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388 demandes pour la récupération d'avoirs adressées par l'Algérie à 43 pays Lutte contre le blanchiment d'argent et le détournement des fonds à l'étranger
Placés comme étant des enjeux majeurs, la lutte contre la corruption et le recouvrement des avoirs à l'étranger font l'objet d'un grand intérêt de la part des Hautes autorités du pays. L'Algérie compte, à travers ses multiples efforts, coopérations, collaborations et adhésions au niveau mondial, non seulement de combattre le fléau de la corruption et celui du blanchiment d'argent, mais, aussi et surtout, tracer, geler, confisquer et restituer les revenus criminels.Présidant, avant-hier dimanche à Alger, l'ouverture de la Journée africaine de lutte contre la corruption, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaa a révélé que l'Algérie a adressé, sous formes de commissions rogatoires internationales, 335 demandes d'entraide judiciaire internationale à 32 pays pour tracer, geler, confisquer et restituer les revenus criminels, toutefois «les réponses des autorités judiciaires sollicitées varient d'un pays à l'autre», a fait observer Lotfi Boudjemaa. Venus des quatre coins du Continent africain, les nombreux participants présents à l'ouverture de la Journée africaine de lutte contre la corruption ont été conviés à un discours livré par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, au cours duquel Lotfi Boudjemaa a déclaré, que les Hautes autorités du pays avaient également «adressé 53 demandes pour la récupération d'avoirs auprès de 11 pays, dont un pays africain», une opération qui «fait l'objet d'un suivi continu de la part des autorités judiciaires et de la commission nationale d'experts chargée de la récupération des fonds détournés vers l'étranger, qui coordonne les efforts entre les différents intervenants», a-t-il expliqué. Organisée par la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, la cérémonie d'ouverture de la Journée africaine de lutte contre la corruption a été une occasion pour le ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui a affirmé, lors de cet événement africain, que «la récupération des revenus résultant des crimes de corruption participe de la lutte contre ce fléau», précise-t-il. Mieux, le premier haut gestionnaire du secteur de la Justice a fait savoir que les efforts de l'Algérie pour la restitution de ses biens spoliés par des criminels corrompus ont atteints plusieurs organisations et institutions financières mondiales. «L'Algérie a intensifié les démarches non-officielles en adhérant à plusieurs réseaux internationaux, notamment l'Initiative (StAR), relevant de la Banque mondiale, le Forum mondial sur le recouvrement d'avoirs (GFAR), relevant de la Banque mondiale et de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Réseau opérationnel mondial des autorités de détection et de répression spécialisées dans la lutte contre la corruption (GlobE Network), le Réseau inter-agences pour le recouvrement des avoirs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (ARIN-MENA), le Centre international de coordination de la lutte contre la corruption (IACCC) et l'Institut interrégional de recherche des Nations unies sur la criminalité et la justice (UNICRI) basé en Italie», dira Lotfi Boudjemaa. Par ailleurs, et en marge de la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption, deux Conventions de coopération ont été signées, avant-hier dimanche, entre la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) et la Cellule de traitement des renseignements financiers relevant du ministère des Finances, dans le but de renforcer la coopération dans le domaine de la lutte contre la corruption. L'objectif de la signature de ces deux conventions vise à «renforcer la coopération pour identifier les activités et les mesures à entreprendre en matière de prévention et de lutte contre la corruption, ainsi que les engagements des parties concernées, et à consolider la coopération pour la mise en œuvre des programmes de formation portant sur les questions de gouvernance, de transparence, de détection et de dénonciation de la corruption» outre «l'échange d'informations et d'expertises entre les parties afin de renforcer la gouvernance et lutter contre la corruption», affirma le ministre de la Justice. Enfin, et à l'occasion de la tenue à Alger de la Journée africaine de lutte contre la corruption, le numéro vert (10-27) a été lancé et mis en service dès, hier lundi, pour dénoncer les actes de corruption. Une très bonne initiative qui confirme la forte détermination de l'Etat à combattre ce fléau criminel.