Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a évoqué, hier à Alger, le nouveau statut du corps de la magistrature, annonçant sa promulgation avant la fin de l'année en cours.« Le nouveau statut du corps de la magistrature, verra le jour avant la clôture de l'année en cours », a indiqué le chef de l'Etat. C'était lors de la cérémonie d'ouverture de la nouvelle année judiciaire 2025/2026, tenue au siège de la Cour suprême à Alger, qu'il a qualifié de moment d'évaluation et de réflexion sur les avancées réalisées par l'institution judiciaire dans le cadre des réformes structurelles engagées pour bâtir une justice moderne, indépendante et efficace. Soucieux du rôle vital de la justice, a poursuivi le président de la République, nous avons veillé à orienter le Gouvernement pour qu'il assure une prise en charge optimale des personnels du secteur, tout en poursuivant les efforts de moralisation du travail judiciaire et d'amélioration de sa qualité et de son efficacité. Soulignant, à l'occasion, la nécessité de garantir les conditions de vie du juge afin qu'il puisse se consacrer pleinement à sa mission, insistant sur la dimension humaine et morale du service public de la justice. Affirmant son attachement au rôle essentiel du pouvoir judiciaire dans l'édification de l'Etat de droit, le Président Tebboune a adressé ses remerciements à l'ensemble du corps judiciaire pour les efforts et les progrès accomplis. Réaffirmant sa ferme détermination à mobiliser et à mettre à disposition tous les moyens humains et matériels pour garantir une justice indépendante et intègre, reflétant l'Etat de droit, et ce, par fidélité au vaillant peuple algérien et aux valeureux martyrs. « Nous demeurons attachés à la consolidation d'une justice libre et intègre, fidèle à la volonté du peuple algérien et au sacrifice des martyrs de la patrie », a-t-il indiqué encore. La cérémonie d'ouverture de la nouvelle année judiciaire 2025/2026 s'est déroulée en présence de hauts responsables de l'Etat, de membres du Gouvernement et de cadres supérieurs. La cérémonie a été entamée par la lecture de versets du Saint Coran avant d'écouter l'hymne national. Pour rappel, la loi n° 25-14, portant Code de procédure pénale, a été publiée dans le dernier numéro du Journal officiel n° 54, applicable dès sa promulgation, conformément à son article final, selon un communiqué du ministère de la Justice. Avec ce nouveau texte, l'Etat inaugure une réforme de grande ampleur, pour moderniser son système judiciaire et à adapter les procédures pénales aux défis contemporains, notamment celle liée au trafic de psychotropes, à la criminalité organisée, la corruption, mais aussi à protéger les droits fondamentaux et à offrir aux magistrats, aux avocats et aux justiciables un cadre juridique mieux adapté aux réalités actuelles. Cette nouvelle loi répond à plusieurs enjeux fondamentaux, à savoir, adapter le droit procédural aux standards internationaux en matière de droits humains et de procès équitable, clarifier et moderniser les rôles des différents acteurs de la chaîne pénale, du ministère public à la police judiciaire, renforcer la sécurité juridique des citoyens et la protection des libertés fondamentales, et, surtout, répondre à une revendication forte du monde économique : la dépénalisation de l'acte de gestion, rappelle-t-on.