Personne n'eut cru à un tel score. C'était à l'occasion de la rencontre amicale Suède – Algérie qui a eu lieu mardi à Stockholm. L'ouverture du robinet de buts de l'équipe locale fut comme une traversée du désert pour les Fennecs. Pour cette défaite subie sur la pelouse du Strawberry Arena de Solna, notant que trois joueurs du onze algérien de départ étaient titulaires contre le Rwanda : Riyad Mahrez, Hicham Boudaoui et Ramy Bensebaïni. En attaque, Amine Gouiri et Saïd Benrahma complétaient le trident offensif en l'absence de Youcef Belaïli et Baghdad Bounedjah. Au milieu, Houssem Aouar était aligné avec Ismaël Bennacer, qui rejouait pour la première fois depuis septembre 2024. Enfin, en défense, Rayan Aït-Nouri retrouvait le côté gauche, Mohamed Farsi le flanc droit, et Aïssa Mandi dans la charnière avec Bensebaini. Un mauvais départ… 4-0. C'était un score fleuve. Les supporters algériens s'attendaient à une véritable hémorragie dans ses buts. Le sélectionneur de l'équipe nationale que les caméras arrosaient, donnait l'impression de ne pas être très inquiet, comme s'il savait quel type de «garrot» placé, et à quel hauteur du corps des Verts et à quel moment pour que la trêve se termine sur la pelouse du Strawberry Arena de Solna par une victoire, et non pas par cette défaite, qui est pour les professionnels synonyme d'une victoire. Les Verts étaient pourtant écrasés, étouffés déstabilisés et presque démoralisés après le 4-0, si ce n'est le soutien des supporters qui n'ont cessé de les pousser vers le périmètre adverse. Entendu par les joueurs, c'est Ismaël Bennacer, qui rejoue pour la première fois depuis septembre 2024, qui a su, d'une manière très inattendue, faire ressourcer ses coéquipiers par un but inaugural puisqu'il s'agit-là d'un coup de manivelle qui relançait le moteur des Verts pour se libérer du fardeau qui pesait sur leur moral. Petkovic le sélectionneur tranquille Le sélectionneur Vladimir Petkovic, assis jambes croisées, a été lui aussi secoué par cette vague de fraîcheur de ses remplaçants, au point où Boudjenah, en seconde mi-temps, gâche deux buts, ce qui aurait donné une belle victoire aux Algériens. Dès le début de la rencontre, c'est Aouar à la 9e minute de jeu, qui exécute une frappe d'alerte dans le camp suédois. Trois minutes plus tard, Jordan Larsson, complètement démarqué au premier poteau répond à l'avertissement des Fennecs par un tir foudroyant qui aurait pu être le 1er but. Après 10 minutes de jeu, l'Algérie perdait du terrain, courrait après le ballon sans pouvoir le maîtriser. A la 14' de jeu Ken Sema, avec une facilité déconcertante, assomme les Fennecs (1-0). Dès lors, aucune réaction n'est venue rassurer le camp algérien, la défense est devenue presque une véritable passoire où personne ne pouvait prendre la responsabilité d'éviter l'hémorragie qui s'annonçait. Trente-neuvième minute : Sema effaçait ses deux adversaires directs tirait entre les jambes d'Anthony Mandrea, c'est le 2-0. Les buts s'alignaient en seconde mi-temps La seconde mi-temps, continue de faire peur aux Algériens avec ce penalty sifflé après une faute de Bensebaïni dans la surface de réparation. Sema transformait et s'offrait ainsi le triplé (3-0, 50e). Six minutes après l'humiliation, les Suédois fêtent cette victoire alors que le sélectionneur de l'Algérie fait remplacer Aït-Nouri, Boudaoui et Mahrez. A la 56e, c'est la quatrième guirlande qui illumine le tableau d'affichage des locaux (4-0). Le réveil des représentants algériens Dès la 64e de jeu, les Fennecs relèvent la tête et visent la cage du gardien suédois Viktor Johansson. Bennacer s'en est parfaitement occupé en faisant basculer la peur du côté adverse grâce à son premier but 64e (4-1). L'espoir renaît du côté des Verts. Une combinaison de jeu entre Nabil Bentaleb et Yassine Benzia, entré lui aussi un peu plus tôt, fait plier les locaux (4-2) à la 71e. La partie tire à sa fin et c'est Bentaleb qui s'offre un troisième but à la 87e sur penalty (4-3). Beaucoup de regrets marqueront cette rencontre, d'abord par les buts de Boudjenah qu'il a ratés, ensuite par le temps mis par le sélectionneur à procéder aux changements, au gardien algérien qui aurait pu capter les deux premiers buts, et enfin par les jeux individuels recensés chez les attaquants. La victoire était pourtant à la portée des Fennecs.