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Sphère informelle et écart croissant entre le cours du dinar algérien sur le marché officiel et celui du marché parallèle
Finance
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 05 - 2025

Cette contribution est une synthèse actualisé de plusieurs études réalisées sous ma direction pour l'institution panafricaine Cafrad, dépendante de l'Unesco dont je fus pendant plusieurs années chef du conseils scientifique, de l'institut Français des relations internationales IFRI et de la revue « stratégies » de l'Institut militaire de documentation, d'évaluation et de prospective du ministère de la Défense nationale (IMDEP). (voir nos différentes contributions au niveau international Financial Afrik New African et les quotidiens algériens El Watan – le quotidien d'Oran – l'Expression dz – El Massa – El Moudjahid – Horizon dz – Maghreb Economie – La Nouvelle République – Les Echos d'Algérie- La sentinelle dz- sites Algérie Patriote – Africa Inside – Eco –Times – et différentes interviews aux télévisons et radios nationales entre 2020 et 2024 sur de sujet complexe).
1 Les liens didactiques entre bureaucratie, extension de la sphère informelle et gouvernance
Le cours officiel est passé
En 1970, à 4,94 dinars/1 dollar, cours totalement administré, -à plus de 45 dinars un dollar vers les années 1993/1994 suite à la cessation de paiement et les exigences du FMI – en 2001 à 77, 26 dinars 1 dollar et 69,20 dinars un 1 euro- en 2010 74,31 dinars 1 dollar et 103,49 dinars 1 euro – 2020, 128,31 dinars 1 dollar et 161,85 dinars 1 euro –un euro et entre les 28/30 avril 2025, du côté officiel, pour la Banque d'Algérie l'unité de la monnaie européenne s'échange à 150,62 dinars à l'achat et 150,66 dinars à la vente. Soit une baisse au cours officiel de 304 % entre 1970 et début mai 2025.
Quant à la cotation au niveau du marché noir
Le cours du dinar, durant l'année 2011, avait atteint une moyenne de 135 dinars 1 euro, un écart inférieur à 30%. Le 22 septembre 2022, l'euro s'échangeait à 227 dinars à l'achat et 229 dinars à la vente, avec un écart, soit un écart entre l'officiel et le parallèle de près de 57%. Le 07 mars 2024, l'euro achat est de 238 dinars et à la vente, vente 240 dinars et 218 dinars un dollar américain achat, et à la vente 220 dinars. Entre le 28 et 30 avril 2025, un euro s'échange à 258 dinars à l'achat et à 260 dinars à la vente (261/262 dinars un euro les 01/02 mai 2025) et du côté officiel, l'euro s'établit à 150,71 dinars à l'achat et 150,75 dinars à la vente, soit un écart de plus de 74%, une des causes de la corruption via les surfacturations.
Pour la Banque d'Algérie, dans sa note de conjoncture de février 2024, indique que la circulation fiduciaire hors banques représente 33,35% de la masse monétaire globale en Algérie, soit quelque au cours de l'époque de 134 dinars un dollar, soit 55,18 à fin septembre 2022, contre 50,08 milliards de dollars à fin décembre 2021,une augmentation de 11% entre 20/22% du PIB de 2023, reflétant un état de sous-bancarisation où des entrepreneurs, gros commerçants, ménages et autres intermédiaires préfèrent le cash pour moins de traçabilité et surtout pour mieux échapper au fisc, alors que dans les pays développés les plus bancarisés, la part de la circulation fiduciaire ne dépasse guère les seuils de 4 à 5% de la masse monétaire globale. La dominance de la sphère informelle n'étant pas propre à l'Algérie, représentant dans certains pays d'Afrique plus de 70/80% de la superficie économique (intervention du docteur Abderrahmane Mebtoul, membre du Conseil scientifique de Unesco/l'African Training Research Centre in Administration Development Cafrad, 8 février 2010 en présence de plus d'une dizaine de ministres et secrétaire d'Etat africains, ainsi du FMI/BM, séminaire international sur la bonne gouvernance en Afrique. Ronéotypé Cafrad/Unesco avril 2010). Seules les réformes structurelles peuvent intégrer la sphère informelle dont l'essence renvoie au mode de gouvernance.
Comment définir la sphère informelle?
Le concept de «secteur informel» apparaît pour définir toute la partie de l'économie qui n'est pas réglementée par des normes légales. En marge de la législation sociale et fiscale, elle échappe à la comptabilité nationale et donc à toute régulation de l'Etat, encore que récemment à l'aide de sondages, elle tend à être prise en compte. Cette sphère utilise des billets de banques au lieu de la monnaie scripturale (chèques) ou électronique faute de confiance, en raison des situations soit de monopole ou d'oligopoles avec des liens entre certaines sphères et la logique rentière. Il y a lieu de différencier la sphère informelle productive qui crée de la valeur de la sphère marchande spéculative qui réalise un transfert de valeur.
L'économie informelle est donc souvent qualifiée de «parallèle», «souterraine», «marché noir» et tout cela renvoie au caractère dualiste de l'économie, une sphère qui travaille dans le cadre du droit et une autre sphère qui travaille dans le non droit, étant entendu que le droit est défini par les pouvoirs publics en place. Pour des actions opérationnelles, les politiques qui doivent éviter le juridisme. Dans chacun de ces cas de figure, nous assistons à des logiques différentes tant pour la formation du salaire et du rapport salarial, du crédit et du taux d'intérêt qui renvoient à la nature du régime monétaire dualiste. La formation des prix et des profits dépendent dans une large mesure de la forme de la concurrence sur les différents marchés, la différenciation du taux de change officiel et celui du marché parallèle, de leur rapport avec l'environnement international (la sphère informelle étant en Algérie mieux insérée au marché mondial que la sphère réelle) et en dernier lieu leur rapport à la fiscalité qui conditionne la nature des dépenses et recettes publiques, en fait par rapport à l'Etat, le paiement de l'impôt direct étant un signe d'une plus grande citoyenneté, les impôts indirects étant injustes par définition puisque étant supportés par tous les citoyens riches ou pauvres.
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des universités
Expert international


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