,«L'Algérie gagne à tous les coups, terre d'accueil et d'hospitalité». C'est ce que les représentants des nations africaines déclarent à la fin de leur séjour à Alger lors de la 7e Edition du CHAN-2022. Des impressions confortées par ce grand témoignage du président de la CAF, Patrice Motsepe.«Faites preuve de patience» Après un long survol des questions relatives à l'organisation de cette compétition sportive africaine, il enchaînera par une réponse à une question relative à la CAN-2025. «Il va falloir faire preuve de patience pour connaître l'identité du pays-hôte de la CAN-2025 !», venait de déclarer le président de la CAF lors de sa dernière conférence de presse, animée à Alger au stade Nelson-Mandela. Tous les médias en parlent, puisque tous avaient repris cette même annonce du Boss de la CAF qui avait dans un premier temps indiqué que son comité exécutif ferait son choix le 10 février prochain, mais face aux médias, il fait machine arrière ce samedi en conférence de presse. «Il n'y a pas de date. Il y a eu une proposition pour étudier la décision le 10 février. Ce n'était qu'une proposition, mais des médias ont annoncé que c'était la date officielle. Ce n'est pas correct», a lancé le Sud-Africain. «Nous devons prendre le temps et nous assurer que nous allons prendre la bonne décision. Nous ne ferons aucune annonce le 10 février. Nous ferons une annonce au moment opportun, après avoir respecté nos process. Je veillerai à ce que cela se passe dans la plus grande sérénité et dans le respect total de la réglementation». «Le meilleur pays sera sélectionné» Répondant aux questions des confrères, il rappellera que la CAF, en octobre 2022, a décidé de retirer l'organisation de la compétition à la Guinée et qu'elle avait lancé un nouveau processus d'appel à candidatures. Dans ce cadre, son instance a enregistré les candidatures de l'Afrique du Sud, de l'Algérie, du Maroc, de la Zambie et du duo Bénin-Nigeria qui avaient fait acte de candidature. Faisant référence à ce qui caractérise la relation entre l'Algérie et son pays voisin, le président Motsepe a tenu à assurer les médias sur la neutralité du processus. «La décision sera prise de façon éthique et indépendante. Il y a beaucoup de lobbying comme partout, mais la seule chose que nous ne tolérerons jamais à la CAF, c'est la violation de nos règles. Nous voulons bannir les conflits d'intérêts», a juré le dirigeant. «Nous voulons que les décisions soient prises de façon impartiale en prenant en compte les stades, hôtels routes, le trafic aérien, les ressources du pays, comme les procédés d'attribution de la FIFA. Nous avons un comité d'éthique afin de veiller à cela, afin que la meilleure décision soit prise. Mon but est de m'assurer que le meilleur pays soit sélectionné par le comité exécutif de la CAF, sur la base des rapports remis». Interrogé au sujet de l'Algérie, pays-hôte du CHAN-2022, Motsepe a estimé que le pays des Fennecs est à même «d'organiser une CAN de très grande qualité». CHAN : survie ou mise aux vestiaires ? «Quand je suis arrivé, on m'a dit de tuer le CHAN, du fait ça ne génère pas forcément d'argent dans la caisse de la CAF. D'autres pays m'ont dit, on n'est pas réguliers à la CAN, le CHAN est la seule compétition où l'on se qualifie». Poursuivant, il enchaînera sa déclaration en disant : «Je suis impressionné par ce pays passionné de football, en venant ici, il est à peine 12h et je vois des gens venir au stade alors que le match est à 20h30 ! Quand vous voyez un stade où ne joue pas l'Algérie, plein, ça nous rend fier. J'ai vu les supporters saluer les buts des deux équipes dans le même match… C'est le CHAN le plus réussi de l'histoire. La production TV est de classe mondiale. On utilise ici 28 caméras, au Cameroun pour la CAN, c'était juste 24 caméras». Il enchaînera pour dire «jamais il n'y a eu de meilleurs stades, de meilleures pelouses et de meilleurs publics. Les hôtels, les routes». Abordant le sujet sensible et qui est sur toutes les langues, le président de la CAF rappelle une fois de plus que son instance veut être neutre et prône pour la paix. «Hier au comité exécutif, j'ai eu une réunion avec les leaders des 54 nations de la CAF et nous avons dit que la CAF ne doit pas être concernée par la politique, on doit rester focus sur le développement du football et unir les Africains. On ne doit pas se mêler de ce qui se passe entre l'Algérie et le Maroc... L'Algérie et le Maroc sont des pays souverains, nous les respectons. On a décidé qu'on ne devrait jamais intervenir en politique. C'est la politique qui affecte le football.» La déclaration du petit-fils de Mandela «Ce qu'a déclaré le petit-fils de Mandela n'engage pas la CAF qui n'a rien contre le Maroc. La CAF doit être neutre, libre de toute influence. Il y a eu une complainte sur la non-participation du Maroc. Quand je suis allé au Maroc et que j'ai invité mon frère Lekjaa à venir, nous avons expliqué que nos règles suivent celles de la FIFA... Le gouvernement algérien nous a dit qu'il voulait accueillir le Maroc mais qu'il y avait la fermeture du ciel algérien, donc ils devaient passer par un pays tiers. Je sais que les relations entre les supporters algériens et marocains sont très bonnes... Nous traiterons chaque nation justement, aucune nation ne sera jugée différemment». Vers un éventuel allégement des conditions d'éligibilité ? «En quittant Oran, des supporters chantaient en 2025 ! Je ne comprenais pas ce que ça voulait dire. Après on m'a expliqué. Nous allons annoncer la date d'attribution de la CAN au bon moment, il n'y a pas d'agenda précis. Il faudrait qu'un joueur qui joue dans un club étranger, du moment que c'est en Afrique, puisse représenter son pays au CHAN. Je ne vois aucune raison qui empêcherait un joueur algérien évoluant en Egypte de participer à un CHAN avec l'Algérie. Nous devons réfléchir à cette réforme lors du prochain Comité exécutif.»
