Les fondamentaux du journalisme recouvrant l'éthique et la déontologie de la profession qui ont été consacrés par le cadre juridique concernant l'information et la communication, sont rappelés – adaptés à l'activité de candidats à une élection – par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) aux médias pour les respecter. Ainsi, la couverture médiatique des candidats à la Présidentielle du 7 septembre est strictement encadrée au plan réglementaire par un arrêté rendu public par l'Autorité nationale. Il s'agit notamment des modalités et procédures d'accès aux médias audiovisuels pour ces candidats et les modalités de couverture médiatique des candidats à la Présidentielle par la presse écrite et la presse électronique, ainsi que l'annonce des candidatures via les réseaux sociaux. Les médias audiovisuels publics et privés de droit algérien, disposant d'une autorisation légale, et les autres médias audiovisuels privés, dont les programmes sont diffusés légalement en Algérie, y compris l'activité audiovisuelle via internet, sont concernés. L'accès aux médias audiovisuels doit être équitable à tous les candidats à la Présidentielle, dans le cadre des missions de service public, On sait que la répartition des plages horaires de l'expression directe aux candidats est assurée par l'ANIE, en coordination avec l'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel (ANIRA). Le même texte, impose, également, aux médias audiovisuels d'assurer, aux candidats ou à leurs représentants, une participation équitable aux émissions programmées. Les médias sont tenus de garantir «une couverture médiatique équitable des activités des candidats durant la campagne électorale». Il convient de «s'interdire tout traitement préférentiel envers tout candidat participant à l'élection» et de «veiller à ce que les journalistes et les techniciens qui en dépendent, les militants de l'un des partis participant à l'élection et ceux qui soutiennent un candidat ou ont un lien avec un quelconque candidat, s'abstiennent de couvrir la campagne électorale». Les médias concernés doivent, de même, garantir le droit de réponse dans les délais impartis conformément aux dispositions de l'article 66 de la loi relative à la presse écrite et électronique, et l'article 38 de la loi relative à l'activité audiovisuelle. Les médias sont appelés à «respecter une série de règles relatives aux principes de crédibilité et d'impartialité en interrogeant les candidats sur leurs éventuelles contradictions et leur demandant des précisions concernant leurs programmes». La décision exige en outre de «veiller à ce que la reprise des extraits des communiqués et des déclarations de candidats ou de leurs représentants, ne déforme ni le sens général ni la signification initiale du document». Enfin, les médias devront respecter la période de silence électoral de trois jours précédant le jour du scrutin.