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Quelle est la structure du commerce extérieur en Algérie pour 2023, selon les données officielles du Gouvernement ? Régulation du commerce extérieur et planification stratégique
Au moment où les pouvoirs publics annoncent des mesures concernant les importations et les exportations hors hydrocarbures, un conseil spécial lui ayant été consacré, le 11 juillet 2025, sous l'autorité du président de la République, suite à certaines perturbations nuisibles à l'économie nationale ; il me semble utile de faire une synthèse des données de l'organisme gouvernemental de la statistique (ONS) sur le commerce extérieur de l'Algérie pour l'année 2023 (Statistiques économiques n° 129). Les données livrées sont en dinars et pour avoir le montant en dollars, il faudra diviser par 134 dinars/un dollar du cours de 2023.Pour l'année 2023, nous avons un total d'importation (Caf) de 42.650 millions de dinars et une valeur d'exportation de 54.711 millions de dinars donnant un taux de couverture de 128% , et ce non compris les service. Les exportations sont dominées par les hydrocarbures brut et semi-brut et parmi les importations nous retrouvons quatre grandes catégories : alimentation 24,4% – produits semi finis 23,8%- équipements industriels 26,0% – et les biens de consommation 14,0%. Concernant les échanges avec l'Europe principal client , en 2023 les importations représentent 33,5% de l'Algérie qui ont été de 14.503 millions de dinars et les exportations en direction de l'Europe de 35.292 millions de dinars 64,5% ,donnant un solde positif en faveur de l'Algérie de 20.789 millions de dinars. Par zones géographiques, nous les exportations avec l'Europe des 27 représentent 64,5% pour l'Algérie, et si on inclut les autres pays d'Europe non membres avec un taux de 11,0%, le total des échanges Europe/Algérie/Europe est de 75,0%. L'Amérique du Nord 5,9%- Amérique Latine – Maghreb 3,6% – pays arabes 0,9% – Afrique 1,1% et l'ensemble des pays de l'Asie 10,1%. Concernant la structure des exportations hors hydrocarbures, nous avons pour ce document gouvernemental pour un total en 2023 de 7.432.428 millions de dinars la structure suivante : -Energie-lubrifiants 6.691.949, soit 90,0%. -Semi produits en grande partie des dérivés d'hydrocarbures dont le montant est 631.897 millions de dinars soit 8,5%, ces deux rubriques totalisant 98,5%. Pour les biens alimentaires et certains produits bruts et autres très marginaux nous avons respectivement 0,8% et 0,7%. Ces données rejoignent celles de la Banque d'Algérie annonçant une baisse des exportations hors hydrocarbures de 6,9 milliards de dollars en 2022, à 5,01 en 2023 et 4,60 milliards de dollars en 2024, ces montants étant dominés à plus de 80% par les dérivées d'hydrocarbures et une marginalisation de produits à forte valeur ajoutée concurrentiel au niveau international. En conclusion, toute action cohérente afin d'éviter les dysfonctionnements, doit s'inscrire dans le cadre d'une planification stratégique, les actions conjoncturelles pour paraphraser les experts militaires devant se mouler au sein de la fonction objectif stratégique datée et synchronisée. Le document de l'ONS qui livre des données brutes après analyse, montre clairement que l'économie algérienne est largement dominée par la rente des hydrocarbures, que le taux d'intégration des entreprises publiques et privées ne dépassent pas 15%, la majorité des matières premières et équipements leur permettant de fonctionner provient des importations y compris une fraction de l'administration et qu'il faut une bonne régulation du commerce extérieur loin des blocages administratifs afin de ne pas paralyser l'appareil de production ce qui aurait comme conséquence de vives tensions sociales et par là menacerait la sécurité nationale. Depuis des mois dans plusieurs contributions nationales et internationales, j'ai attiré l'attention des pouvoirs publics pour une gestion économique, c'est-à-dire, une régulation tenant compte des contraintes intense et externes du commerce, en général, au lieu d'une gestion administrative que même les fondateurs du communisme, la Chine et la Russie ont abandonnée, tout en protégeant intelligemment leur production nationale, faisant jouer les tarifs au lieu d'autorisations administratives qui souvent sont sources de favoritisme et de délits d'initiés. Abderrahmane Mebtoul Professeur des Universités