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Bordj Menaïel ou la mémoire oubliée
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 01 - 2020

Les habitants de la ville des Coquelicots se plaignent du manque cruel en infrastructures culturelles, sportives, économiques, commerciales, une ville qui ne voit rien venir, les habitants se plaignent des contrariétés qu'ils endurent chaque jour.
Leur calvaire commence dès l'entrée de l'agglomération en empruntant l'axe routier en piètre état. Il y a lieu de signaler le danger que représentent les routes à cause de la détérioration de son bitumage, la situation est guère reluisante au centre-ville qui actuellement est devenu un véritable chantier à ciel ouvert, puisque des travaux de changement de rigole et de bétonnage des trottoirs poussent les gens à emprunter la voie réservée aux véhicules, créant un grand danger. Malheureusement, et malgré toutes ses capacités et toute son histoire, la commune de Bordj Ménaïel semble être à la traîne. Lorsque des villes progressent, Bordj Ménaïel recule : c'est grave. La commune de Bordj Ménaïel, chef-lieu de daïra et de commune, dans la wilaya de Boumerdès, n'est pas près de sortir la tête de l'eau. Les manques sont nombreux à travers tout le territoire de la municipalité.
La route du développement est toujours grippée et le cadre de vie de la population n'a pas évolué d'un iota et c'est pour cela que des dizaines de citoyens du chef- lieu ont crié leur ras-le-bol, car ils se disent excédés par les manques innombrables et persistants pour se faire entendre, et dans l'optique de faire réagir les autorités locales. Ils ont procédé à des actions simultanées de protestation et dans un climat pacifique. Les revendications exprimées sont nombreuses, ils les ont étalées devant le nouveau chef de daïra nouvellement installé et en présence des services de sécurité où les citoyens sont unanimes à dénoncer l'état d'abandon qu'ils ressentent. Les habitants du chef-lieu de daïra et de commune se disent plus qu'irrités et se sont eux d'ailleurs, avec l'aide des commerçants qui avaient acceptés de fermer leurs rideaux en signe de solidarité pour dénoncer l'anarchie totale dans laquelle s'est enlisée leur commune.
Leurs principales revendications est la viabilisation, le bitumage du chef-lieu communal, l'anarchie et la saturation de la circulation qui sont toujours d'actualité, les routes fermées, pourtant au début des mesures ont été prises pour remettre de l'ordre dans la ville, chose que nous avons signalée sur ces mêmes colonnes, mais après quelques mois, c'est malheureusement le retour à la case départ. Le squat des trottoirs est revenu au galop, l'insalubrité qui caractérise toutes les ruelles de la ville et les alentours, c'est-à-dire qu'aucune évolution n'est à signaler, au grand dam des habitants et des usagers. Ils se disent outrés par la dégradation de la route qui mène vers l'hôpital, des routes au niveau du château d'eau auxquelles on a enlevé le goudron et dont l'entreprise chargée du projet ne s'est plus manifestée. Ils estiment que les lenteurs dans l'exécution des travaux leur causent d'énormes préjudices.
Les citoyens de la ville de Bordj Ménaïel ne savent plus à quel saint se vouer concernant l'EPH de ladite localité qui ne répond plus aux besoins et aux attentes des malades car, selon les manifestant, il y a urgence dans le secteur sanitaire qui laisse à désirer et ce qui se passe à l'EPH est inadmissible et intolérable, étant donné que les malades sont ballottés de service en service. Avec un accueil froid qui n'honore en aucun cas la médecine et la santé en générale, des comportements indignes, irrespectueux qui se produisent en toute impunité dans l'irrespect de la dignité humaine. De quel droit se permet-on de manquer de respect aux malades ? A quoi sert un hôpital si ce n'est pour avoir des soins et d'être bien pris en charge ? Pourquoi les malades hospitalisés sont-ils contraints de faire des analyses en dehors de l'enceinte sanitaire ? Pourquoi le scanner et la radiographie sont utilisés pour des personnes bien placées ?
Pourquoi cette politique des deux poids deux mesures. C'est pitoyable cette manière de faire, car ce genre de comportement est indigne dans le milieu sanitaire de la ville de Bordj Ménaïel et dire que l'hôpital peut se targuer de posséder les meilleurs chirurgiens qui puissent exister, d'excellents médecins généralistes, de meilleurs spécialistes mais là ou le bât blesse, c'est la mauvaise organisation et une gestion des plus déplorables, de l'avis des manifestants qui sont venus raconter leurs déboires. Aussi, les nombreuses stations de fourgons et de taxis ne répondent plus aux besoins de la population, le plan de circulation n'est pas appliqué, plutôt n'a jamais existé.
D'autres revendications secondaires figurent sur la plate forme de revendication des citoyens, telles que les contrôles des prix qui sont devenus abusifs sans oublier les commerçants qui pensent être lésés vis-à-vis des impôts. Sans oublier les factures d'eau et d'électricité qui ont augmenté énormément, ajoutant à cela l'augmentation de la taxe foncière, l'augmentation des vignettes automobiles (n'a-t-on pas dit que l'argent des vignettes servait à réparer les routes). Beaucoup de choses sont à revoir, car c'est le citoyen qui paie la facture, le gouvernement Bedoui a également voté la loi qui oblige les citoyens de payer la taxe de pollution sur le contrat d'assurances du véhicule : le citoyen Algérien est pénalisé par cette procédure, une loi qui devrait être retirée.
Bordj Ménaïel est une ville cosmopolite qui compte une population de plus de 100.000 âmes. C'est une région terriblement attachante, accueillante, hospitalière et imminement dynamique qui tient sa spécificité de par sa position géographique. En effet, elle est située pas trop loin de la wilaya de Tizi Ouzou (34 km), près du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès (20 km) dont elle dépend administrativement, à 80 km au sud de la wilaya de Bouira et à 70 km de la wilaya d'Alger. La ville des Coquelicots est une ville historique qui possède des atouts forts si on sait les exploiter. Une certitude, Bordj Ménaïel vit actuellement une dynamique exceptionnelle au rythme d'une région qui aspire à avoir le statut de wilaya-délégué. Les plages de Cap-Djinet (17 km), Zemmouri El Bahri (25 km), Dellys (30 km), Figuier (28 km), Boumerdès (30 km), Tigzirt et Azzefoun (40 km), Boudouaou El Bahri, Surcouf, Tamentefoust et autre Corso sont les plus prisées par la population de Bordj Ménaïel en raison de plusieurs facteurs, dont les forêts de Baghlia, Sidi Ahmed Bel Abbès,Timezrit, la crête de Chracher Aïn-Skhouna, le lac de Bouassem.
Les habitants de Bordj Ménaïel sont connus pour leur tolérance et leur hospitalité. En effet, des citoyens de différentes régions du pays, dont M'sila, Ouargla, Maghnia et Béjaïa se sont installés dans cette paisible localité qui a toujours été considérée comme un havre de paix où il a toujours fait bon vivre. De coquette bourgade jadis, elle est devenue un gros marché ou plutôt plusieurs gros marchés, où l'informel s'est installé aux dépens des vergers. La ville étouffe à cause des routes fermées (problème sécuritaire). Il n'y a plus de place pour les espaces de détente, ni même pour les équipements de loisirs étant donné que la ville est coupé en deux. Il est quasiment impossible de rejoindre Bousbaâ, Draâ El Kahoua, les bâtiments Zohra, les urgences de l'hôpital par le Centre-ville. C'est un véritable parcours du combattant. Les rares infrastructures réalisées par les équipes municipales ou par d'autres secteurs n'arrivent plus à contenir la très forte demande de la population.
Le stade Chahid Salah -Takdjerad ne répond plus aux besoins de la jeunesse, la tribune officielle du stade, démolie lors du séisme du 21 mai 2003, fait toujours office de mosquée. Cette situation catastrophique est due au manque d'engagement des équipes municipales qui se sont succédé à la tête d'une commune qui ne mérite pas le sort qui lui est réservé. La commune a pourtant tout pour être une localité prospère, et c'est exactement ce que veut réaliser la nouvelle Assemblée populaire et communale qui aspire à ramener du changement pour le bien de la population. Les jeunes des cités la Capere, Bousbaâ, Vacher, Ettahrir, la Forêt, la cité Million, Oued El Besbès, les HLM, Baudéo, Ben Si Ali et de Bordj-Ménaiel se morfondent en attendant des jours meilleurs. Les projets ne manquent pas et le président de l'APC, assure que l'une de ses priorités est de rapprocher l'administration du citoyen.
Tous les élus (APC, APW, APN) qui se sont succédé ont failli à leurs missions, ils se sont servis plutôt que de servir la population qui les a élus. Qu'ont-ils fait de bon pour la ville ? Rien de rien. Aucune structure étatique, aucun projet d'envergure, qu'il soit culturel, sportif ou économique n'ont été lancés depuis l'indépendance du pays. Bordj Ménaïel ne pardonnera jamais aux pseudo-dirigeants de la JSBM qui ont été la cause de la rétrogradation du club phare de la ville, qui depuis des années déjà se morfond dans les divisions inférieures de la Ligue régionale deux, sans que cela ne semble émouvoir les responsables municipaux et de wilaya. Des feux de la rampe de la division nationale une à la régionale deux, c'est une chute vertigineuse et implacable du vrai et seul symbole d'une population qui durant des années a vibré, chanté et dansé sur le rythme de la bande à Ramdani Brahim, Benzekri Nour, Maouche Mohamed et consorts.
La JSBM était à cette époque la seule attraction des Ménailis qui se donnaient rendez-vous chaque week-end au stade Chahid Salah -Takdjerad ou ailleurs pour soutenir leurs idoles et faire la fête ensemble. Où en est la jeunesse de cette ville ? Que sont devenus les agréables moments de liesse, de joie, et de fierté commune ? Si Bordj-Ménaiel pouvait parler, elle pointerait du doigt les autorités locales pour avoir abandonné leur localité qui manque de tout. Ils n'ont pas su planifier des projets à moyen et long terme. Ne dit-on pas que ce sont les hommes qui ramènent le changement ? En effet, toutes les commodités supposées offrir le confort et faciliter la vie aux citoyens sont quasi inexistants, et dire que Bordj Ménaïel est considérée comme deuxième ville de la wilaya de Boumerdès mais la dernière sur le plan aménagement.
Eclairage public, canaux d'assainissement vétustes, routes délabrées. La situation est plus qu'alarmante et désastreuse à cause du retard enregistré dans le développement. Plusieurs villages de cette commune ne disposent pas encore d'éclairage public, de réseaux d'assainissement et moins de raccordement au réseau AEP. En effet, le boulevard Colonel -Amirouche est jonché de crevasses et autres nids-de-poule, les trottoirs sont délabrés. Les stations de fourgons, de taxis et de transport de voyageurs et de marchandises n'ont de stations que le nom. La situation est aggravée par les stationnements anarchiques, parfois en troisième position vu l'absence des services de sécurité. Rallier l'hôpital à l'autre bout de la ville devient un véritable calvaire, car il faut faire un grand détour pour y arriver.
Les citoyens se plaignent du manque de médecins spécialistes au niveau de l'EPH. La maternité est le maillon faible de la structure. En effet, la majorité des femmes enceintes sont évacuées en urgence, soit à Thenia, soit à la clinique Sbihi de Tizi-Ouzou. Si Bordj Ménaïel pouvait parler, elle demanderait aux élus actuels de ne pas abreuver les citoyens de fausses promesses et qu'il ne faut plus mettre la charrue avant les bœufs, comme l'ont fait leurs prédécesseurs, car il n'y a que le travail qui paie.


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