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La véritable signification du mois sacré du Ramadan
Islam
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 03 - 2024

Le Ramadan permet aux fidèles de concentrer leur esprit sur la dévotion à leur foi par la prière, l'expression de la gratitude, la recherche du pardon et l'aide aux nécessiteux. Le jeûne est important pour les musulmans pour de nombreuses raisons.
Par exemple, il favorise l'unité de la oummah car ils vont ensemble à la mosquée pour faire la prière des tarâwîh après l'iftâr. Le Ramadan amène les musulmans à apprécier la nourriture, à remercier Allah pour ce qu'ils ont et les rend plus proches les uns des autres et des personnes qui les entourent. Le sawm est une lutte jihadique car les musulmans luttent contre la faim pendant le jeûne. Le jeûne du Ramadan rend également les musulmans plus forts pour lutter contre le péché et plus charitables envers les autres.
En s'abstenant de nourriture, de boisson et de plaisir du lever au coucher du soleil, le musulman jeûneur contrecarre les inclinations naturelles de son corps. En s'abstenant de discours et d'initiatives superflues, il s'exerce à discipliner son esprit. Il réaffirme sa volonté, car il voit poindre ses impulsions et est prêt à les appréhender pour les canaliser.
Certains besoins physiques étant sublimés, contenus et reportés dans le temps, le jeûneur échappe à leur emprise et devient plus disponible pour l'expérience spirituelle. Durant ce mois sacré, le musulman intensifie ses exercices spirituels. La méditation, le recueillement et la charité sont ses priorités.
Le repas, l'iftâr, sonne alors une victoire, dont la saveur est profondément intime. Ni régime, ni nouba nocturne, le jeûne du Ramadan n'est pas une mortification du corps. C'est un mois d'entraînement intensif, où l'entité génétique est affaiblie, coupée de ses sources d'énergie, et où l'entité spirituelle est revigorée, nourrie par les actes de piété. C'est pourquoi la symbolique coranique cite ar-rayyân, une des portes du Paradis spécialement réservée aux croyants qui jeûnent.
Le Prophète de l'Islam a affirmé que :
«Quiconque prie avec foi et fait son bilan personnel durant ce mois, sortira de ses péchés aussi pur qu'il l'était lorsque sa mère lui a donné naissance». Ailleurs, nous lisons que : «Si seulement ma communauté savait ce qu'est le Ramadan, elle aurait souhaité que toute l'année soit un Ramadan».
Faire l'aumône pendant le Ramadan
Il faut en effet souligner que le Ramadan, mois de privation de nourriture et de liquides et d'abstinence sexuelle également pendant la journée, s'accompagne en même temps d'une ultime condition de validité sur le plan religieux : celle de verser une aumône (d'une valeur de 10 dollars) par individu à des coreligionnaires en difficulté, pour leur permettre de fêter dignement l'cîd al-fitr. Le versement de cette modeste somme est religieusement obligatoire pour que le jeûne soit accepté devant Dieu.
Rappelons également que la zakât al-fitr n'est qu'une forme culturelle de don à laquelle s'ajoutent, la zakât al-mâl (un impôt de 2,5% prélevé sur la fortune personnelle au-delà d'un certain seuil et versé aux nécessiteux) iii et la sadaqa, qui est le don courant ou l'aumône.
L'institution de la zakât est l'occasion de mettre en lumière certaines des clés permettant de comprendre le sens profond de la notion de don en islam. La première semble être la plus paradoxale : le don est une source d'enrichissement. Une affirmation prophétique le souligne : «jamais l'aumône n'a diminué la richesse», car comme le dit un verset du Coran : «Dis : «Mon Seigneur dispense avec largesse ou restreint Ses dons à qui Il veut parmi ses serviteurs. Et toute dépense que vous faites [dans le bien], Il la remplace, et c'est Lui le Meilleur des donateurs». «(sourate 34, verset 39).
Chaque aumône donnée, aussi petite soit-elle, est rendue par Allah à celui qui l'a donnée. Littéralement, cette vision islamique du don garantit la prospérité sociale d'une communauté dans laquelle tous donneraient à tous sans que personne ne s'appauvrisse individuellement tandis que tous seraient collectivement enrichis par cette mutualité du don, directement ou même indirectement. La vision philosophique du don en Islam va même plus loin : nous ne perdons que ce que nous gardons car Allah seul est propriétaire des biens qu'il nous accorde. Par cet effet de prospérité des nations qu'Il crée, le don construit en même temps un pilier d'une sotériologie de l'échange dans laquelle le salut de l'âme passe par la réception d'une bénédiction et d'une grâce divines qui récompensent elles-mêmes la pratique du don.
Cette philosophie, qui repose sur une vision hautement spirituelle de la possession, élargit donc encore considérablement le champ de la notion d'enrichissement sur le double plan matériel.
Les avantages individuels et sociaux précédemment énumérés sont renforcés par le fait que le don ne s'avère finalement qu'une restitution d'une richesse gracieusement accordée par Allah : le fidèle, par cet acte, ne fait que rendre à autrui ce cadeau qu'Allah lui-même lui a offert.Mais c'est bien sur le plan spirituel que cette notion d'enrichissement trouve sa plénitude dans la mesure où chaque somme accordée par Allah et dépensée qualitativement par le croyant fera l'objet pour ce dernier d'une récompense divine perpétuelle et ininterrompue qui peut aller jusqu'à 700 fois la valeur du don, selon certains hadiths, selon l'intensité et la qualité spirituelle de la foi du donateur, en plus de bien d'autres vertus et avantages apportés par l'aumône.
L'avarice produit l'effet exactement inverse à tout point de vue : appauvrissement matériel et moral, perte et déchéance spirituelle de l'homme qui tente de conserver un bien qu'Allah lui-même limitera à cause de cette stagnation, et cette stagnation elle-même est synonyme de mort.Si le don enrichit le donateur, il purifie aussi ses biens toujours dans la perspective spirituelle défendue par la religion musulmane. L'aumône, troisième pilier de l'islam, revêt donc une importance particulière et est continuellement associée à la pratique de la prière dans le Coran.
En tant qu'accomplissement éthique et spirituel, l'aumône marque la particularité du musulman dans son rapport aux biens matériels et à l'argent.Une relation dans laquelle l'aspect quantitatif doit être secondaire et dans laquelle l'aspect qualitatif éthico-spirituel reste une exigence forte. La notion de rizq (dotation divine en substance) induit, dans le même sens, cette notion d'extensivité du bien divin qui peut être modeste dans sa forme mais pérenne et éminemment fécond dans ses relations. ivLa richesse au niveau islamique n'est pas nécessairement et fondamentalement quantitative au sens de l'horizontalité de l'enrichissement temporel mais essentiellement qualitative au sens de la verticalité de son octroi divin. Un bien acquis chèrement mais honnêtement qui peut générer toutes sortes de profits vertueux et, a contrario, une richesse mal acquise qui peut être dilapidée sans demander son reste.
Le Ramadan dans les Hadiths
Le Prophète Mohammed (paix et salut sur lui) a dit : «Lorsque le mois de Ramadan arrive, chaque démon est enchaîné. Toutes les portes de l'enfer sont fermées et toutes les portes du paradis sont ouvertes». Il poursuit : «Ô vous qui souhaitez faire le bien, sortez ! Ô vous qui voulez faire le mal, cessez ! Cet appel est renouvelé chaque nuit et chaque nuit Dieu sauve de l'enfer un certain nombre de croyants».
Le Prophète a souligné à travers plusieurs hadiths les mérites du jeûne : «Le jeûne préserve de l'enfer comme un bouclier dans la bataille».
et dit encore : «Quiconque jeûne au mois de Ramadan avec foi, comptant sur la récompense divine, ses péchés seront pardonnés». Abdullah Ibn Umar rapporte que l'Envoyé d'Allah (psl) a dit : «Le jeûne et le Coran intercéderont pour le serviteur le jour de la résurrection. Le jeûne dira : «Ô mon Seigneur ! Je l'ai empêché de se nourrir et de satisfaire son désir, alors prends-moi comme intercesseur en sa faveur.» Et le Coran dira : «Je l'ai empêché de dormir la nuit, alors prends-moi comme intercesseur en sa faveur». Et ils intercéderont».
M.CH.


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