La JS Kabylie vient d'entamer sa saison africaine victorieusement (0-2) grâce à des buts de Mehdi Merghem (20e) et de Babacar Sarr (70e), portée par une grande ambition et l'espoir de redorer son blason, aussi bien sur le plan national qu'international. Et bien que tout n'ait pas été parfait, l'essentiel est acquis : une victoire précieuse en déplacement face au club ghanéen, champion en titre. Les Canaris, en déplacement ce samedi à Accra, au Ghana, pour y affronter Bibiani Goldstars dans le cadre du tour préliminaire de la Ligue des champions de la CAF, auraient pu faire mieux. Dominateurs dans le jeu, ils ont su imposer leur style avec une circulation de balle fluide qui a mis en difficulté l'adversaire. Mais la forte d'humidité, éprouvante pour des joueurs peu habitués à ces conditions climatiques. Plusieurs occasions nettes ont été mal négociées, trahissant parfois un manque de lucidité dans le dernier geste. Néanmoins, les hommes de Zinnbauer ont su rester solides et efficaces, inscrivant deux buts soit un but par mi-temps qui scellent une victoire importante. Rien n'était acquis face à cette jeune équipe ghanéenne, fondée en 1998 et promue en première division en 2021, mais déjà redoutable à domicile. Jouer dans des conditions extrêmes, loin de ses repères, aurait pu faire basculer la rencontre. Mais cette confrontation était aussi une opportunité : celle de tourner la page d'un début de saison difficile en championnat, et de relancer une dynamique. La pression était immense. Une défaite aurait été vécue comme un véritable camouflet, aussi bien par la direction que par les supporters. Le président a investi, l'encadrement a planifié, et les objectifs sont clairs : passer le premier tour est impératif. Sur le plan financier comme en termes d'image, une bonne campagne africaine peut faire oublier bien des errements sur la scène domestique. L'entraîneur Zinnbauer en est parfaitement conscient. Il s'attelle, avec détermination, à redonner confiance à un groupe encore en construction. Il multiplie les ajustements tactiques, teste des schémas, pour repositionner des joueurs. Le technicien allemand cherche le déclic psychologique, celui qui pourrait transformer cette victoire en acte fondateur. Mais la tâche est loin d'être aisée. Il doit composer avec des automatismes encore fragiles, une équipe en quête de repères, et une pression médiatique qui ne faiblit pas. Et il le sait : une réussite sur la scène africaine ne saurait occulter les difficultés en Ligue 1. La JSK vise le podium, et cette ambition impose une rigueur et une régularité que le club peine encore à trouver. C'est donc un double défi qui attend les Jaune et Vert : briller en Afrique et redresser la barre en championnat. Deux objectifs lourds mais à la hauteur de l'histoire et du prestige de la JSK. Trouver l'équilibre sera difficile, mais c'est dans l'adversité que les grandes équipes forgent leur caractère. Le MCA se contente du nul face au club FC Fassel On attendait beaucoup plus du Mouloudia Club d'Alger, club emblématique du football algérien, et de son vécu sur la scène continentale. Rodé aux conditions parfois extrêmes des déplacements en Afrique subsaharienne, le Doyen semblait pourtant bien armé pour entamer cette nouvelle campagne africaine. C'est donc avec un mélange d'ambition et de confiance que les hommes de Rhulani Mokwena, ont foulé la pelouse du FC Fassel ce samedi, à Monrovia, sur les terres de George Weah, en espérant frapper fort dès le premier tour préliminaire de cette Ligue des Champions de la CAF. L'enjeu était de taille. Le Mouloudia, quart de finaliste lors de la dernière édition, voulait démontrer que sa performance passée n'était pas le fruit du hasard, mais bien le résultat d'un travail de fond, d'une progression continue, d'un effectif étoffé et ambitieux, capable de faire jeu égal avec les plus grands. Le club algérien voulait confirmer son statut d'équipe capable de se hisser parmi l'élite africaine, en misant sur la stabilité de son effectif, la qualité de son jeu collectif et l'appui inconditionnel de ses millions de supporters, aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. Mais cette première rencontre a révélé un tout autre visage du match. Le FC Fassel, loin d'être un simple figurant, s'était parfaitement préparé. L'équipe libérienne avait étudié dans les moindres détails le style de jeu du Mouloudia : sa construction lente, ses passes courtes, ses dédoublements sur les ailes, et ses combinaisons au cœur du jeu. Rien n'a été laissé au hasard. L'adversaire avait manifestement analysé les faiblesses du Doyen, notamment ses difficultés à accélérer le rythme ou à varier les registres en situation de bloc bas. De plus, le climat pesant et la pelouse capricieuse n'ont pas aidé les Algérois, souvent à la peine dans les duels et approximatifs dans les transmissions. Le score final (0- 0) peut paraître frustrant au vu des ambitions affichées par le MCA, mais il n'est pas catastrophique. Un nul à l'extérieur reste un résultat exploitable, surtout si le club parvient à imposer sa loi au retour. Les joueurs eux-mêmes, à l'issue du match, ont reconnu que la prestation n'était pas à la hauteur, mais ont promis de montrer un tout autre visage à Alger. Le Mouloudia devra cependant corriger certaines lacunes apparues lors de ce match : le manque de réalisme devant les buts, une transition offensive parfois trop lente, et une certaine nervosité dans les phases défensives.