Sous la pression croissante des mouvements de solidarité et face à l'horreur en cours à Gaza, l'Australie franchit un pas historique : son Premier ministre Anthony Albanese annonce que Canberra reconnaîtra officiellement l'Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre. Une décision qu'il justifie par la nécessité d'« une solution politique, pas militaire » et par la situation « pire que tout ce que le monde pouvait imaginer » dans l'enclave assiégée. En Nouvelle-Zélande, le ministre des Affaires étrangères Winston Peters confirme que son gouvernement débat de la même reconnaissance et rendra sa décision le mois prochain. Ces annonces marquent un revers diplomatique pour Benjamin Netanyahu, qui fustige cette reconnaissance comme « honteuse », alors même que son armée poursuit un blocus et un génocide accusés de provoquer famine et destruction massives à Gaza. En réalité, la colère de Tel-Aviv traduit une crainte plus profonde : celle de voir le récit israélien s'effriter sur la scène internationale. Car chaque reconnaissance officielle de l'Etat palestinien constitue un désaveu cinglant de la politique coloniale et de l'occupation, rappelant que, malgré la propagande et la puissance militaire, Israël ne pourra éternellement effacer les droits légitimes du peuple palestinien.