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Une journaliste marocaine dénonce les violations répétées des droits des femmes dans son pays
Cause sahraouie
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 10 - 2020

La journaliste marocaine, Hajar Raissouni, a témoigné sur son incarcération humiliante au Maroc pour des accusations infondées comme mesure punitive pour avoir couvert le mouvement populaire dans le Rif (région déshéritée du nord-est du Maroc), dénonçant les violations répétées des droits des femmes dans le royaume.
Dans un entretien accordé à Rosa Moussaoui du journal l'Humanité et à Rachida El Azouzi du site d'information électronique Médiapart, Hajar Raissouni a témoigné que «les droits des femmes ne sont pas respectés et il n'y a pas de liberté de la presse au Maroc», a témoigné la journaliste Hajar Raissouni, emprisonnée voilà un an au Maroc avant d'être graciée sous la pression d'une mobilisation inédite. Elle a ajouté que «la plupart des voix critiques (au Maroc) sont en prison, diffamées par des journaux liés aux autorités ou cibles de harcèlement judiciaire. Les journaux indépendants sont confrontés à l'asphyxie financière». Aujourd'hui à l'exil, elle dénonce «l'instrumentalisation du corps des femmes» par l'Etat marocain, et fait sa premiere déclaration à la presse depuis sa libération. C'était il y a un an, Hajar Raissouni, jeune journaliste à la plume vive et libre dans l'un des tout derniers quotidiens indépendants du Maroc, Akhbar El Youm, était incarcérée notamment pour accusation d'«avortement illégal» et de «mœurs», signalant que ces accusations ont été «fabriquées de toutes pièces», en dénonçant un «procèspolitique» visant aussi sa famille. Son cri d'innocence, les preuves médicales n'y ont rien fait. Verdict, un an de prison ferme. La journaliste a relaté que son fiancé Rifaat al-Amine, ainsi qu'un gynécologue, un anesthésiste et une secrétaire médicale étaient eux aussi «broyés par la machine judiciaire marocaine». L'affaire suscita un tollé à travers le royaume et dans le monde entier : elle a mis en lumière la «dictature des mœurs» sévissant au Maroc et l'«arsenal de lois liberticides et rétrogrades» dont le pouvoir marocain peut «user, à l'occasion, comme d'une arme pour réduire au silence journalistes critiques et opposants». «Malheureusement, l'Etat exploite les accusations de viol, de violences sexuelles pour bâillonner les voix critiques. Non parce qu'il serait un défenseur des droits des femmes, mais pour atteindre ses objectifs», a t-elle regreté . Moins de trois semaines après sa condamnation, le 16 octobre 2019, et sous la pression d'une mobilisation nationale et internationale d'une ampleur inédite, Hajar Raissouni était libérée à la faveur d'une grâce, qui ne réparait pas l'injustice, pas plus qu'elle n'établissait l'innocence de la jeune femme redevenue libre mais restée coupable aux yeux d'une justice «court-circuitée» par le plus haut sommet de l'Etat, selon les deux reporteres. Hajar Raissouni a quitté le Maroc un an plus tard et elle s'est exilée au Soudan avec celui qui est devenu son mari. Le «harcèlement politico-judiciaire» n'a jamais cessé, la jeune femme, comme d'autres membres de sa famille, restent, a-t-elle soutenu, les cibles d'accusations fabriquées pour «nourrir des procès politiques». Dans son entretien la journaliste a dénoncé l'arrestation arbitraire de son oncle Souleimane Raissouni (rédacteur en chef du journal Akhbar Al Youm emprisonné en mai 2020 après des accusations sans fondement portées sur Facebook, d'autant que son arrestation est intervenue quelques mois après la sienne, au terme d'une vaste campagne de diffamation orchestrée par des journaux «proches» des autorités. Elle a également indiqué qu'elle a été isolée de sa famille, ses amis, de son travail, et que les conditions de détention, dans la cellule, étaient atroces. «Toute cette vengeance est due à mon travail de journaliste, au fait que j'ai couvert le mouvement populaire dans le Rif», qui a connu un soulèvement en 2016 et 2017. «Mon oncle Ahmed, président de l'Union des oulémas, était visé lui aussi, comme mon cousin, qui est secrétaire général de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), la plus grande association d'opposition. C'était, enfin, une vengeance contre mon journal, Akhbar Al Youm, qui tient une ligne éditoriale indépendante de l'Etat», a-t-elle dit. Depuis le mouvement du Rif, a-t-elle relaté, «le Makhzen est revenu en force pour anéantir toutes les marges de liberté conquises après le mouvement du 20 février 2011». «Il y a de graves atteintes aux droits humains, les arrestations politiques se succèdent partout où les gens se révoltent, dans le Rif mais aussi à Jerada, à Zagora. Les organisations de défense des droits humains, la presse indépendante voient leurs marges de manœuvre se restreindre. Des journalistes indépendants, des activistes sont arrêtés, parfois sur la base de simples publications sur les réseaux sociaux».

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