Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a mis en avant, avant-hier lundi à Cap Town, en Afrique du Sud, les efforts considérables entrepris par l'Algérie pour réduire les risques de catastrophe, lors de la réunion ministérielle du Groupe de travail sur la réduction des risques de catastrophe (RRC) relevant du G20. Dans son intervention, il a souligné que la prévention des catastrophes constitue une priorité nationale inscrite au cœur de la stratégie gouvernementale, traduisant la volonté de l'Etat d'anticiper les risques et de renforcer la résilience du pays face aux aléas naturels et technologiques. Le ministre a rappelé que cette orientation stratégique s'est concrétisée par le développement d'un cadre juridique et institutionnel modernisé, notamment à travers la promulgation, le 26 février 2024, d'une nouvelle loi définissant les règles générales de prévention et d'intervention. Ce texte élargit le champ des risques majeurs à dix-huit catégories, allant des catastrophes naturelles aux accidents industriels, gérés selon des plans précis de prévention et de préparation. Il s'agit, selon M. Sayoud, d'un instrument clé pour améliorer la gouvernance du risque et renforcer la coordination entre les différents acteurs impliqués dans la gestion des situations d'urgence. L'Algérie, a-t-il poursuivi, a accompli des progrès notables dans la mise en œuvre du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, notamment à travers le renforcement des infrastructures, l'amélioration des capacités techniques et technologiques, ainsi que la modernisation des systèmes d'alerte précoce et de réponse rapide. Ces dispositifs, qui visent à anticiper les menaces telles que les séismes, les inondations ou les incendies de forêt, s'appuient sur l'utilisation des technologies de pointe, comme les systèmes d'information géographique (SIG) et l'analyse des données climatiques. Ces outils permettent une meilleure coordination et une prise de décision plus proactive, en facilitant la circulation de l'information entre les institutions concernées. Le ministre a également évoqué la mobilisation de moyens financiers adaptés pour soutenir les populations affectées, à travers des mécanismes tels que le Fonds de garantie contre les calamités agricoles, la Caisse nationale de mutualité agricole ou encore la Caisse de solidarité nationale. Il a insisté sur l'importance de l'implication du secteur des assurances et de la société civile dans les efforts de relèvement et de solidarité, estimant que la résilience face aux catastrophes repose autant sur la préparation institutionnelle que sur la cohésion communautaire. M. Sayoud a mis en exergue le rôle central de la sensibilisation citoyenne, qualifiée de pilier essentiel de la politique nationale. L'Algérie mène régulièrement des campagnes d'information et des programmes éducatifs visant à inculquer la culture de la prévention dès le plus jeune âge, notamment dans les établissements scolaires, afin de renforcer la conscience collective et la préparation des générations futures face aux risques. Enfin, le ministre a affirmé que la participation de l'Algérie à cette réunion du G20 témoigne de son engagement à soutenir les efforts internationaux pour renforcer la résilience face aux catastrophes et promouvoir la coopération entre les Etats, dans un contexte marqué par les défis du changement climatique. Il a réitéré le soutien de l'Algérie à la Déclaration ministérielle sur la réduction des risques de catastrophe, soulignant la détermination du pays à poursuivre le renforcement de la coopération régionale et internationale pour bâtir un avenir plus sûr et durable au bénéfice des prochaines générations.