Les Vertes n'ont jamais aussi bien porté leur surnom. La qualification des Algériennes pour la CAN 2026 n'a pas été un simple exploit sportif. Elle a été le fruit d'un travail discret, patient, presque silencieux, mené par un groupe convaincu de pouvoir bousculer la hiérarchie du football féminin africain. La qualification des Algériennes pour la CAN-2026 n'a donc pas été un simple exploit sportif. Elle a été le fruit d'un travail discret, patient, presque silencieux, mené par un groupe convaincu de pouvoir bousculer la hiérarchie du football féminin africain. Une qualification obtenue à la loyale, contre un adversaire de référence, et qui a suscité une immense fierté chez les supporters algériens. Pour beaucoup, cette victoire symbolise une montée en puissance. "On se sent plus armées, plus dynamiques, plus prêtes à affronter les meilleures", glissent les joueuses, convaincues de pouvoir désormais viser haut. Au point que l'idée de figurer parmi les outsiders crédibles pour cette édition n'a plus rien d'une utopie. Les Algériennes ont répondu présente Rien n'était acquis, surtout face au Cameroun, référence du football continental et adversaire rompu aux grandes compétitions. Pourtant, sur le terrain, les joueuses de Farid Benstiti ont répondu présent, renversant les Lionnes Indomptables et s'offrant un billet amplement mérité. Aujourd'hui, ce groupe soudé, rajeuni et ambitieux se sent armé. Plus solide mentalement, plus dynamique dans le jeu et porté par une confiance retrouvée, il affiche désormais ses ambitions sans détour. Les Vertes ne se contenteront plus de participer, elles veulent exister et peser dans une CAN qui se jouera chez le voisin marocain. Dans le vestiaire, un mot revient souvent: favorite. Pas une étiquette à revendiquer, mais une responsabilité à assumer. Quand la CAF redistribue les cartes Si l'Algérie a gagné sa qualification sur le terrain, le Cameroun, lui, a bénéficié d'un incroyable retournement de situation. Battues 3-1 en score cumulé le 29 octobre, les Lionnes pensaient avoir manqué le train. Mais la CAF, réunie mardi, a décidé d'élargir la prochaine édition à 16 équipes au lieu de 12. Conséquence directe : quatre sélections ont été repêchés selon le classement FIFA féminin. Les quatre repêchées… Le Cameroun (66e), la Côte d'Ivoire (71e), le Mali (79e) et l'Egypte (95e) rejoignent donc les 12 nations déjà qualifiées, dont l'Algérie, le Maroc (pays hôte), le Nigeria et l'Afrique du Sud. Un coup de théâtre qui permet aux Camerounaises, absentes lors de l'édition précédente, de retrouver le haut niveau continental et de relancer leur projet sportif. La CAN-2026 ne sera pas qu'un trophée à aller chercher. Elle offrira aussi quatre billets directs pour la Coupe du monde au Brésil, plus deux places via barrages intercontinentaux. Autant dire que la bataille sera rude. Une réforme pour accélérer le football féminin africain Au-delà du terrain, la décision de la CAF s'inscrit dans une volonté de structurer le football féminin: primes revalorisées, accompagnement fédéral renforcé, montée en puissance des championnats nationaux. L'objectif est clair: bâtir des équipes plus compétitives et rendre le football féminin africain visible et performant. Pour l'Algérie, qui dispute sa septième CAN et cherche à dépasser son quart de finale historique de 2024 face au Ghana, l'heure n'est plus à l'apprentissage. Les joueuses veulent marquer leur temps, faire entendre leur voix sur la scène continentale et viser une qualification mondiale. Détermination, cohésion, ambition : les ingrédients sont là. Reste à les faire fructifier au Maroc.