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Ambiance maussade en Israël où la guerre des ombres devient l'apocalypse publique
Ironie géopolique
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 06 - 2025

Il fut un temps, pas si lointain, où Israël s'arrogeait le monopole de la violence au Moyen-Orient, bombant le torse derrière son Dôme de fer, ses armes américaines et ses armes nucléaires non déclarées, dictant ses volontés aux médias corrompus et subventionnés, sous la bénédiction muette d'un Occident complice.
Il imposait sa loi par les airs, semait les bombes dans les rues de Damas, Téhéran ou Beyrouth, éliminait ses ennemis sans procès, et osait ensuite parler sans trembler de « droit à se défendre », alors qu'il agressait tous ces voisins. Mais cette époque est visiblement en train de s'effondrer sous les débris fumants de Haïfa et les flammes qui dévorent Tel-Aviv, au moment même où j'écris ces lignes.
L'arrogance militaire israélienne, alimentée par des décennies d'impunité, vient de rencontrer une réalité qu'elle n'avait pas envisagé avec un adversaire qui ne recule plus, qui frappe méthodiquement, massivement, et avec précision. L'Iran, longtemps enfermé dans une posture défensive face à une campagne de sabotage, d'assassinats ciblés et de provocations continues, a choisi l'heure de la réplique ce 15 juin 2025. Et cette réplique n'a rien d'une rodomontade rhétorique puisqu'elle se mesure actuellement en centaines de missiles, en drones suicides, en frappes chirurgicales contre de nombreuses infrastructures stratégiques israéliennes.
Tel Aviv, la vitrine arrogante de la modernité israélienne, brûle. Haïfa, bastion industriel et militaire, est en ruines. Le port est criblé de cratères, les usines de Rafael sont éventrées, et même l'institut Weizmann a été transformé en carcasse fumante. Le Dôme de fer, longtemps vanté comme bouclier implacable contre les roquettes palestiniennes, s'avère être en réalité une passoire technologique obsolète. Les missiles iraniens balistiques, hypersoniques, intelligents ont traversé les couches de défense israéliennes comme si elles n'existaient pas. Ce qui était jadis une démonstration de domination technologique s'est muée en foire à ciel ouvert pour les drones kamikazes de Téhéran. Même les installations les plus sensibles comme les centrales électriques, les bases militaires ou les résidences de hauts responsables ont été atteintes avec une précision glaçante. Israël, hier encore, donneur de leçons en matière de sécurité, se terre aujourd'hui dans des abris souterrains, incapable d'assurer sa propre défense face à une pluie de projectiles hautement technologiques qui lui renvoie le reflet exact de ses propres méthodes.
Ce n'est pas seulement une riposte militaire de l'Iran que nous voyons, c'est une mise à nu. Une humiliation stratégique et un rappel brutal que l'ordre international ne peut éternellement tolérer l'unilatéralisme armé. Ce que l'on observe aujourd'hui, c'est l'effondrement d'un mythe trop longtemps exprimé de l'invulnérabilité israélienne. L'Iran n'est plus le souffre-douleur des raids israéliens mais est devenu le miroir tragique et implacable de leur politique extérieure. La conséquence aussi logique que directe de décennies de provocations non sanctionnées. Cette guerre, Israël l'a voulu, mais il n'en contrôle plus le scénario. Et l'Histoire, elle, est en train de basculer.
Depuis 2023, Israël multiplie les frappes contre des cibles iraniennes sur le territoire de la République islamique, sans déclaration de guerre, sans mandat du Conseil de sécurité de l'ONU, et surtout sans la moindre justification légale reconnue par le droit international. Ces opérations militaires s'apparentent à ce qu'elles sont. Des violations caractérisées de la Charte des Nations Unies (article 2§4), qui interdit explicitement le recours à la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique d'un Etat membre. Israël n'était pas en guerre avec l'Iran. Il n'avait pas été attaqué par Téhéran. Aucun missile n'avait jamais franchi la frontière israélienne avant 2025. Pourtant, Tsahal s'est arrogé le droit de mener des assassinats ciblés sur le sol iranien, de saboter des infrastructures civiles et nucléaires, d'exploser des scientifiques dans les rues de Téhéran à la manière de mafieux et de faire sauter des convois humanitaires en Syrie sous prétexte qu'ils seraient « pro-iraniens ». Tout cela avec l'aval tacite, voire même explicite, des Etats-Unis et de leurs satellites européens. Un véritable permis de tuer à géométrie variable, dont le but est de créer le « Grand Israël », ce programme immobilier caché sous des relents messianiques.
Et lorsqu'Israël est confronté à la question de la légalité de ses actions, il fuit. Pourtant, jamais Tel-Aviv n'a porté sa paranoïa sur le programme nucléaire iranien devant les juridictions internationales. Jamais il n'a déposé de plainte auprès de la Cour Internationale de Justice. Tout simplement parce qu'un examen sérieux, mené par des organes indépendants comme l'AIEA, a systématiquement démoli ses allégations. L'Iran respecte, ou du moins, a respecté, jusqu'à ce que ses installations soient bombardées, les règles du Traité de non-prolifération nucléaire. Aucune preuve tangible de la fabrication d'une arme atomique. Même une fatwa religieuse suprême avait interdit explicitement à l'Iran de fabriquer une bombe nucléaire. Un engagement moral que peu de pays nucléarisés, Israël compris, pourraient prétendre égaler.
Mais Israël s'assoit sur le droit international comme sur un vieux tabouret. Son but n'est pas la sécurité, c'est la domination. En entretenant le mythe d'un Iran nucléaire menaçant, il justifie son propre programme atomique illégal, soigneusement non reconnu, jamais inspecté, et pourtant le plus dangereux de la région. Et surtout, il justifie par cette fiction un état de guerre permanent dans lequel il peut jouer les victimes éternelles tout en agissant comme agresseur en chef. Il ne s'agit pas d'un conflit ponctuel ou d'un malentendu diplomatique. Il s'agit d'un système de provocation délibérée, entretenu méthodiquement depuis des décennies. Israël provoque, viole le droit, assassine en silence, puis crie à l'agression dès qu'une riposte menace son monopole de la violence. C'est la politique du feu sans fumée, de la guerre sans guerre, de l'impunité comme doctrine. Mais l'Histoire est peut-être en train de tourner. Cette fois, l'Iran n'a pas déposé plainte à La Haye. Il a répondu par le feu. Et Tel-Aviv goûte pour la première fois à ce que cela signifie, concrètement, de vivre sous la menace d'un ciel hostile.
Il faut le redire avec clarté ! Israël est la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient. C'est un fait, même si Israël s'évertue à ne jamais le confirmer publiquement. Cette « ambiguïté stratégique » n'est rien d'autre qu'une hypocrisie diplomatique tolérée et même protégée par ses alliés occidentaux. Pendant qu'on traque en boucle des centrifugeuses iraniennes devant les caméras, on détourne le regard des ogives israéliennes stockées à Dimona, à l'ombre du désert du Néguev. À ce jour, aucun inspecteur de l'AIEA n'a mis un pied sur le site. Et pour cause, car Israël refuse tout simplement de signer le Traité de Non-Prolifération (TNP), qu'il exige pourtant à corps et à cri que l'Iran respecte à la virgule près.
Ironie géopolitique pensez-vous ? je dirais plutôt un cynisme nucléaire ! Car depuis des années, Israël, avec la complicité hurlante des Etats-Unis et la soumission muette de l'Union Européenne, accuse l'Iran de vouloir fabriquer une arme atomique, alors que ni preuves, ni aveux, ni tests, ni déclaration officielle ne sont jamais venus étayer cette accusation. À l'inverse, des dizaines de rapports de l'AIEA, consultables publiquement, ont confirmé que l'Iran respecte ses engagements. L'Iran a même été jusqu'à proposer, avec insistance, la création d'une zone dénucléarisée au Moyen-Orient, idée immédiatement rejetée par Israël. Parce qu'accepter cette initiative reviendrait à ouvrir la porte aux inspections internationales sur son propre arsenal, à signer le TNP, à révéler ce que tout le monde soupçonne. A savoir qu'Israël détient des armes nucléaires et n'a aucune intention de les abandonner. En d'autres termes, Israël ne veut pas éliminer la menace nucléaire dans la région, il veut rester la seule menace nucléaire.
Ainsi se construit le double standard car ce que Tel-Aviv s'autorise en secret, il le diabolise chez l'autre ; ce que ses ogives incarnent dans les silos, il le reproche aux centrifugeuses d'enrichissement à usage civil du programme iranien.
Israël a tellement invoqué
l'enfer qu'il est en train d'y brûler…


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