La prolifération des sangliers est si remarquable qu'elle hante l'esprit de ceux qui ont des champs, même tout près de chez eux. «On ne peut rien planter. A peine mis à terre, nos semis sont ravagés par les sangliers et les porcs. C'est impossible. Ils arrivent même à nos portes», fulmine un habitant de Safsaf. En effet, les habitants des localités relevant de la daïra de Safsaf, située à une quarantaine de kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya de Mostaganem, se plaignent assez souvent des incursions des sangliers. Ces derniers investissent leurs récoltes agricoles et arboricoles en pleine nuit pour se nourrir, mais pas seulement. Car ces mêmes sangliers, après s'être rassasiés, dévastent les plantations et autres semailles. Les habitants victimes affirment qu'ils ont saisi différents services pour afficher leur mécontentement devant cette situation déplorable qui perdure et qui est source de désagréments. Surtout en pleine campagne labours-semailles, ce qui accentue la crainte de ces villageois. Ils redoutent grandement que leurs durs labeurs consentis, des surfaces importantes de terres agricoles semées, ne soient à la fin ravagées par ces sangliers qui, à la tombée de la nuit, envahissent par groupes les terres arables, maraîchages et autres lieux agricoles. Les villageois affectés interpellent les parties concernées à trouver un moyen à même de mettre fin à cette invasion si catastrophique pour les petits agriculteurs dont la vocation même est menacée. Faut-il rappeler que l'absence de battues régulières qui permet la prolifération exponentielle de ces animaux avait, à cette époque, déclaré un responsable de la conservation des forêts. C'est pourquoi, aujourd'hui, il est urgent d'organiser un large battu pour préserver les cultures et surtout la santé des hommes et de leur bétail.
