L'Algérie a exigé, jeudi, l'application immédiate de la résolution du Conseil de sécurité relative à un cessez-le-feu à Ghaza pour permettre le lancement d'une campagne de vaccination contre la polio détectée dans l'enclave palestinienne suite à la destruction des infrastructures sanitaires par l'entité sioniste. «L'Algérie exige la mise en œuvre immédiate et totale des résolutions du Conseil de sécurité y compris la résolution 2735» (relative à un cessez-le-feu à Ghaza), afin de pouvoir faire face au «spectre de la polio (…) qui se profile à l'horizon», a affirmé le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama. Le nombre de victimes de l'agression sioniste à Ghaza «risque d'exploser rapidement non seulement en raison de la détérioration de la situation (…), mais aussi en raison du risque imminent d'épidémie de polio», a indiqué M. Bendjama lors de son intervention à la réunion mensuelle du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à «la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne». «Alors que le système de santé à Ghaza s'est effondré parce que les forces (sionistes) ont délibérément pris pour cible les hôpitaux et le personnel médical, la polio est désormais un spectre qui se profile à l'horizon. Aujourd'hui, 20 des 36 hôpitaux de Ghaza ne fonctionnent plus. Une riposte efficace face à cette menace est pratiquement impossible», a-t-il relevé. «Comment peut-on concevoir une campagne de vaccination (à Ghaza) alors que les bombardements israéliens se poursuivent sans relâche ? Nous savons tous que ce que l'on appelle le mécanisme de désescalade est une illusion à Ghaza. Ce qu'il faut c'est une véritable cessation des hostilités pour que cette campagne soit couronnée de succès», a-t-il dit. «Nous nous faisons l'écho de ce qu'ont dit l'OMS et l'Unicef en faveur d'une pause humanitaire pour permettre cette campagne de vaccination», a-t-il ajouté.