Les prix de l'acier explosent sur le marché mondial, permettant ainsi aux plus grands pays producteurs de réaliser d'importants profits, tandis que d'autres pays sont restés prudents et attentifs quant à la hausse persistante de l'acier qui a impacté le secteur du bâtiment. L'Algérie n'a pas échappé à cette inflation. Répondant à une question des médias sur l'impact de cette flambée sur le secteur du bâtiment et des travaux publics qui souffrent de pénurie de matériaux de construction, à 'l'instar de l'acier, le ministre de l'Industrie a voulu rassurer les investisseurs, assurant que son département ministériel « œuvrait à augmenter la production de ce métal au niveau des entreprises privées à l'instar de « Tosyali » et ce en vue de faire baisser et stabiliser les prix ». Il a tenu à rassurer quant à la capacité du pays de faire face à la crise et de relever ses niveaux de production afin de répondre à la demande locale pour aider les deux secteurs impactés par cette flambée et pénurie des matériaux de construction, particulièrement de l'acier de poursuivre leurs projets. « Le prix de l'acier algérien est un prix concurrentiel sur les bourses mondiales. Les prix sont impactés par le principe de l'offre et de la demande », a-t-il déclaré à la presse, en marge d'une visite de travail et d'inspection à la wilaya de Chlef, affirmant que « ses services œuvraient en coordination avec le secteur privé à augmenter la production sidérurgique en vue de faire baisser les prix ». Pour parvenir à faire baisser les prix, le ministre compte, également, sur l'implication de ses partenaires, évoquant, dans ce cadre, « le projet de partenariat algéro-qatari ». Ce partenariat devra permettre « l'extension de la capacité de production de l'usine de Bellara qui passera de 2 millions de tonnes à 4 millions de tonnes annuellement ». « Signé lors de la récente visite du président de la République au Qatar et l'accord dans le cadre de la démarche d'extension de cette activité rentable à dimension stratégique ainsi que la structuration du complexe sidérurgique d'El-Hadjar qui connaît une dynamique en termes de capacité de production », a-t-il rappelé. Le ministre de l'Industrie s'est enquis lors de cette visite de travail de « l'activité de la troisième ligne de production de ciment » et de l'état des investissements dans cette wilaya. Il a réaffirmé son soutien aux investisseurs sérieux, promettant de prendre en compte leurs préoccupations. L'une des préoccupations des investisseurs locaux est l'accès au foncier industriel. Les autorités mènent depuis des mois une guerre contre les « faux investisseurs » et a réussi des milliers d'hectares de foncier industriel non exploité. « Plus de 1.200 hectares de foncier industriel représentant 3.000 lots ont été récupérés », a-t-il indiqué, précisant que « depuis 2011, des assiettes foncières ont été attribuées au niveau des zones industrielles, toutefois elles n'ont pas été toutes exploitées. Nous avons entamé la distribution de nouvelles assiettes (…) et suite aux orientations du président de la République, nous avons entamé l'opération de récupération du foncier. Jusqu'à la semaine dernière, nous avons récupéré un total de 1.233 ha, équivalant à 3000 lots ».
