Le Festival international du film arabe d'Oran a célébré, dimanche soir, le cinéma palestinien à travers la projection de trois courts-métrages palestiniens issus de l'initiative «From Ground Zero +», et porteurs de messages humains forts émanant du cœur de la souffrance dans la bande de Ghaza. Ces œuvres cinématographiques «Very Small Dreams» de la réalisatrice, Etimad Washah, «Gaza to the Oscars» du réalisateur, Alaa Damo, et «Unfinished Stories» réalisé par Nidal Damo, ont été projetées dans la section «Palestine for Ever», que le festival a consacrée au septième art palestinien. Les trois films ont été produits dans le cadre de l'initiative «From Ground Zero +» dirigée par le cinéaste palestinien, Rashid Masharawi, qui a souligné, lors de la présentation, sa volonté d'ouvrir «une fenêtre de la Palestine sur le monde à travers le cinéma». Le film «Gaza to the Oscars» tire particulièrement sa force symbolique de la détermination du réalisateur, Alaa Damo, à continuer de créer malgré les bombardements et le manque de moyens, affirmant ainsi que le rêve de faire entendre la voix de Ghaza au monde reste possible même dans les conditions les plus extrêmes. De son côté, «Very Small Dreams» reflète, sous le regard de Etimad Washah, les rêves simples des femmes et des enfants de Ghaza au milieu des ruines, montrant comment ils s'accrochent à leurs espoirs malgré la guerre. Quant au film «Unfinished Stories», Nidal Damo y dresse des portraits humains de personnes ayant tout perdu, mais qui continuent de raconter leurs histoires inachevées à la recherche de sens et d'espérance. Le projet «From Ground Zero+», dont ces films sont issus, a été lancé par Rashid Masharawi avec la conviction que les voix des habitants de Ghaza doivent être entendues, et que le cinéma a le devoir de documenter ces expériences humaines et de préserver la mémoire collective palestinienne, a-t-il indiqué en marge de la projection. Cette initiative a reçu une large reconnaissance dans les festivals arabes et internationaux, où ses films ont été présentés dans de grands événements et salués pour leur sincérité artistique et humaine. Plusieurs d'entre eux ont également été proposés à la diffusion sur des chaînes de télévision internationales, témoignant de l'intérêt croissant pour le nouveau cinéma palestinien, qui exprime la souffrance de son peuple dans un langage cinématographique sobre et profondément émouvant. A travers cette expérience, Rashid Masharawi et une nouvelle génération de cinéastes palestiniens continuent d'affirmer leur présence sur la scène internationale et de démontrer que la caméra peut être une arme de mémoire, et que l'image est capable de transcender le blocus pour raconter au monde l'histoire d'un peuple qui s'accroche à son rêve et à son humanité, envers et contre tout.