Par la voix de Jihad Hassan, conseiller de son ambassadeur en Algérie, la Palestine a salué le rôle pionnier et les efforts de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne. « L'Algérie a toujours soutenu la cause palestinienne et n'a pas changé de position », a-t-il souligné.Il a rappelé les paroles de feu le Président Houari Boumediene : « Nous sommes aux côtés de la Palestine, qu'elle soit oppressive ou opprimée », paroles que le Président Abdelmadjid Tebboune a également reprises à Addis-Abeba lors du Sommet de l'Union africaine. Invité, hier lundi, de l'émission du matin sur la deuxième Chaîne de la Radio algérienne, Jihad Hassan a pointé du doigt la duplicité de l'approche occidentale et de celle des pays influents concernant la cause palestinienne et la question ukrainienne, alors même que le génocide perpétré en Palestine depuis plus de 620 jours est bien plus grave que ce qui se déroule en Ukraine. Aujourd'hui, on parle d'environ 65.000 martyrs et 200.000 blessés, d'environ 12.000 femmes tuées, de 17.000 enfants orphelins et de 2.500 familles radiées de l'état civil. Tous les secteurs vitaux, tels que la santé et les infrastructures, ont été entièrement détruits. Ghaza a été entièrement détruite. Il n'y a plus de nourriture, plus d'eau, plus de médicaments, et 2,4 millions de citoyens ont été déplacés des dizaines de fois. Il s'est interrogé : pourquoi ce silence international, et pour combien de temps ? Malgré tout cela, le conseiller de l'ambassadeur palestinien a souligné que la Palestine comptait sur ses fils depuis 76 ans et qu'elle continuerait à compter sur eux jusqu'à la libération d'Al Qods et de tous les territoires occupés et la création de l'Etat palestinien. Jihad Hassan a salué le discours du représentant de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Benjamaa, lors de la réunion du Conseil de sécurité en mai dernier, affirmant qu'il avait prononcé des paroles fortes, s'adressant à l'Occident prônant la démocratie, les droits de l'Homme et la conscience humaine. Il a déclaré avoir une fois de plus souligné la position ferme de l'Algérie, tant gouvernementale que populaire, sur la question palestinienne. L'Algérie a subi d'importantes pressions, mais elle a courageusement résisté et a réussi à isoler les Etats-Unis, la superpuissance du Conseil de sécurité, ce qui les a incités à opposer son veto à la résolution de cessez-le-feu. Il a également évoqué la duplicité qui caractérise la rhétorique américaine dans la guerre israélo-iranienne, car les Etats-Unis et l'entité sioniste sont les deux faces d'une même médaille. Jihad Hassan a déclaré : « Notre objectif aujourd'hui est d'unifier nos rangs, de renforcer la détermination de notre peuple et d'investir dans le citoyen palestinien par la formation et l'éducation, car c'est notre véritable atout face à l'entité criminelle.» Enfin, Jihad Hassan a regretté que le peuple palestinien continue de payer le prix du déséquilibre mondial des pouvoirs et du deux poids, deux mesures. Il a espéré que le monde se pencherait sur les différentes composantes du peuple palestinien qui tombent chaque jour et défendrait les principes qu'il a toujours chéris. Cela, a-t-il dit, nécessite l'unité arabe et une position unifiée pour faire pression sur la communauté internationale afin qu'elle mette fin à ce génocide et fournisse de l'aide. Il est utile de faire remarquer que la cause palestinienne marque des points importants à travers la reconnaissance internationale dans les différentes institutions liées aux Nations unies. Ainsi, tout récemment, le Congrès général de l'Organisation internationale du travail (OIT) a voté à une large majorité, en faveur de l'élévation du statut de la Palestine au sein de l'OIT, passant de « Mouvement de libération nationale » à « Etat observateur non-membre ». La décision de l'OIT s'est inscrite dans un contexte de mobilisation syndicale internationale en faveur de la Palestine, sur fond d'une situation humanitaire catastrophique à Ghaza, en raison des agressions toujours en cours menées par les forces d'occupation sionistes depuis octobre 2023. Le vote a eu lieu lors de la 113e session du Congrès qui se tient actuellement au siège de l'OIT à Genève, avec 386 voix pour, 15 contre et 42 abstentions, marquant ainsi une étape politique et symbolique majeure pour la Palestine sur la scène internationale. La ministre palestinienne du Travail, Inas Atari, a dédié cette victoire au peuple palestinien.