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La mise en place prochaine d'une société néocoloniale en France
Coalition idéologique anti-algérienne, lepénisation, remigration
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 10 - 2024

A la faveur du conflit militaire à Ghaza du 7 octobre 2023, de la mort du jeune Thomas Perotto à Crépol, le 19 novembre 2023, du vote sur la loi immigration du 26 janvier 2024 qui proposait de porter atteinte au droit du sol à l'Assemblée nationale et surtout de la séquence des élections européennes du 9 juin 2024 puis des législatives anticipées du 30 juin – 7 juillet 2024 où l'on n'a pas hésité à parler de fin de la double nationalité, l'extrême-droite française et la droite réactionnaire ont pu poser de nouveaux jalons pour mettre en œuvre leur projet de société néocoloniale en France. Leur détestation de l'immigration s'est accrue dans le courant des années 70 du fait de la crise économique extrêmement violente qui a mis fin à la croissance des Trente glorieuses. A leur décharge, cette crise économique aurait dû conduire à un ralentissement beaucoup plus significatif de l'émigration, voire un à un retour volontariste des travailleurs émigrés dans leurs pays d'origine faute de travail en France, comme cela fut organisé dans les années Trente pour l'émigration espagnole et italienne, avec des méthodes moins brutales que celles de cette époque troublée bien entendu (méthodes que nous risquons de voir remises à l'honneur dans les années à venir malheureusement).
Mais ce ralentissement de l'émigration a été rejetée par le patronat français, tout comme par ses pairs en Europe : malgré l'arrêt des accords inter-étatiques encadrant l'émigration légale avec les pays du Maghreb et d'Afrique, la poursuite d'un régime d'émigration relativement laxiste en période de grande crise a permis au patronat d'affaiblir significativement le pouvoir de négociation des travailleurs et des syndicats, premier coup de boutoir, avant bien d'autres, au magnifique Etat-providence européen des Trente Glorieuses. Lentement, les idées minoritaires du Front National ont commencé à se répandre, notamment au sein de la classe ouvrière française.
En 1976, l'adoption à contre-temps du regroupement familial imposant une vague d'immigration de peuplement en pleine période de crise économique fait franchir un nouveau palier au racisme et au rejet des populations émigrées.
Piloté par la Commission européenne, organe supranational technocratique et sans légitimité démocratique, se substituant aux Etats et procédant par des oukases sans consultation des citoyens européens, le regroupement familial hâtif transforme brutalement et négativement les banlieues et la périphérie des grandes villes.
Le développement de la délinquance et des incivilités, dans un quotidien devenu plus difficile pour les citoyens français « de souche » confrontés par ailleurs à un quotidien plus difficile du fait de la crise économique vont faire le lit de la montée inexorable du Front National, en parallèle d'opérations savantes que nous aborderons plus loin visant à créer un fossé irrémédiable entre les Français dits de souche et les populations d'origine immigrée des anciennes colonies. Si des considérations généreuses et humanistes portées par des personnalités sincères ont été invoquées à l'époque en Europe pour justifier le regroupement familial comme un devoir « moral », celui-ci répondait également à des considérations plus politiques : certains soutenaient le regroupement familial pour des considérations démographiques, pour faire pièce à la dénatalité européenne.
D'autres le faisaient pour des motivations idéologiques.
En effet, le regroupement familial de populations émigrées venant de pays ethniquement et culturellement non européens s'inscrit dans la vision d'Open Society théorisée par Karl Popper (et de son disciple milliardaire Georges Soros qui en est aujourd'hui la figure de proue). Ce projet d'Open Society consiste à transformer les sociétés homogènes ethniquement et culturellement, qui représentent le socle des Etats-nations dits westphalien (un territoire aux frontières bien délimitées, avec un groupe de population ethniquement homogène, où une nation homogène ethno-culturellement peut se constituer politiquement en Etat cohérent et homogène), par des sociétés multi-ethniques et multiculturelles cohabitant sur un même territoire, dont l'archétype vanté par Karl Popper est la société impériale britannique, conçue comme le modèle idéal de société. En filigrane, Karl Popper, grand serviteur de l'Empire britannique, se fait le chantre de la généralisation d'un modèle de sociétés oligarchiques, dominées par des élites compradores enrichies par la banque et le commerce, sans grande cohésion sociale, et clientes (au sens romain du terme) de l'Empire britannique (devenu depuis l'« Empire anglo-américain ») et de son élite.
Depuis 1980, le Front national, avec un discours inchangé, a poursuivi sa progression spectaculaire en profitant du déclin du Parti communiste puis de sa quasi disparition dix ans après la chute du mur de Berlin et de la faillite politique et morale des partis de gouvernement (Parti socialiste et droite républicaine) compromis dans des politiques néo-libérales, qui ont provoqué la désaffection de franges de plus en plus importantes de la population.
Le passage de témoin de Jean-Marie Le Pen à sa fille Marine Le Pen à la tête du Front National (devenu le Rassemblement national) a rendu le parti plus présentable, notamment parce que celle-ci a réussi à contrôler l'expression des pulsions antisémites au sein de son parti, contrairement à son père. En parallèle, elle a conservé le cœur de réacteur idéologique du parti, c'est-à-dire la haine raciale et l'hubris suprémaciste (c'est-à-dire colonialiste dans le cas de la France) à l'égard des populations issues de l'immigration musulmane, maghrébine et algérienne.
Le parti Reconquête d'Eric Zemmour, succès idéologique mais échec politique
Eric Zemmour, qui se voit un peu comme le D'Annunzio de notre époque troublée, un intellectuel qui fait l'Histoire, déploie un grand talent et une grande duplicité: il se présente comme un vrai patriote et défenseur du souverainisme et du gaullisme français alors qu'il est avant tout un sayanim sioniste défendant les intérêts d'Israël, comme il n'arrive heureusement plus à le dissimuler depuis l'attaque d'Israel par le Hamas du 7 octobre dernier. Il exalte la «culture catholique » de la France qu'il prétend avoir embrassée, alors qu'il demeure attaché aux rites du Talmud. De même, sa nouvelle compagne se présente comme « juive de culture française » à qui « Charles Péguy parle plus que la Torah » Plus c'est gros, plus ça passe !
Aussi, Eric Zemmour se présente comme un défenseur de la France d'en bas contre le système alors que son projet est financé et supporté par des milliardaires dans un pacte faustien bien compris : Vincent Bolloré l'a employé sur CNews où une tribune quotidienne lui était ouverte avant la campagne présidentielle, il finance son parti (et a financé sa campagne présidentielle) et paye même ses frais de justice lorsque l'Arcom et la justice se réveillent de leur longue sieste.
Le programme de sa campagne présidentielle avait été préparé par un associé détaché de Rothschild, juif également, et sa directrice de campagne, devenue sa compagne, est énarque pur jus. Le défenseur de la France d'en bas Eric Zemmour ne mord pas la main qui le nourrit.
Mohsen Abdelmoumen


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