre activité de production marchande, les NTIC constituent, en outre, un secteur où la concurrence se joue directement à l'échelle mondiale. La globalisation des entreprises, des marchés et des circuits de la finance n'a pas seulement impliqué un remodelage des structures économiques et des flux d'échange, elle a aussi conduit à la professionnalisation de la communication et de l'information, ainsi qu'à une intégration de plus en plus poussée des phases de la conception, de la création et de la consommation des produits, parallèlement à la fusion de sphères d'activités jadis séparées, voire opposées.
Plus qu'une ouverture vers le grand public les TIC révolutionnent l'organisation interne de l'entreprise, les logiciels de gestion appelés les ERP (Entreprise Ressource Planning) gèrent différentes tâches comme les stocks ou la trésorerie, le travail collaboratif est simplifié grâce à l'utilisation de l'intranet et de la messagerie, le système «wireless» ou «sans fil» maintient un lien permanent avec des collaborateurs en déplacement tout comme la vidéo- conférence, tout cela génère un meilleur partage ainsi qu'une meilleure circulation de l'information interne.
Ainsi, le monde est devenu une grande maison de verre, un acquis contre les régimes totalitaires dans la mesure où l'information n'est plus le quatrième pouvoir mais le pouvoir lui-même. L'infrastructure de l'Internet se répand aujourd'hui autour du monde pour créer un large réseau mondial et ce grâce à l'informatique qui permet aujourd'hui de numériser les informations et de gérer de nouveaux systèmes. L'intégration des télécommunications, de l'informatique et de l'audiovisuel a donné naissance à la Société de l'information qui fait l'objet d'une attention particulière de la part des Etats et des organisations internationales.
Ces nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) changent donc profondément la vie au quotidien des citoyens, le fonctionnement des entreprises, de l'Etat. Tout cela entraîne de nouvelles représentations mentales et sociales. Cela est plus patent au niveau multimédia (TV, vidéo à la demande, GPS, musique…) sur les téléphones portables. Sur le plan macroéconomique, les nouveaux processus mis en place grâce aux TIC ont des conséquences sur l'analyse de la valeur des produits et services, que l'on effectuera davantage sur le cycle de vie, lequel a tendance à se raccourcir et influe sur les gains de productivité et la croissance liée à l'introduction des TIC. Les TIC influencent également la recherche scientifique et technique et permettent indirectement de réaliser de nouvelles découvertes qui ont à nouveau un effet macroéconomique.
Enfin, les TIC ont un impact dans de nombreux autres domaines comme les loisirs, la culture, la santé, la gestion du temps, les comportements en société.
L'avènement d'Internet et le développement formidable qu'il connaît depuis quelques années ont pratiquement mis en demeure l'entreprise – de quelque importance qu'elle soit – de s'adapter et d'en faire l'usage le plus judicieux et le plus productif. Les NTIC permettent de mettre en place des modèles d'organisation du travail dont les principales caractéristiques sont la décentralisation et la flexibilité. Le phénomène de délocalisation de l'emploi tient largement de la recherche des gains de productivité et des possibilités offertes par les NTIC aux entreprises: télé-saisie, télétraitement et télémaintenance informatique sont maintenant une réalité de tous les jours.
2- Maîtriser l'Intelligence économique, fondement de la réussite des start-up
L'Intelligence économique et sa gestion stratégique est devenu pour une Nation et l'entreprise d'une manière particulière, l'un des moteurs essentiels de sa performance globale et de sécurité. En pratique, l'intelligence économique est un processus découlant du cycle du Renseignement. Les informations collectées permettent de construire une conviction au fil du traitement et non de confirmer l'opinion erronée qu'un acteur pourrait initialement avoir. Une étape d'expression du besoin formalisée permet de «cibler » la recherche en définissant un périmètre limité, étape indispensable pour éviter l'accumulation de données inutiles et donc se parer d'une surcharge informationnelle contre productive.
L'ensemble des champs qui complètent l'Intelligence économique, comme, la gestion des connaissances, la protection des informations, le lobbying, peuvent être regroupés dans le concept global d'Intelligence stratégique. L'intelligence économique intègre deux dimensions supplémentaires par rapport à la veille : la prise de décision et la connaissance de l'information. Le modèle d'Intelligence Economique recouvre en trois concepts. Nous avons d'abord les données qui sont des nombres, des mots, des événements existants en dehors d'un cadre conceptuel de référence.
Ensuite nous avons l'information qui est l'accumulation de données, traitées et transformées qu deviennent des informations, validées et confrontées, qui commencent à avoir un sens. Enfin nous avons la connaissance qui est l'ensemble d'informations interprétées qui permet de prendre des décisions. Les passages par ces trois concepts se fait de la manière suivante. Je veux la bonne information au bon moment. Pour cela il faut définir des objectifs ; rechercher et collecter des données ; trier et stocker les données et enfin disposer d'informations pertinentes.
Comment puis-je rendre l'information utile ? Une fois les objectifs globaux en matière d'information arrêtés, et les missions de recherche, collecte, tri et stockage validées, il faut analyser l'information, exploiter les résultats de manière à faire ressortir les aspects aidant à la prise de décision. Dès lors se pose le passage de la connaissance à l'intelligence.
Il doit s'adapter et évoluer dans le temps, pour cela il faut partager l'information, évaluer la qualité et la pertinence des décisions et se remettre en question. Pour faire de l'intelligence économique un véritable avantage concurrentiel, il est indispensable de l'intégrer aux fonctions de l'administration et de l'entreprise. L'approche processus permet une meilleure coordination des étapes pour profiter au maximum du gisement informationnel en vue d'actions efficaces sur l'administration ou l'entreprise ou son environnement du fait d'interactions complexes.
Une Nation ou une entreprise sera meilleure que ses concurrents si elle possède, avant les autres, les bonnes informations au bon moment, qu'il s'agisse de connaissance des marchés, d'informations juridiques, technologiques, normatives ou autres. Pour creuser son avantage compétitif, une Nation ou une entreprise doit pouvoir créer une asymétrie d'information à son avantage. Les systèmes d'information jouent un rôle majeur pour supporter les processus d'intelligence économique. Le système d'information utilise des outils pour gérer la partie automatisée du processus d'intelligence économique, ainsi que les interactions avec les autres processus et applications d'entreprise.
Cela renvoie à des enjeux sécuritaires, politiques, économiques et technologiques. C'est aussi pour cette raison que les gouvernements apportent leur assistance dans l'enseignement et l'éducation des dirigeants d'entreprise, afin qu'ils utilisent l'intelligence économique pour renforcer leur habilité en matière de gestion. D'où l'appui aux entreprises pour l'accès aux volumes importants d'informations sur le commerce international détenu par les départements et agences ministériels, les Services de renseignement et de contre-espionnage, mettant en place un service d'information économique au profit des entreprises engagées dans le commerce extérieur.
Dans un contexte de concurrence internationale tant politiques, militaires, qu'économiques (avec de nouvelles formes sophistiquées, la guerre classique étant secondaire excepté dans certains pays du tiers monde permettant à certains pays développés et émergents de faire fonctionner leurs unités d'armement), la propriété industrielle sous divers aspects, (brevets, marques, modèles, savoir-faire, droits d'auteurs, veille technologique, secret, protection de logiciels, transfert technologique, accords de licence, droit de la concurrence, etc.) devient de plus en plus un enjeu majeur. Beaucoup d'entreprises tentent de soutirer à leurs concurrents des technologies, des fichiers de clients, des secrets commerciaux, des structures de coûts de produits, des spécifications et procédures de fabrication de produits et des plans de développement.
(A suivre)
Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane Mebtoul


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