Face à la situation épidémiologique actuelle marquée par la recrudescence des contaminations par la Covid-19, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a instruit, avant-hier vendredi, l'ensemble des chefs d'établissements à l'effet de suspendre toute activité pédagogique en cours. «Au vu de l'évolution de la situation sanitaire actuelle dans notre pays et après concertation avec M. le Secrétaire Général et M. le Directeur général des Enseignements et de la Formation. Il est demandé à l'ensemble des chefs d'établissements de surseoir à toute activité pédagogique en cours (enseignements, examens, soutenances, délibérations...)», lit-on dans le courrier adressé aux chefs d'établissements d'enseignement supérieur. Il est également demandé aux chefs d'établissements, a poursuivi la même source, de faire procéder à la signature à distance des PV de sortie des enseignants. Faisant remarquer qu'il est laissé à l'appréciation des chefs d'établissements le maintien du personnel nécessaire au fonctionnement l'établissement. «Les présentes dispositions sont à effet immédiat», a précisé la même source. Pour rappel, fin mars 2020, le Gouvernement avait décidé, à l'instar de plusieurs pays dans le monde, la fermeture totale ou partielle de la grande majorité des institutions administratives, des établissements scolaires et universitaires ainsi que certaines activités économiques et de services, par mesure de précaution liée à la propagation de l'épidémie du Coronavirus (Covid-19). Induisant la suspension de toutes activités pédagogiques d'enseignement et d'encadrement au profit des étudiants à travers les établissements d'enseignement supérieur. Début avril 2020, le ministère de l'Enseignement Supérieur et la recherche scientifique, avait adressé une directive aux responsables des Universités et des Ecoles supérieures leur demandant de dispenser les cours en ligne. Pour assurer la relance des activités et la continuité de la relation pédagogique et garantir le contact direct entre les enseignants et les étudiants à l'aide des dispositifs d'enseignement à distance (EAD) via les plates- formes numériques mises à disposition par les établissements d'enseignement supérieur pour une interaction avec les étudiants. Des dispositifs qui ont permis d'achever une partie des programmes d'enseignement malgré, avait écrit le ministre le 19 août dernier, dans une lettre à la communauté universitaire, les difficultés objectives enregistrées liées essentiellement aux réseaux de connexion et aux débits disponibles. Le 13 décembre dernier, le premier responsable du secteur avait estimé que le mode d'enseignement à distance et en présentiel où le nombre des étudiants est limité, avait permis de clôturer l'année universitaire 2019-2020 dans des conditions, acceptables, dans la majorité des établissements universitaires. Ce mode, avait-il poursuivi, avait permis aux établissements et à la famille universitaires, en tête de laquelle les enseignants chercheurs, d'acquérir une expérience précieuse en cette matière à travers la maîtrise des approches pédagogiques et le développement de moyens et outils à l'image des plate-formes d'enseignement et numériques, ainsi que l'adoption de nouvelles méthodes dans les relations pédagogiques entre enseignant et étudiant.
