À Los Angeles, Javier Bardem a transformé le tapis rouge des Emmy Awards en espace d'expression engagé. Arrivé drapé d'un keffieh, l'acteur espagnol a dénoncé, dans la nuit de dimanche à lundi, « le génocide à Gaza ». « L'IAGS (l'association internationale des universitaires spécialistes des génocides), des chercheurs qui travaillent de manière exhaustive sur ces sujets, a déclaré que c'était bien un génocide. C'est pourquoi nous réclamons un blocus commercial et diplomatique ainsi que des sanctions contre Israël pour mettre fin à ce génocide. Free Palestine ! », a-t-il affirmé au média Variety. Membre du collectif Film Workers for Palestine, Bardem a fait de la 77e édition des « Oscars de la télévision américaine » une scène de solidarité avec le peuple palestinien. Son geste a immédiatement suscité un large écho sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes saluent un « courage rare » dans une industrie hollywoodienne souvent frileuse à aborder la question palestinienne. D'autres, plus critiques, accusent l'acteur de politiser un événement dédié à la télévision. En osant mêler art et conscience politique, Javier Bardem honore sa profession et rappelle que le métier d'acteur ne se limite pas à la scène ou à l'écran, mais peut aussi porter une parole qui compte. Son engagement confère à sa présence aux Emmy Awards une dimension à la fois artistique et profondément éthique.n
