L'Algérie signe un retour triomphal en Coupe du monde, douze ans après sa dernière participation en 2014 au Brésil. Grâce à une victoire (3-0) face à la Somalie, lanterne rouge du Groupe G. les Verts valident donc officiellement ce jeudi au stade Miloud Hadefi d'Oran devant un public en liesse, avant même la dernière journée, qui porte l'empreinte d'un duo de feu : Riyad Mahrez, capitaine exemplaire et passeur décisif, et Mohamed Amoura, serial buteur de ces éliminatoires. Un match qui rassure Dès les premières minutes, l'Algérie a affiché sa supériorité technique et tactique face à une équipe somalienne dépassée par les événements. L'entame de match fut tonitruante. Sur une accélération dans son couloir droit, Mahrez déposait un ballon au second poteau. Amoura, bien placé, ajustait une reprise dans un angle fermé pour ouvrir le score dès la 5e minute. Le ton était donné. Dans la foulée, les Verts continuaient de dominer. Les offensives s'enchaînent, mettant la défense adverse en grande difficulté. Abel Gigli, défenseur somalien, à la 7e minute de jeu soit tout juste après le premier but des Verts, a failli aggraver la marque contre son camp. Le jeu va très vite à la 10e, c'est Belghali qui centrait pour Bounedjah qui manquait sa reprise. La mécanique algérienne avançait et des occasions se multipliaient sans pour autant réussir à remplir la jarre somalienne dès les premières minutes. Le performance de Mahrez fait taire Riyad Mahrez, très en jambes, doublait la mise à la 22e minute. Sur un centre venu de la gauche signé Chaïbi, le capitaine contrôlait avec sang-froid avant d'ajuster une frappe croisée imparable (0-2). Un but important pour le meneur de jeu, qui n'avait plus marqué en sélection depuis novembre 2024. Amoura, quant à lui, scellait le sort du match à l'heure de jeu. À la 57e minute, bien servi de nouveau par Mahrez, l'attaquant de Wolfsburg plaçait une tête décroisée au ras du poteau, marquant ainsi son huitième but dans ces éliminatoires, juste derrière l'Egyptien Mohamed Salah, leader du classement des buteurs africains avec neuf réalisations. Ce duo Mahrez-Amoura s'impose comme la meilleure arme offensive des Verts depuis le début de la campagne. L'un dans le rôle du créateur et meneur de jeu, l'autre comme finisseur clinique et mobile, capable de faire des différences à tout moment. Si l'attaque a brillé, la défense algérienne sur ce match a été plus vigilante, peu sollicitée, elle est restée concentrée, maîtrisant les rares incursions somaliennes alors que le gardien s'est permis d'être supporter, puisque presque jamais menacé. La charnière centrale, composée d'Aïssa Mandi et de Rami Bensebaini, a fait preuve de rigueur, tandis que le gardien Alexis Guendouz a vécu une soirée plutôt tranquille. Une qualification prometteuse Avec 22 points au compteur et un match encore à jouer contre l'Ouganda, l'Algérie termine en tête de son groupe et se qualifie pour la cinquième Coupe du monde de son histoire après 1982, 1986, 2010 et 2014. Le dernier match contre l'Ouganda qui se jouera à Tizi-Ouzou ce mardi ne représentera plus qu'une formalité et une opportunité de faire tourner l'effectif, notamment pour tester des jeunes joueurs ou offrir une première sélection à des éléments comme Luca Zidane, présent sur la feuille de match mais resté sur le banc ce soir. En route vers la CAN-2025 Désormais qualifiés pour le Mondial, les Verts peuvent se projeter sereinement vers la prochaine grande échéance : la Coupe d'Afrique des Nations 2025 au Maroc. Placée dans le groupe E, l'Algérie devra affronter des adversaires coriaces : le Soudan, le Burkina Faso et la Guinée équatoriale. L'objectif sera clair : franchir le cap des phases de groupe, ce qui n'est plus arrivé depuis le sacre de 2019, et pourquoi pas viser un nouveau titre continental. L'Algérie écrit une nouvelle page de son histoire, avec en ligne de mire une Coupe du monde 2026 estime un journal étranger qui s'annonce plein de promesses. Les supporters peuvent à nouveau rêver. Les Fennecs sont bel et bien de retour.