Valentina Gomez, candidate républicaine aux élections de 2026 dans le 31e district du Texas, a déclenché une vague d'indignation après avoir diffusé une vidéo où on la voit incendier un exemplaire du Coran à l'aide d'un lance-flammes. Dans une vidéo publiée sur X, elle jure de «mettre fin à l'islam» au Texas, où la communauté musulmane représente environ 1 % de la population. Le mouvement MAGA (Make America Great Again) est issu de la campagne de Donald Trump en 2016 et désigne aujourd'hui une aile radicale du Parti républicain. Hostile à l'immigration, aux minorités et aux droits des personnes LGBT+, il se caractérise par un discours identitaire et nationaliste, mêlant religion et politique. Connue pour ses provocations extrêmes et ses propos haineux visant les musulmans, les personnes LGBT+, les Noirs et les migrants, Gomez n'en est pas à son coup d'essai. En décembre dernier, elle avait mis en scène une exécution factice d'un immigré. Née en Colombie, elle a par ailleurs appelé les Afro-Américains à «quitter» les Etats-Unis s'ils n'aimaient pas le pays, et s'était déjà illustrée en brûlant des livres LGBTQ+. La dernière vidéo a suscité une avalanche de condamnations. «Ce n'est pas de la politique, c'est de l'incitation à la haine», a réagi un commentateur sur X. D'autres ont dénoncé une manœuvre désespérée d'une candidate en quête de notoriété, prête à tout pour exister politiquement. La stratégie de Gomez relève d'une tendance inquiétante : transformer la violence symbolique — brûler un Coran, simuler une exécution — en outil électoral. Dans un climat politique polarisé, ces mises en scène spectaculaires cherchent moins à convaincre qu'à galvaniser une base militante en quête de confrontation identitaire. Mais à force de repousser les limites de la provocation, ce type de rhétorique risque surtout d'alimenter un climat de haine et de légitimer les violences contre les minorités.