Le gouvernement de François Bayrou échappe à sa première motion de censure, elle a été votée par 131 députés, loin des 288 nécessaires pour censurer le gouvernement. Le texte, déposé par La France insoumise, n' a recueilli que 131 voix de députés, loin des 288 requises. La motion avait été déposée après la déclaration de politique générale du Premier ministre. Le PS avait annoncé son intention de ne pas la voter. Seulement huit socialistes ont voté pour. Dans son discours, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a défendu son choix d' incarner «une gauche qui propose et avance», prévenant qu'un vote de censure restait possible à tout moment et redisant qu' il souhaitait sur les retraites que le Parlement ait «le dernier mot». Le détail des votes(Nouvelle fenêtre) montre que LFI, les Ecologistes et les communistes ont presque voté à l' unisson en faveur de la motion de censure (à l' exception de trois députés, dont Sandrine Rousseau, Delphine Batho et Yannick Monnet). Seulement huit socialistes ont voté pour : Paul Christophle, Pierrick Courbon, Alain David, Peio Dufau, Inaki Echaniz, Fatiha Keloua Hachi, Philippe Naillet et Claudia Rouaux. «Le Parti socialiste s' est isolé du reste du Nouveau Front populaire», a réagi Mathilde Panot, la présidente des députés LFI. «Nous sommes l'alternative qui continue». Et de poursuivre : «Nous n'accepterons jamais un gouvernement qui ne respecte pas le résultat des urnes.» «Nous avons obtenu des avancées et nous continuons à nous battre pour améliorer le budget, a réagi Boris Vallaud, le président des députés socialistes après le rejet de la motion de censure. Nous demeurons une opposition ferme, une opposition de gauche, qui se bat pour être utile à la vie des gens maintenant.» «Nous sommes et demeurerons dans l' opposition», ajoute le PS. Au- delà des tensions entre le PS et LFI, Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, a estimé que d' autres motions de censure passeront. «Ce n' est que partie remise et le gouvernement Bayrou tombera». Un sursis. Le gouvernement de François Bayrou a échappé jeudi 16 janvier à la première motion de censure déposée pour le faire chuter, votée par des députés Insoumis, communistes et écologistes, mais pas par la plus grande partie des socialistes. La motion de censure a été votée par 131 députés, loin des 288 nécessaires pour censurer le gouvernement. Concertation avec les partenaires sociaux pour la réforme des retraites La réunion prévue entre les syndicats et le gouvernement doit permettre de «fixer un cadre» aux négociations. Une réunion pour discuter de la méthode. François Bayrou lance vendredi 17 janvier la concertation promise sur la réforme des retraites et qui ne démarrera qu' à l' issue d' une mission de chiffrage délicat sur leur financement. L' invitation lancée aux organisations syndicales et patronales est sobre : un courriel, envoyé mercredi soir, pour les convier à une concertation des partenaires sociaux à 11 heures au ministère du Travail, en présence du Premier ministre. La réunion a failli ne pas se tenir le jour prévu. Plusieurs syndicats, deux ministres et Matignon avaient évoqué mercredi matin des problèmes de calendrier et son annulation, avant que les services de François Bayrou ne maintiennent finalement le rendez-vous. Et ses modalités faisaient encore débat jeudi. Ça évolue au fil des heures et c' est assez déstabilisant, a affirmé le patron du Medef. Ces travaux, censés durer trois mois, ne commenceront que lorsque la mission «flash» confiée à la Cour des comptes sur le financement du système de retraites sera rendue, soit dans «quelques semaines», selon le président de la juridiction Pierre Moscovici. François Bayrou a chargé l' institution d' établir «un constat» fondé sur «des chiffres indiscutables».
