Le Conseil des droits de l'homme (CDH) des Nations unies tiendra une discussion urgente lors de sa 53e session en lien avec les actes de profanation du Coran et, en particulier, de son brûlage à Stockholm le 28 juin. La date de la discussion n'a pas encore été fixée, mais elle devrait avoir lieu cette semaine, a déclaré Pascal Sim, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, lors d'un point de presse à Genève mardi. «Ce débat a été demandé par le Pakistan au nom de plusieurs membres de l'Organisation de la coopération islamique, y compris ceux qui sont également membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU», a-t-il déclaré. Le but de la discussion est «de discuter de l'augmentation alarmante des actes délibérés et publics de haine religieuse qui se manifeste dans la profanation actuelle du Coran dans certains pays européens et ailleurs», a-t-il souligné. «Très probablement, un débat urgent sera organisé cette semaine, mais la date et l'heure exactes seront déterminées par le bureau du CDH», a expliqué M. Sim. Le 28 juin, lors d'une action qui s'est déroulée avec l'autorisation de la police sur la place Medborgarplatsen, dans le centre de Stockholm, Salwan Momika, un immigré irakien âgé de 37 ans, a déchiré des pages du Coran et l'a mis à feu. Ce jour-là, les musulmans du monde entier célébraient l'Aïd el-Kebir, l'une des principales fêtes religieuses. En Suède, les organisateurs de l'action font l'objet d'une enquête préliminaire pour incitation à la haine et violation de l'interdiction de faire du feu.
