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Le footballeur algérien qui a reçu les louanges du roi Pelé
Amrous Tayeb
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 12 - 2024

Cinquante-cinq ans sont déjà passées depuis la disparition de feu Amrous Tayeb, la perle footballistique du Mouloudia Club Algérois et des équipes nationales des petites catégories. Il était promu à un bon avenir, mais il est parti à la fleur de l'âge à cause de la faucheuse qui l'attendait au tournant.
Quand un joueur meurt sur un terrain de football, que faut-il conclure ? Que le football est dangereux comme sport ? Assurément pas ! Mais c'est ce qui s'est passé en décembre 1969, une rencontre de football qui a été à l'origine de la mort d'un jeune garçon dont le seul tort était celui de pratiquer le football.
Il adorait jouer au ballon parce qu'il aimait cette discipline, et il ne pouvait pas faire autrement. Il possédait de grandes qualités athlétiques et une puissance-vitesse en amélioration constante, mais surtout, il était issu d'une famille de footballeurs. A la maison, on ne parlait que du ballon rond. Par le biais de Amrous Tayeb, l'Algérie ne peut oublier les Moha Hamid, Benmiloudi (CR Belouizdad), Guesba (WA Mostaganem), Gasmi (JS Kabylie), Moussa Benazzouz (Paradou AC), Hamouche et des centaines d'autres.
Tayeb Amrous avait à peine 16 ans lorsqu'il fut incorporé en équipe seniors lors de la rencontre RC Arbaa – JSBM. Il a été international cadet et junior. Il a fait partie de la sélection nationale dans de différents tournois en France (Roubaix). La fin tragique de ce grand joueur de football surviendra le 16 décembre 1969, il n'avait que 18 ans et juste 5 mois dans le football de haut niveau puisque Tayeb Amrous faisait partie de l'effectif du MCA, le Doyen des clubs d'Algérie.
Effectivement, Tayeb avait porté son choix sur le MCA parce que ce dernier lui avait offert une place au lycée El Mokrani afin de continuer ses études, chose que la JSK n'a pu lui offrir. Le MCA recevait l'USM Annaba, une rencontre de football qui s'était déroulée en plein ramadhan, un match télévisé mais la chose la plus surprenante qui restera gravée dans la mémoire de ceux qui ont vu cette partie, c'est la situation incompréhensible de la rencontre au centre du terrain où deux joueurs se disputaient une balle aérienne anodine.
Pure coïncidence, les deux adversaires étaient porteurs du numéro 9, deux avant-centres qui sont montés très haut pour dégager une balle de la tête, mais la chute sera fatale à l'un d'eux. La faucheuse guettait au coin puisque Tayeb a reçu un coup de tête involontaire qui lui fit perdre connaissance. La mort l'emportera à la fleur de l'âge, l'un des joueurs les plus doués qui avait enfanté le football algérien. La mort en direct sur un stade ! C'est tellement inimaginable.
Qui était Amrous Tayeb ?
C'était un jeune très adulé par les mordus du football dans les années post indépendance (1960). Il était considéré comme le remplaçant du grand stratège du football algérien, Hacène Lalmas. Il eut le mérite de recevoir des louanges de la part du roi du football en l'occurrence, Edson Arantes Dnascimento plus connu par Pelé.
Amrous Tayeb avait fait son apprentissage footballistique dans une ville appelée Bordj Ménaïel et dont il était le cadet de la lignée des Amrous, tous des footballeurs Amar Omar Ahmed (JSBM) Hocine (JSK), Sadek (MCA) puis Tayeb le 6e sans oublier Essaid le cousin. Tayeb Amrous avait choisi d'aller au bout de sa passion, devait-on l'en empêcher ? Pas du tout.
La génération actuelle ne connaît rien de ce charmant garçon et pour lutter contre l'oubli, la simple évocation de Tayeb Amrous devrait nous réveiller afin de dresser un portrait à titre posthume de ce joueur martyr de la balle ronde, mort sur un terrain de football au même titre que l'international Hocine Benmiloudi terrassé par une crise cardiaque. A ce sujet, les responsables du sport devraient animer des Conférences pour présenter ces joueurs. Que Amrous Tayeb repose en paix ! Mais de grâce faisons en sorte, ensemble, que notre mémoire collective ne soit pas ingrate envers un joueur qui fut l'enfant chéri de Bordj Ménaeïl puis du Mouloudia d'Alger et de toute l'Algérie profonde.
Il était prédit pour un grand avenir, c'est le moins que l'on puisse dire, mais la vie réserve bien des surprises. Combien de fois n'avons-nous pas entendu des artistes, ou autres sommités déclarer vouloir mourir sur scène, la scène qui avait fait leur renommée. D'autres rêvent secrètement de mourir dans leur lit, d'autres personnes encore ne se soucient guère de la manière qui leur fera quitter ce bas monde, mais lui, Tayeb Amrous, de la mort, il n'en rêvait point. Comment pouvait-il penser à la mort alors qu'il n'avait pas encore atteint ses 20 printemps, l'âge d'insouciance ou de rêves autrement «plus roses». Comme tous les enfants, son aventure avec le football a commencé sur les terrains vagues à profusion aujourd'hui encore dans sa bonne ville natale de Bordj Ménaïel où la famille Amrous est célèbre pour avoir marqué l'histoire du football local et national. Ce qui caractérisait Tayeb par rapport aux autres footballeurs algériens, c'est qu'il n'avait jamais voulu délaisser ses études. Son instruction était la chose la plus importante à ses yeux.
début de l'aventure mouloudéenne
L'entraîneur ménaïli Ahmed Laggoune met au parfum les dirigeants du MCA, le fabuleux talent du jeune Tayeb dès 1967. Les Algérois flairent le bon coup mais c'est sans compter avec la JSK qui le voulait aussi.
Les dirigeants kabyles lui proposèrent de signer une licence chez eux, et en contre partie, il l'intégrerait dans l'un des lycées de la capitale kabyle. Les promesses de la JSK tardèrent à se matérialiser lorsque les Mouloudéens reviennent à la charge pour obtenir le consentement du prodige contre un banc de classe à l'actuel lycée El Mokrani de Ben Aknoun.
Ses débuts chez les Vert et Rouge, il les fera en 1969 sur le banc des remplaçants lors du derby RCK – MCA. Il sera fait appel à lui alors que le Mouloudia était mené 2 – 0. Son entrée ne tarda pas à tout bouleverser puisqu'il réussira à planter deux buts à Kouba en ajoutant un 3e sur un plateau d'argent. Puis tout va très vite.
Il deviendra la coqueluche de Saint Eugène, les éloges viennent de partout et de tous les gens du football. Il avait émerveillé le public lors d'un match amical disputé en France contre Bastia, les Corses sont balayés 6 buts à 3. Les matchs se suivent et Tayeb n'en rate pas un pour confirmer son immense talent de chasseur de buts.
Ses prestations lui ouvrent grandes les portes de la sélection nationale avec les hommages de Hacène Lalmas qui déclare à l'époque que l'Algérie détenait en Tayeb Amrous l'avant-centre le plus doué de son temps. Tout se déroulait comme un conte de fées jusqu'en décembre 1969 en plein mois de ramadhan, le 16 du mois plus exactement, le MCA recevait l'équipe de l'USM Annaba. Tout se déroulait normalement, le MCA menait 2 – 1 jusqu'à une vingtaine de minutes de la fin du sifflet final.
Par un curieux hasard, les deux avant- centres Amrous et Haoues se retrouvent au milieu du terrain pour disputer une balle aérienne, le duel tourne très vite au drame pour Tayeb qui se retrouva à terre inanimé.
Il venait de recevoir un coup de tête brutal et involontaire. C'était le silence total qui enveloppa le stade de Saint Eugène. Amrous Tayeb évacué d'urgence vers l'hôpital Mustapha Bacha où il restera une dizaine de jours dans le coma luttant pour sa survie. Il ne se réveillera jamais et la fin tragique de cet angélique joueur de football surviendra par un 16 décembre de l'année 1969.
Il ne fait aucun doute que la tragique histoire de cet enfant de la balle ronde, qui était Tayeb Amrous, restera comme l'une des plus tristes et des plus belles à la fois dans l'histoire du
football algérien.


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