Le projet de loi de Finances pour 2026 (PLF 2026) accorde aux opérateurs et professionnels des énergies renouvelables la possibilité de bénéficier d'un droit de douane réduit de 5 % sur les intrants utilisés pour la fabrication de panneaux solaires photovoltaïques.Cet allègement de la pression fiscale sur les fabricants locaux de panneaux solaires photovoltaïques s'inscrit dans le cadre du soutien à la production nationale, notamment solaire. Cet allègement décidé par les autorités, s'il est retenu et voté par l'Assemblée populaire nationale, permettra de faire face à la concurrence dans ce domaine, exercée par les importations de panneaux solaires photovoltaïques. Il est motivé également par l'impératif de la sécurité énergétique et de la diversification des sources d'énergie avec des alternatives plus propres et plus durables, afin de protéger l'environnement algérien. Les pouvoirs publics indiquent ainsi leur volonté de renforcer la structure d'un tissu industriel national performant, capable de répondre à la demande intérieure croissante, tout en soutenant les projets ambitieux que l'Algérie entend mettre en œuvre dans le domaine des énergies renouvelables. Le PLF 2026 alloue le montant au ministère de l'Energie et des Energies renouvelables un montant de 57,53 milliards DA en autorisation d'engagement (AE) et 54,83 milliards DA en crédits de paiements (CP). Il s'agit de réaliser les opérations suivantes : raccordement en électricité à travers les wilayas de Tamanrasset, Djanet et Béjaïa ; raccordement en gaz naturel à travers les wilayas de Jijel, Mila, Timimoune ; déplacement des ouvrages gaz agressés ; programme des énergies renouvelables ; réévaluation de 3 opérations relevant des projets de coopération entre le Centre de recherche nucléaire de Draria (CRND) et la société argentine INVAP. Une partie du budget du ministère est donc destiné au programme national de développement des énergies renouvelables qui a pour objectif la production de 15.000 MW en 2035. En 2025, la réalisation de centrales photovoltaïques pour la production d'électricité solaire a été lancée par Sonelgaz, visant une production de 3.000 MW auxquels il faut ajouter les 200 MW de la centrale solaire prévue à Tindouf, dans le cadre du projet minier de Gara Djebilet. Dans le programme de 3.000 MW en cours de réalisation, les deux centrales solaires photovoltaïques d'El Ghrous (wilaya de Biskra) et de Tendla (wilaya d'El-Meghaïer), toutes deux de 200 MW, chacune, devraient être achevées d'ici la fin 2025. Un autre programme de production de 3.000 MW supplémentaires est envisagé. L'intérêt accordé au développement des énergies renouvelables destinées à la production d'électricité est expliqué, en grande partie, par l'impact sur les recettes extérieures tirées des exportations de gaz naturel. L'objectif est d'épargner du gaz naturel qui sera exporté vers les pays partenaires européens. Dernièrement, le Gouvernement a mis en exergue la volonté de l'Etat de faire des énergies renouvelables un pilier de la souveraineté énergétique et du développement durable du pays. Le Gouvernement a également fait état de progrès significatifs accomplis dans le développement des capacités nationales, notamment dans la fabrication de certains équipements liés à cette activité et dans la réalisation des infrastructures de production. Pour rappel, dans le gouvernement constitué le 14 septembre 2025, les Energies renouvelables sont accolées à Energie, dans un nouveau ministère confié à Mourad Adjal, P-dg de Sonelgaz, entreprise qui pilote le programme national de développement des énergies renouvelables. Il s'agit maintenant de mener sérieusement la transition énergétique, consistant en l'émergence d'un nouveau modèle énergétique, au développement des énergies renouvelables, la production d'hydrogène vert, l'économie d'énergie, et également de garantir la sécurité énergétique, par la satisfaction de la demande de la population et des besoins des activités économiques. Hier, sur la Chaîne I de la Radio algérienne, le Pr. Boukhalfa Yaici, directeur général du Groupe Energie Verte, a confirmé que le PLF 2026 a introduit quatre articles visant à stimuler et à renforcer le tissu industriel national associé aux énergies renouvelables. Il a estimé que ces mesures ouvrent de vastes perspectives au secteur et témoignent de la volonté des plus hautes autorités d'accélérer la transition énergétique.