Le séisme qui touché avant-hier la wilaya de Jijel dans la journée du vendredi et suivi par trois secousses telluriques n'a pas provoqué de victimes humaines, mais a causé toutefois des dommages matériels. Des habitations et des routes fissurées et une panique au sein des habitants qui se sont précipités dans les rues par peur de l'effondrement de leurs maisons. Le jour même, les ministres de l'Intérieur, des collectivités locales et de l'aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, de la Solidarité nationale, la famille et la condition de la femme, Kaouter Krikou, se sont déplacés dans la commune d'El Aouana, (20 km à l'Ouest de Jijel) pour s'enquérir de la situation dans la région suite au séisme enregistré dans la région. Depuis plusieurs semaines, la terre valse sous les pieds des habitants de Jijel et de Bejaia et même de Boumerdès, sans enregistré de pertes humaines ou matérielles. Plus de peur que de mal. Ce qui n'a pas été le cas du dernier tremblement de terre qui a secoué Jijel, vendredi dernier. La peur était perceptible sur les visages des habitants qui ont vécu une journée assez marquée. Ravivant les craintes d'un scénario aussi similaire ou pire que celui du séisme de 2001 qui a ravagé la wilaya de Boumerdès et causé de grands dégâts matériels et humains. Les séquelles du drame sont toujours visibles. Pour rassurer les habitants de la commune d'El Aouana, les deux ministres sus-cités avaient organisé un point de presse au centre ville de la zone secouée par le séisme et ont exprimé l'intérêt que leur porte le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui «suit de près la situation à Jijel depuis l'annonce de ce séisme et a mis en avant la nécessité pour les commis de l'Etat de se mobiliser à tous les niveaux pour faire face à toute éventualité afin d'assurer et porter assistance et réconfort aux citoyens». Pour la prise en charge de ces derniers, une cellule de crise supervisée par le wali de Jijel a été installée et ses membres «ont procédé à des inspections de terrain pour relever d'éventuels dégâts engendrés par le séisme » selon les déclarations rapportées par l'APS, du président de l'Assemblée populaire communale (APC) d'Al Aouana , Merouane Boufenissa. Ces dernières décennies l'Algérie vit quotidiennement des secousses telluriques provoquées par l'instabilité des plaques tectoniques et sa situation sur une zone sismique à haut risque. Les spécialistes et géologues n'ont pas cessé ces dernières années mettre en garde contre le danger de la situation et incitent les pouvoirs publics à prendre les mesures nécessaires pour éviter la catastrophe et surtout se conformer aux normes internationales de la construction anti-sysmique. Après son constat sur place, M. Beldjoud a estimé que « le mouvement de panique observé parmi les citoyens «était normal en pareil cas », adressant à l'occasion un message à tous les responsables de la région leur recommandant « d'être vigilants et prêts dans la nouvelle Algérie à toute urgence ». Dans le même sillage, la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et la condition de la femme, Kaouter Krikou, a indiqué que « sa présence avec le ministre de l'Intérieur, des collectivités locales et l'aménagement du territoire s'inscrit dans le cadre de la solidarité avec les citoyens ». Pour rappel, un tremblement de terre « de magnitude 4.9 sur l'échelle ouverte de Richter et dont l'épicentre a été localisé en mer à 05 km au Nord-Est d'El Aouana, a été enregistré vendredi matin à 08h24 dans la wilaya de Jijel, avait indiqué le Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique (CRAAG) ». Il a été suivi de trois autres secousses telluriques de magnitude 3.3 sur l'échelle ouverte de Richter.
