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Election présidentielle de septembre 2024 et perspectives économiques de l'Algérie 2025/2030
Perspectives pour l'économie algérienne
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 06 - 2024

L'Algériea besoin qu'un regard critique et juste soit posé sur sa situation sur ce qui a déjà été accompli et sur ce qu'il s'agit d'accomplir encore au profit exclusif d'une patrie qui a besoin de se retrouver et de réunir tous ses enfants autour d'un même projet, d'une même ambition et d'une même espérance concilier la sécurité nationale, l'efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale. Quelles perspectives pour l'économie algérienne 2025/2030 ? (Intervention le 31 mai 2024 à la Chaîne publique Radio Algérie Internationale).L'objectif stratégique est d'éviter de dépendre d'une ressource éphémère ce qui suppose que les recettes des hydrocarbures permettent d'asseoir une économie diversifiée, condition d'une économie émergente, et non mono exportatrice dans le cadredes avantages comparatifsmondiaux. Pour l'instant il faut être réaliste et non démagogique, en ce mois de juin 2024, Sonatrach c'est l''Algérie et l'Algérie c'est Sonatrach. En 2023, avec les dérivées comptabilisées dans la rubrique hors hydrocarbures pour plus de 65% , 97/98% des recettes en devises proviennent de Sonatrach et donc sur le plan économique, l'Algérie c'est Sonatrach et Sonatrach c'est l'Algérie. Irrigant tout le corps social et économique directement et indirectement : directement ou indirectement via la dépense publique , influant sur le taux de croissance, le taux d'emploi et le niveau des réserves de change.
Les prévisions du ministre algérien de l'énergie et du P-dg de Sonatrach prévoient 40/50 milliards d'investissement durant les cinq prochaines années et en ce mois de mai 2024, contrairement à certaines supputions annonçant 2026, qu'entre 2028/2030, une production de 200 milliards de mètres cubes gazeux et donc 100 milliards de mètres cubes gazeux d'exportation. Ce taux est tributaire d'une plus grande efficacité énergétique permettant d économiser 10 à 15% de la consommation de l'énergie locale, du développement de énergies renouvelables, en 2023 entre 1⁄2% ( solaire, éolien, hydrogène vert, bleu et blanc) étant prévu 2030/2035 la couverture de 35/40% de la consommation intérieure et d'une nouvelle politique des subventions ciblée. C'est que les prévisions de Sonelgaz prévoient 80 milliards de mètres cubes gazeux horizon 2030 pour la consommation intérieure du fait de la forte pression démographique, plus de 50 millions d'habitants en 2030 et bon nombre de secteurs nouveaux consommateur d'énergie mais devant injecter 20% soit 20 milliards de mètres cubes gazeux dans les puits pour éviter leur épuisement. Ne devant pas confondre chiffre d'affaires et profit net devant soustraire les coûts, les recettes de Sonatrach pourrait s'accroître de 30 à 40% à l'horizon 2030, et à prix constant 2023, atteindre 80/100 milliards de dollars/an. Cependant, évitons tous tant l'autosatisfaction que la sinistrose sous réserves de profondes réformes et d'une mobilisation générale de la population, tenant compte des différentes sensibilités, l'unanimisme étant source de
décadence de toute société car tout projet est forcémentporté par des forces sociales, l'Economie comme nous l'ont enseigné les classiques de l'Economie étant avant tout politique.
Les perspectives économiques sont optimistes selon les institutions internationales. La croissance de l'économie algérienne devrait atteindre un taux de 4% en 2024, selon le rapport des perspectives économiques en Afrique de la Banque africaine de développement (BAD), du 30 mai 2024 à Nairobi (Kenya), taux proche de celui du FMI qui prévoit 3,8% en 2024 et 3,1% en 2025 contre 4,2% en 2023, soutenue par essentiellement la dépense budgétaire via la rente des hydrocarbures. Le niveau de réserves de change est de 69 milliards de dollars fin 2023, dépassant les 80 milliards de dollars fin 2023 y compris les 173 tonnes d'or avec une dette extérieure inférieure à 1,6% du PIB. Le rapport du FMI prévoit pour 2023, un PIB de 243 milliards de dollars au taux de change d'un dollar pour 137 DA, en 2024 de 268 milliards de dollars (la troisième puissance africaine), en 2025 de 293 milliards de dollars, en 2026, 318 milliards de dollars et à 370 milliards de dollars en 2028.
L'Algérie peut atteindre 400 milliards de dollarsde PIB horizon 2029/2030, ne devant pas confondre contrat définitif et lettre d'intention qui n'engage nullement le contractant, elle en a les potentialités. Il faut être réaliste, ne devant pas confondre chiffre d'affaires et profit net devant soustraire les coûts, les recettes de Sonatrach pourrait s'accroître de 30 à 40% horizon 2030, et à prix constant 2023, atteindre 80/100 milliards de dollars/an, contre 60 milliards de dollars en 2022 où le cours moyen du baril a été de 106 dollars et le MBTU de gaz 15/16 dollars en 2022 et 50 milliards de dollars en 2022 dû à la baisse des prix qui n'a pas été compensé proportionnellement (2% d'augmentation) par une augmentation en volume.
L'Algérie, sous réserve d'une plus grande rigueur budgétaire, une meilleure allocation de l'investissement devant s'insérer dans le cadre d'une planification stratégique, la lutte contre la corruption peut espérer avoir un taux de croissance de 8/9%, entre 2025/2030, nécessaire selon la majorité des experts internationaux, pour absorber le flux additionnel de demande d'emplois de 350.000/400.000 /an qui s'ajoute au taux de chômage actuel.
Les réformes doivent contribuer grâce à l'accroissement de la production et de la productivité à l'appréciation de la valeur du dinar qui est passé de 5 dinars un dollar en 1970, à 76 dinars un dollar vers les années 2000 et est coté le 1er juin 2024 à 134 dinars un dollar, 145 dinars un euro avec un écart de plus de 60%sur le marché parallèle – cours achat – 241 dinars un euro et 221 dinars un dollar et par-là diminuer le taux d'inflationqui lamine le pouvoir d'achat de la majorité, le versement de salaires sans contreparties productives accélérant la dérive inflationniste. Il s'agira d'améliorer le climat des affaires afin de dynamiser les entreprises publiques (dépénaliser l'acte de gestion), privées nationales et étrangères concurrentielles créatrices de valeur ajoutée maîtrisant les nouvelles technologies.
Ces prévisions sont conditionnées par cinq facteurs avec comme soubassement améliorer le climat des affaires.
Premièrement un code d'investissement étant limité, il faut revoir le fonctionnement de l'éco- système, donc améliorer la gouvernance. De profondes réformes structur elles institutionnelles et miro- économique, devant s'attaquer au blocage numéro un de l'économie algérienne, l'hydre bureaucratique source des surcoûts des projets, devant synchroniser la gouvernance globale, la méso gouvernance intermédiaire, et la micro gouvernance passant par un système d'information rénové et donc la réforme des institutions centrales et locales pour plus de cohérence. touchant les institutions allant vers un réelle décentralisation pour une participation citoyenne par la création de six à sept grands pôles économiques régionaux, les ministres et Walis devant servir de régulateur et non de gestionnaires.
Deuxièmement, la mise en œuvre concrètedes projets économiques notamment industriels, les infrastructures indispensables servant de soutien où selon le ministère des Finances entre 2021 et 2023 l'investissement a été de 48 milliards de dollars étant prévu entre 2024/2027 un montant presque équivalent, qui n'atteindront le seuil de rentabilité que vers 2028/2030, un minimum, après la première phase d'exploitation, de trois années pour les PMI/PME, sous réserve de lever les contraintes d'environnement et de 5/7 années pour les projets hautement capitalistiques et devant favoriser les projetsrentables devant éviter ces assainissements répétés à fonds perdus d'entreprises publiques moribondes, l'Etat autant consacré selon un rapport du premier ministère (source APS) durant les trente dernières années à fin 2020, un montantde 250 milliards de dollars, plus de 80% étant revenues à la case de départ. Sans être exhaustifs, nous avons la raffinerie de Hassi Messaoud et d'autres projets pétrochimiques à forte valeur ajoutée, le projet de phosphate de Tébessa avec les réserves estimées entre 2,2 et 2,6 milliards de tonnes dont seulement 24 % de pentoxyde de phosphate, celui du zinc Tala Hamza-Oued Amizour (réserves de 34 millions de tonnes ) et le fer de Gara Djebilet, des réserves estimées à 3,5 milliards de tonnes, dont 1,7 milliard de tonnes (la quatrième réserve du monde) dont la teneur est de 58% mais présentant une forte teneur en phosphore nécessitant pour obtenir un minerai de qualité, une opération dite de déphosphoration pour le porter de 0,8% à 0,03%, et la ligne de chemin de fer qui ne sera opérationnelle que fin 2026, mais pour ces trois derniers projets outre leurs impacts polluants, descendre à l'aval pour laproduction de produits nobles et non exporter les produits à l'état brut à et sans oublier les immenses potentialités de l'agriculture saharienne grâce à l'importante nappe phréatique, un océan un des vaste au monde (53.000 milliards de mètres cubes), 70% en Algérie, 20% en Libye et 10% en Tunisie, mais devant être réaliste – vent de sable, majorité eau saumâtre, coût de transport et préservation des produits périssables) devant avant tout préserver le s meilleures terres au Nord qui diminuent comme une peau de chagrin face à une urbanisation effrénée.
Troisièmement, l'intégration de la sphère l'intégration de l'informelle, la circulation fiduciaire hors banque, selon le rapport officiel de la Banque d'Algérie de fin novembre 2023 au cours de 135 dinars un dollar étant passé de 49,71 milliards de dollars à 54,77 milliards de dollars contrôlant une grande partie des circuits de distribution soit 33,35 % du total de la masse monétaire à fin septembre 2022, contre 33,47% à fin 2021, cettecirculation fiduciaire hors banques, s'étant accrue de 10,18% entre les deux périodes, (voir étude réalisée sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul sur le poids de la sphère informelle au Maghreb pour l'Institut Français des Relations Internationales IFRI/Paris2013 reproduit dans la revue stratégie IMPED /ministère de la Défense nationale MDNAlger octobre 2019 et conférence à l'Etat-major de la Gendarmerie nationale).
Quatrièmement, réformer le système financier, dans toute sa composante, (douane, fiscalité, domaine, banques) enjeu énorme du pouvoir, poumon des réformes, lieu de la distribution de la rente ; bien que des améliorations ont été introduites pour favoriser un nouveau management de Sonatrach lieu de la production de la rente qui, à terme, devra être coté en Bourse au niveau international ; résoudre l'épineux problème du foncier avec toutes les utilités, et enfin, réformer le système socio-éducatif du primaire au secondaire en passant par la formation professionnelle, lieu de la production de la valeur devant miser sur la qualité et non la quantité par la maîtrise des nouvelles technologies en s'adaptant à l'environnement pour éviter des diplômés chômeurs et la considération du savoir pour éviter l'exode massif des cerveaux, une société sans son élite étant comme un corps sans âme.
En conclusion, selon la majorité des observateurs internationaux, grâce à une économie diversifiée, un pays n'étant respecté, exemple la Chine, que s'il a une économie forte, l'Algérie peut devenir un pays pivot et donc un acteur majeur de stabilité et de pont entre l'Europe et les espaces méditerranéens et africains. En bref, ne devant jamais oublier que dans la pratique des affaires et des relations internationales n'existent pas de sentiments mais, que des intérêts, chaque pays défendant ses intérêts propres, les nouvelles dynamiques économiques entre 2025/2030/2040 modifieront les rapports de force à l'échelle mondiale et affecteront également les recompositions politiques à l'intérieur des Etats comme à l'échelle des espaces régionaux.
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des Universités


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