Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a appelé, lundi à New York, à une mobilisation collective pour que la paix et la stabilité en Afrique demeurent une priorité internationale. «Nous observons en même temps un net recul de l'intérêt international pour l'Afrique, qui apparaît clairement dans les menaces auxquelles font face les missions onusiennes de maintien de la paix déployées dans le continent, à travers la réduction des ressources qui leur sont affectées ou à travers les tentatives de réduire leurs mandats, et même d'y mettre fin de manière précoce», a-t-il indiqué. Intervenant lors de sa participation à la réunion ministérielle du groupe «A3+», dans le cadre de sa représentation de l'Algérie aux travaux du segment de haut niveau de l'Assemblée générale (AG) des Nations unies, Ahmed Attaf s'est dit convaincu que ces développements méritent toute notre attention et notre mobilisation collective pour le maintien de la paix et de la stabilité en Afrique, comme priorité essentielle pour le Conseil de sécurité et objet d'intérêt permanent de la communauté internationale. Réaffirmant, à l'occasion, l'attachement de l'Algérie à ce mécanisme de coordination créé dans le cadre «du Processus d'Oran» connu pour la paix et la sécurité en Afrique. Mettant en avant le rôle stratégique du groupe A3+ (Algérie, Sierra Leone, Somalie + Guyana) au Conseil de sécurité et saluant un niveau exceptionnel de coordination et des initiatives concrètes au service des intérêts de l'Afrique et des causes justes dans le monde, Ahmed Attaf a rappelé que ce mécanisme, né du Processus d'Oran sur la paix et la sécurité en Afrique, est désormais un acteur incontournable des débats multilatéraux. Soulignant l'importance de préserver son unité et d'assurer la continuité de son influence, même après la fin du mandat algérien au Conseil de sécurité. Accueillant le Liberia et la RDC, qui rejoindront en janvier 2026 le Conseil comme membres non-permanents, le chef de la diplomatie algérienne a assuré de la pleine disponibilité de l'Algérie à partager, avant de quitter le Conseil, son expérience modeste et les enseignements tirées de son mandat qui a duré deux (2) ans. «Nous sommes et nous resterons attachés à l'esprit de responsabilité pour préserver l'unité de ce groupe et assurer la continuité de son influence au sein du Conseil de sécurité», a-t-il poursuivi. Soulignant, à cet égard, que les réunions ministérielles du groupe A3+ sont devenues une tradition bien établie, notamment en marge des réunions multilatérales à New York et à Addis-Abeba.