Dans un communiqué livré à la presse ce jeudi 25 septembre, Cédric Brun, conseiller régional des Hauts de France, a déclaré qu'il «désapprouve le virage idéologique pris après les événements terroristes du 7 octobre 2023 au sein de LFI». Et a annoncé sa décision de quitter son poste au conseil régional sous l'étiquette La France insoumise. L'élu justifie sa décision par «l'infiltration» du mouvement par des personnes qu'il relie aux «Frères musulmans». «Depuis les attaques du 7 octobre, la stratégie du mouvement a connu un tournant majeur notamment dans le recrutement de profils inquiétants qui s'apparentent de près ou de loin avec frères musulmans», a écrit Cédric Brun le sophiste, dans son communiqué aux relents catastrophistes. Quand on sait que le 7 octobre est devenu la date fétiche brandie par les sionistes pour occulter le génocide des Palestiniens, on comprend aussitôt pour quelle chapelle ou synagogue Cédric Brun prêche. Pareillement, quand on sait que le syntagme «Frères musulmans» est le chiffon rouge agité par la fachosphère pour appeler à l'instauration, sinon d'un gouvernement d'extrême droite, au moins au vote immédiat de mesures répressives contre les populations de confession musulmane «aux profils inquiétants» (dixit Cédric Brun), on saisit d'emblée à quelle source islamophobe s'abreuve le conseiller régional démissionnaire de LFI. En tout cas, Cédric Brun fustige la prétendue infiltration des « Frères musulmans » pour justifier son ralliement à ses frères d'armes fascistes et sionistes qui ont fait de l'islamophobie leur fonds de commerce. En France, l'anti-islamisme, qui se décline sous plusieurs variantes, notamment la dernière en date «l'entrisme des Frères musulmans» qui fait florès, est devenu le cache-sexe de la haine anti-arabe et de l'islam. Cédric Brun a déclaré à la presse qu'il observe depuis le 7 octobre 2023 l'arrivée «de profils inquiétants». «Je l'ai signalé aux autorités parisiennes de LFI. Au début, je pensais qu'ils ne réagissaient pas par naïveté, mais j'ai vu des responsabilités confiées à ces personnes et notamment pour les prochaines élections municipales», déplore Crédit Brun. Tout est résumé dans le dernier membre de la phrase : «j'ai vu des responsabilités confiées à ces personnes et notamment pour les prochaines élections municipales». Le fait que LFI confie des responsabilités à des Français de confession musulmane, notamment pour les prochaines élections municipales, semble donner de l'urticaire au gaulois Cédric Brun. À propos de ces adhérents et élus LFIstes de confession musulmane aux «profils inquiétants », autrement dit jugés trop ostensiblement musulmans, Cédric Brun déclare : «Si on leur ouvre la porte (du pouvoir ?), on va arriver à des situations catastrophiques». Propos que ne désavouerait pas Marine Le Pen et Eric Zemmour. Et de marteler, en employant une terminologie zemmourienne fondée sur la théorie du grand remplacement : «L'heure est grave. Des groupes d'actions historiques sont remplacés par d'autres, dirigés par des membres fréristes». C'est-à-dire des Français un peu trop musulmans. Pour se prémunir contre tout risque d'accusation d'islamophobie, Cédric Brun emploie une terminologie captieuse, notamment «profils inquiétants», c'est-à-dire un français ou immigré de confession musulmane aux pratiques jugées par trop rigoristes par le conseiller régional. Dans un de ses célèbres sketchs sur le racisme de la police, Coluche dit : «Parce qu'on nous apprend (à la police) à r'connaître les mecs louches, attention ! C'lui-là, si vous voulez, il était pas franchement louche mais était franchement basané ! » (Arabe). Et comment Cédric Brun procède-t-il pour reconnaître un Français musulman au «profil inquiétant» ? Au fait que, depuis le 7 octobre 2023, il lutte contre le génocide des Palestiniens commis par l'Etat génocidaire d'Israël ? Au fait qu'il manifeste sa solidarité à Gaza et apporte son soutien au peuple palestinien martyr ? Au fait qu'il exprime sa reconnaissance à LFI, le seul parti en France qui dénonce avec courage le génocide des Palestiniens ? Au fait qu'il s'implique massivement dans les luttes politiques et sociales ? Qu'il veuille se présenter aux prochaines élections municipales ou législatives ? «Ces personnes sont particulièrement préoccupées par les sujets liés à la religion, à la Palestine, au voile ou à la nourriture halal dans les cantines d'écoles», déplore Cédric Brun. Voilà, le conseiller régional avoue sa répugnance à voir ses concitoyens français musulmans s'intéresser à leur religion, se préoccuper du sort de la Palestine colonisée et martyrisée, s'inquiéter de la criminalisation du port du voile (problématiser non par celles qui le portent librement mais par les fascistes français qui veulent dicter la manière de s'habiller aux filles musulmanes). En tout cas, l'ancien rouge Cédric Brun épouse allègrement les thématiques islamophobes ambiantes relayées par les partis d'extrême-droite et CNews. Au reste, depuis qu'il a fait son «coming-out islamophobe», autrement dit depuis qu'il a dévoilé ses orientations pernicieuses sionistes dissimulées sous le vernis de l'anti-islamisme, Cédric Brun est devenu la coqueluche de cette chaîne de propagande pro-israélienne. Désormais, grâce à la révélation de ses attirances et orientations politiques brunes, Cédric Brun a été adoubé par ses nouveaux mentors de la diversité islamophobe. Avec sa nouvelle identité de genre politique islamophobe assumée, il peut être introduit sans se faire désirer dans l'antre de la fachosphère. Sur l'autre média Bolloré, Europe1, Cédric Brun, qui enchaîne les interviews pour se déchaîner sur les musulmans, a déclaré sur un ton alarmiste et un registre obsidional : «Ce que certains journalistes ou écrivains ont dénoncé de l'entrisme est bien en dessous de la réalité. Ceux qui ne comprennent pas mon message aujourd'hui et qui m'accusent d'être un facho, dans quelques mois, quelques années, ils se diront tout compte fait, tout ce qu'il a dénoncé, on l'observe et c'est pire que ce qu'on croyait». En réalité, Cédric Brun et ses semblables dénoncent l'entrisme fantasmé des «Frères musulmans» pour mieux occulter l'omniprésencisme de leurs frères d'armes sionistes dans toutes les institutions françaises. Après son coming-out islamophobe, et au rythme de ses saillies médiatiques, l'ex membre de LFI, Cédric Brun, a déjà assuré sa reconversion professionnelle : son recrutement par CNews. Prochaine étape : son adhésion au Rassemblement national avec siège parlementaire à l'appui pour assoir sa notoriété. La cuvée brune millésime 2025, absorbée sans modération par une France addicte au racisme et à l'islamophobie, fait tourner la tête à nombre de politiciens de gauche enivrés de xénophobie au point de sombrer dans l'éthylisme fasciste et l'ivrognerie sioniste. Pour conclure. Outre le fait d'avoir été visibilisé opportunément pour son discours islamophobe, Cédric Brun a également été recruté à dessein pour intensifier la campagne de dénigrement et de diabolisation menée contre LFI depuis plusieurs années.