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Deux cent millions € perdus par l'édition brésilienne en 2024
Piratage
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 08 - 2024

Au Brésil aussi, la piraterie des livres cause des pertes substantielles à l'industrie éditoriale, et est conjointement combattue par la justice et la police.L'Association brésilienne des Droits Reprographiques (ABDR) rapporte que, pour la seule année 2024, la piraterie a engendré, d'après ses estimations, un préjudice financier de 1,2 milliard de reals pour le secteur éditorial brésilien, soit près de 200 millions € (198,72 millions)…
Toujours selon l'organisme entièrement dédiée à l'étude du droit de la propriété intellectuelle, rien qu'en 2023, 93.000 livres classés littérature auraient été téléchargés illégalement au Brésil, via 160.000 pages internet différentes.
Opération anti-piratage
En 2022, les autorités brésiliennes ont intensifié leurs interventions, comme en témoigne l'opération Last Page lancée la même année, où des mandats de perquisition et de saisie ont été exécutés à travers plusieurs Etats.
Un groupe sur l'application de messagerie Telegram, comptant 330.000 membres et hébergeant a par exemple été suspendu par la justice en avril 2023, avec une amende journalière de 100 reals (16,5 €) imposée à la plateforme russe.
Dans l'Etat de l'Espírito Santo, les forces de l'ordre ont confisqué les équipements d'un administrateur de sites pirates résidant dans la localité de Marataízes. Un résident de Tupanciretã, petite municipalité du Rio Grande do Sul, ainsi que deux autres individus, ont de leur côté été condamnés par le Tribunal de Justice de São Paulo à verser des dommages et intérêts aux éditeurs. Ils étaient accusés d'avoir partagé sans autorisation des livres avec plus de 100.000 personnes sur Facebook. Le groupe a été suspendu et le montant des indemnités sera ultérieurement fixé par la cour.
En juillet dernier encore, un jugement a conduit à la suspension du site LeLivros, et son vaste catalogue de milliers de livres disponibles. Le site, qui partage également des fichiers acquis depuis d'autres sources en ligne, est disponible avec un simple VPN… Une pirate, qui a créé une vaste bibliothèque de plus de 15.000 livres sur Google Drive, accessible via le réseaux social X, partage anonymement auprès d'Estadão : « Malgré la peur, j'ai décidé de prendre le risque car les bénéfices seraient plus grands que le danger de mettre à disposition ce type de contenu.». Elle justifie également son choix par l'existence de grands fonds de cinéma sur X, et se demandant : « Pourquoi pas un pour les livres ?».
Elle est motivée par les coûts prohibitifs des livres qui « rendent inaccessibles à de nombreux lecteurs » et critique « un système qui n'encourage pas la lecture». Malgré les risques légaux, elle se dit prête à faire face à d'éventuelles conséquences : « Si un jour il y a une action en justice, j'ai des avocats. De plus, si nécessaire, je supprimerais tout sans problème puisque les archives d'où je télécharge les livres sont toutes sur Internet, mon seul travail est de télécharger, de mettre sur le drive, d'organiser et de publier. »
Enfin, pour nuancer le danger du piratage, ceux qui téléchargent des titres illégalement n'auraient souvent pas acheté l'ouvrage, mais profitent simplement de sa disponibilité gratuite, sans forcément le lire in fine, d'ailleurs…
Chercher d'autres solutions
Dans le pays de Chico Buarque, les sanctions en vigueur prévoient des peines de prison allant jusqu'à quatre ans ainsi que des amendes pour violation des droits d'auteur.
Néanmoins, malgré la fermeture de nombreux sites, la piraterie demeure une activité insaisissable, se renouvelant constamment via de nouveaux canaux. Le secteur éditorial, au lieu de se concentrer uniquement sur des mesures punitives, explore ainsi des initiatives de sensibilisation.
Sevani Matos, président de la Chambre brésilienne du Livre (CBL), lors d'un débat, a souligné l'importance de conscientiser le public sur les implications du téléchargement illégal. De même, des éditeurs locaux comme Contexto, Saraiva et Autêntica ont lancé une offre, Minha Biblioteca, un abonnement mensuel de 46 reals (un peu plus de 7 €), pour accéder à des milliers de livres numériques.


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