Reçu avant-hier par le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab en présence du Président- directeur général de la compagnie nationale des hydrocarbures, Toufik Hakkar, le Président-directeur général de la compagnie pétrolière italienne Eni, Claudio Descalzi, a exprimé sa satisfaction du «du partenariat entre Sonatrach et ENI», affirmant son ambition d'investir davantage en Algérie et accroître le niveau de production dans le pays. Lors de cette rencontre ont été abordés, également, la situation actuelle du marché du gaz naturel international, sous pression depuis plusieurs semaines, ainsi que «les opportunités d'affaires et les perspectives futures d'investissement dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables en souhaitant voir se développer des projets prometteurs qui privilégient les échanges d'expertises et le transfert du savoir-faire», a indiqué un communiqué du ministère de tutelle. Le groupe Eni est l'une des principales compagnies pétrolières étrangères très active en Algérie et un partenaire stratégique de la Sonatrach. Les deux sociétés pétrolières qui collaborent ensemble sur le projet de Berkine Sud veulent augmenter le niveau de production pétro-gazière dans le pays, tout en poursuivant leurs efforts d'investissements dans le développement des énergies renouvelables. Lors de sa rencontre avec M. Descalzi, le premier responsable de la Sonatrach évoqué «les relations historiques liants les deux entreprises», évoquant, à l'occasion, «la stratégie commune du partenariat visant l'accélération du développement des projets de Berkine Sud tout en poursuivant l'effort d'investissement dans les énergies nouvelles et renouvelables». Les deux parties confirment ainsi leur détermination réciproque à réduire l'empreinte carbone de leurs activités. «Les activités prévues entre les deux compagnies permettront une augmentation significative de la production nationale dès cette année, la première production étant attendue en juillet, soit trois mois seulement après l'entrée en vigueur de ce contrat», a précisé le P-dg de la Sonatrach, affirmant que «l'engagement de Sonatrach et Eni repose sur la stratégie commune d'un time to market accéléré, conforté par la disponibilité et la capacité des filiales du Groupe Sonatrach en charge de la réalisation des travaux». La réalisation de ces projets pétroliers et gaziers dans le bassin Berkine Sud s'inscrit dans le cadre de l'exécution du contrat entré en vigueur le 6 mars dernier, selon le communiqué du ministère. «Ce projet comprend la construction en mode Fast Track d'un nouveau hub de développement pétrolier et gazier dans la région, s'appuyant sur les synergies avec les actifs existants MLE-CAFC du périmètre 405b», a-t-il ajouté. En plus des discussions sur les perspectives de renforcement des perspectives de coopération bilatérale entre les deux pays, la partie italienne a, quant à elle, évoqué la question d'un approvisionnement supplémentaire de l'Italie en gaz naturel. Ils ont, selon le communiqué du ministère, «passé en revue les initiatives à court et à moyen terme susceptibles d'augmenter l'approvisionnement de l'Italie via le gazoduc TransMed». M. Discalzi s'est également entretenu avec le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Pour rappel, la visite de la délégation du groupe Eni en Algérie a été annoncée à l'issue de l'échange téléphonique, vendredi dernier, entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et le Premier ministre italien, Mario Draghi. Ce dernier essaie depuis plusieurs semaines de résoudre le problème de l'approvisionnement de son pays en gaz naturel, après l'embargo occidental sur le gaz russe. L'Italie est dépendante à plus de 40% de l'énergie russe. Désormais, elle compte sur l'Algérie pour compenser les importations russe.
