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Un métier en péril
Artisanat du cuivre en Tunisie
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 03 - 2025

Kairouan, une ville historique fondée en 670 en Tunisie, l'artisanat du cuivre est une tradition séculaire, particulièrement vivante à l'approche du mois sacré du Ramadan.
Chaque année, les dinandiers s'activent pour polir et réparer des ustensiles de cuisine en cuivre, bien-aimés des Tunisiens pour leur longévité et leurs bienfaits pour la santé. Mais cette tradition ancestrale se trouve aujourd'hui menacée par de nombreux défis, mettant en péril un savoir-faire transmis de génération en génération.
Un artisanat prisé pour ses qualités
Le cuivre, selon Mohamed Zaremdini, artisan du cuivre avec 15 ans d'expérience, est le matériau le plus sain pour cuisiner. «Les gens veulent embellir leurs cuisines. Ils souhaitent que leurs ustensiles soient non seulement fonctionnels, mais aussi esthétiques. Le cuivre est très recherché, surtout ici à Kairouan, où nous ne travaillons qu'avec du cuivre de qualité», explique-t-il. Il précise que la demande provient de toutes les régions de Tunisie, y compris de Tunis et de Nabeul. Malgré la concurrence de marchands qui proposent de la contrefaçon, Mohamed souligne que les véritables artisans restent rares, à peine quatre sur l'ensemble du marché.
Les clients, comme Fathi Andellaoui, résident de Kairouan, apportent leurs marmites en cuivre chaque année avant le Ramadan. «C'est une tradition familiale. Les ustensiles en cuivre sont plus sains que ceux en plastique ou en autres matériaux modernes, et c'est un patrimoine précieux que nous préservons», déclare-t-il avec fierté.
Des conditions de travail difficiles et un métier en déclin
Mais derrière cette tradition, se cache une réalité plus difficile à vivre. Rami Chaabani, artisan du cuivre de troisième génération, évoque les nombreux défis rencontrés au quotidien. «Nous commençons à 2 heures du matin et travaillons jusqu'à tard dans la soirée. Au final, je gagne à peine 40 ou 50 dinars pour des heures de travail intenses. Si cela continue ainsi, dans cinq ans, il n'y aura plus de dinandiers à Kairouan», se désole-t-il. Malgré son engagement pour la préservation de cet artisanat, les revenus sont faibles, et la concurrence des importations chinoises à bas prix complique encore davantage la situation.
La demande en ustensiles en cuivre, bien que constante à l'approche du Ramadan, ne suffit plus à garantir la survie des artisans locaux. En dépit des longues heures de travail et du savoir-faire transmis de génération en génération, les artisans du cuivre peinent à joindre les deux bouts. «Après avoir couvert mes besoins essentiels, il me reste très peu», ajoute Rami Chaabani, qui plaide pour une attention accrue du gouvernement envers les artisans traditionnels afin de préserver ce métier.
Un métier aux racines profondes, mais en danger
L'artisanat du cuivre de Kairouan, s'il fait partie du patrimoine culturel de la Tunisie, est aujourd'hui à un tournant. Si les autorités ne viennent pas en aide aux artisans, ce savoir-faire ancestral risque de disparaître. Les artisans, comme Mohamed, Fathi et Rami, portent en eux l'espoir de transmettre cette tradition aux jeunes générations, mais sans soutien, il se pourrait que ce métier ancestral s'éteigne dans les années à venir. Ils ne demandent qu'une chose : être reconnus et soutenus pour préserver un patrimoine unique qui a traversé les siècles.


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