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Les nouvelles lois relatives aux partis politiques et aux associations, en Algérie permettront-elles leur dynamisation pour une participation et mobilisation citoyenne ?
Activités associatives et partisannes
Publié dans La Nouvelle République le 12 - 04 - 2025

La présidence algérienne devrait procéder prochainement à une révision des lois sur les partis politiques et la société civile ayant distribué un avant- projet de texte pour enrichissement. Devant, pour reprendre la méthodologie des grand philosophes allemands Kant et Hegel, différencier régime transitoire de l'Etat permanent, les résultats des différentes élections en Algérie, qu'elles soient présidentielles, nationales (députés) ou locales durant les trois dernières décennies, puisque avant, on ne pouvait pas parler d'élections, il y avait prépondérance du parti unique, ont montré clairement que les partis politiques et les différents segments et la société civile dont la fonction est déterminante, comme intermédiation politique, sociale et économique afin d'éviter un affrontement direct services de sécurité-citoyens, en cas de malaise social, renvoyant à la sécurité nationale, ont eu un impact limité. Car pour pouvoir mobiliser, outre la moralité des dirigeants nous renvoyant aux analyses du grand sociologue maghrébin Ibn Khaldoun sur la moralité, le système partisan et la société civile doivent être au service du citoyen et non dans le sillage des relations de clientèles.
Nous avons une société civile ancrée franchement dans la mouvance islamiste, certains segments étant l'appendice de partis islamiques légaux. Nous avons une société civile se réclamant de la mouvance démocratique, faiblement structurée, en dépit du nombre relativement important des associations qui la composent, et minée par des contradictions en rapport, entre autres, avec la question du leadership. Et enfin, nous avons une société civile informelle, inorganisée, totalement atomisée qui est de loin la plus active et la plus importante avec des codifications précises formant un maillage dense et sans son intégration, non par des mesures bureaucratiques autoritaires, il ne faut pas compter sur une réelle dynamisation de la société civile. Car lorsqu'un Etat veut imposer ses propres règles déconnectées par rapport aux pratiques sociales, la société enfante ses propres règles qui lui permettent de fonctionner avec ses propres organisations.
La dynamisation de la société civile afin d'en faire un instrument efficace d'encadrement de forces vives et un levier puissant de leur mobilisation en vue de leur implication active dans la société n'a de chance de réussir que si le mouvement associatif qui le compose ne soit pas au service d'ambitions personnelles inavouables et parfois douteuses.
2.- Quelles perspectives ?
Enjeux de pouvoir interne, crise économique, sociale et culturelle et, enfin, contraintes externes de plus en plus pesantes rendent urgent une véritable stratégie nationale d'adaptation au phénomène total des nouveaux enjeux géostratégiques et des nouvelles mutations économiques mondiales nous orientant vers un monde multipolaire et un nouvel ordre mondial où toute Nation qui n'avance pas recule forcément, n'existant dans toute société de situation statique (voir valeur et croissance- ouvrage du professeur Abderrahmane Mebtoul -Office des Publications Universitaires – Alger 1983-120 pages – : la théorie de la thermodynamique appliquée à l'analyse de la société et programme de l'Association algérienne de l'économie de marché (Adem) largement diffusée au niveau mondial en anglais-arabe et français entre 1992/1993 dont j'ai eu l'honneur d'être le président de 1992 à 2016).
Tout discours politique doit coller avec la réalité et les aspirations de la société algérienne en mutation ce qui renvoie à la refondation de l'Etat inséparable de l'accélération de la réforme globale où on constate paradoxalement que lorsque la valeur de la rente des hydrocarbures s'accroît, les réformes sont freinées, assistant à une redistribution passive de la rente pour une paix sociale éphémère. Ce couple contradictoire rente/réformes explique l'instabilité juridique et le manque de cohérence dans la réforme globale, les gagnants de demain n'étant pas forcément ceux d'aujourd'hui. Dans ce contexte, comment ne pas rappeler qu'entre 1980//2024, j'ai eu l'honneur de coordonner des ouvrages pluridisciplinaires, ayant abordé les réformes politiques, sociales et économiques, et ce afin d'expliquer notre démarche de la transition fondée sur l'alternance démocratique tenant compte de l'anthropologie culturelle, fruit de travaux collectifs auquel ont contribué des spécialistes en anthropologie, en sciences politiques, en sociologie, experts militaires, juristes, économistes (1). Il a été démontré que le passage de l'Etat de « soutien » à l'Etat de justice est de mon point de vue un pari politique majeur, car il implique tout simplement un nouveau contrat social et un nouveau contrat politique entre la nation et l'Etat et que l'Algérie ne peut revenir à elle-même que si les faux privilèges sont bannis et les critères de compétence, de loyauté et d'innovation sont instaurés comme passerelles de la réussite et de promotion sociale en conciliant la modernité tout en préservant son authenticité. Il n'est plus permis en ce mois de mars 2025 grâce à une aisance financière, de continuer de dépenser sans compter, importer au lieu de privilégier la production locale se fondant tant sur l'entreprise locale ou étrangère créatrice de richesses impliquant une nette volonté politique d'aller vers une économie de marché concurrentielle à finalité sociale. C'est pourquoi, la refondation de l'Etat implique des aménagements dans l'organisation du pouvoir devant poser la problématique stratégique du futur rôle de l'Etat dans le développement économique et social et ne devant pas occulter les besoins d'autonomie de pouvoirs locaux qui doivent être restructurés en fonction de leur histoire anthropologique et non en fonction des nécessités électoralistes ou clientélistes. La refondation de l'Etat ne saurait se limiter à une réorganisation technique , création de nouvelles wilayas ne devant pas confondre décentralisation nécessaire avec déconcentration et ce grâce aux nouvelles technologies facilitant le rapprochement avec les citoyens éloignés. L'autonomie des pouvoirs locaux ne signifie pas autonomie vis-à-vis du pouvoir central mais un acte qui renforce le rôle de la société civile afin de transformer les collectivités locales « providence » en « commune entreprise ». Cela suppose que toutes les composantes de la société soient impliqués, dans le processus décisionnel qui engage la configuration du territoire, afin de renforcer la cohésion sociale et l'efficacité économique grâce à une réelle décentralisation autour de six à sept grands pôles économiques régionaux, piloté par des chambres de commerce régionales regroupant entreprises publics, privées, banques, universités, centres de recherche, syndicats, réseaux de la société civile, les autorités centrales et locales servant de facilitateurs, de régulateur, étant illusoire de vouloir fonder le développement sur des réseaux de l'administration, ce qui renforcera forcément la bureaucratisation facteur de blocage et de corruption.
En résumé, l'Algérie, pays à fortes potentialités, peut devenir entre 2028/2030, sous réserve de profondes réformes, un pays pivot facteur de la sécurité des espaces méditerranéens et africains. La solution est essentiellement interne et il appartient aux citoyens algériens et à eux seuls de réaliser cette espérance afin de réaliser un développement harmonieux conciliant l'efficacité économique et une profonde justice sociale au sein d'un monde en plein bouleversement en n'oubliant jamais que la richesse d'une Nation provient du travail et non d'une rente éphémère.
Abderrahmane Mebtoul
Pr des universités, Dr d'Etat
Expert international


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