«La violence dans les stades», un sujet qui alimente les médias nationaux. Les analyses se rejoignent et les objectifs commentés. Comment réussir à gérer le déplacement des supporters ? La Fédération algérienne de football refuse d'abandonner le terrain à ceux qui veulent planter leur fanion dans les stades et maintenir le rythme de la violence. Une bataille qui se veut permanente et pas jusqu'à l'effacer des stades et permettre au football de retrouver son environnement sportif. «Le oui mais des supporters». Pas longtemps, et pour faire entendre le respect de ses décisions aux auteurs de la violence, le Bureau fédéral de la FAF s'est réunie en session statutaire mensuelle, et a tranché sur la question sensible des déplacements de supporters. Plutôt que d'opter pour une interdiction totale, comme l'avaient suggéré les présidents de clubs lors d'une récente réunion au siège de la FAF. L'instance fédérale a choisi une mesure plus nuancée : Mais elle suscite quelques réactions chez les amoureux du football. Une question revient souvent dans les discussions «Nous, nous ne sommes pas des provocateurs, nous ne pouvons pas rester sans supporter notre club, et si demain on nous interdit d'accompagner notre équipe, cela veut dire aussi que l'on m'interdit d'aller découvrir le sud à l'occasion». «Le quota des équipes visiteuses sera réduit» L'instance fédérale n'est pas silencieuse par rapport à ces restrictions puisqu'elle explique «la restriction du nombre de supporters autorisés à accompagner leur équipe lors des matches de la Ligue 1 Mobilis hors wilaya». Autrement dit, le quota qui sera délivré aux équipes visiteuses sera réduit sensiblement. Une mesure qui ne concerne pas, faut-il le préciser, les derbys. C'est ce qui est décidée lors de la réunion d'urgence convoquée par la FAF après le drame ayant coûté la vie à un supporter du MC Alger en marge du match USB-MCA, comptant pour la 23e journée de la Ligue 1 Mobilis. Certains joueurs sont aussi responsables Une autre franche de supporters salue cette décision qui aurait ou être arrêtée depuis fort longtemps. Trop de violence secoue le football, et trop d'indiscipline se font remarquer sur les pelouses, là aussi, des mesures devront être prises pour que l'étincelle ne démarre pas du côté des joueurs qui s'attaquent à l'arbitre à chaque fois qu'une faute n'est pas sifflée. «Le joueur est aussi responsable lorsque sa réaction coordonne avec ses fans, et sur la main courante des encadreurs suivent le mouvement, c'est dire que la responsabilité est partagée et qu'il faudrait frapper fort», ainsi se sont exprimé quelques supporters. Sur cette préoccupation, la FAF a averti : «Il est rappelé également la circulaire n°45 du 27 mars 2025, relative à l'interdiction de la présence des étrangers aux rencontres, sur la main courante, aux abords des vestiaires et dans le tunnel sous peine de sanctions». Responsabilités et obligations règlementaires des organisateurs Et si une telle situation persiste...Oui, comme le souligne l'instance du football national «une interdiction pure et simple des déplacements lors des cinq dernières journées du championnat. La FAF a, cependant, privilégié une solution intermédiaire, estimant qu'une limitation stricte, mais contrôlée, pourrait contribuer à réduire les tensions tout en maintenant un minimum de présence des fans visiteurs». Enfin, «Le Bureau fédéral rappelle aux organisateurs des rencontres leurs responsabilités et obligations règlementaires quant à l'accueil des équipes visiteuses», conclut le communiqué. En résume : «La mesure s'inscrit dans un plan plus large des autorités sportives visant à endiguer un phénomène de violence qui atteint, selon la FAF, des proportions «sans précédent» cette saison. En plus de cette restriction, d'autres dispositions pourraient suivre afin de renforcer la sécurité dans et autour des enceintes sportives».