Le directeur général des impôts, Djamel Hanniche, a réaffirmé, avant-hier mardi à Alger, l'engagement profond de l'Algérie à contribuer à la construction d'une administration fiscale africaine moderne, performante et intégrée, notamment à travers l'accueil des réunions annuelles du Forum sur l'administration fiscale africaine (ATAF). Cet événement, qui se tient au Centre international des conférences (CIC) ''Abdelatif Rahal'' jusqu'au 7 novembre, réunit des représentants d'administrations fiscales africaines, des experts internationaux et des institutions spécialisées, autour du thème : ''Adoption d'approches efficaces et ciblées pour des systèmes fiscaux équitables''. Dans son allocution d'ouverture, Djamel Hanniche a souligné que la tenue de ces assises en Algérie illustre l'engagement du pays, sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à contribuer activement à l'édification d'une administration fiscale africaine moderne au service du développement durable du continent. Il a indiqué que l'organisation de cette rencontre traduit la conviction ferme de l'Algérie quant à l'importance de la coopération fiscale africaine et internationale en tant que levier essentiel pour atteindre les objectifs de développement durable et assurer le financement des économies nationales à travers des ressources propres. Le directeur général des impôts a salué à cette occasion le rôle pionnier du Forum sur l'administration fiscale africaine dans la promotion du dialogue, l'échange d'expériences et la mutualisation des connaissances entre les pays africains. Selon lui, cette dynamique contribue à renforcer la gouvernance économique du continent et à consolider son autonomie financière face aux défis économiques mondiaux. L'Algérie accorde, a-t-il ajouté, une importance particulière à la mobilisation des recettes fiscales, à travers une stratégie globale adoptée par la Direction générale des impôts. Cette stratégie vise notamment à élargir l'assiette fiscale, à dynamiser le recouvrement, à simplifier les procédures administratives et à améliorer la qualité des services offerts aux contribuables. Elle s'appuie également sur une politique volontariste de lutte contre la non-conformité fiscale et sur le renforcement des capacités humaines, techniques et logistiques de l'administration, tout en veillant au respect des principes de justice et d'équité fiscales. M. Hanniche a également insisté sur la transformation numérique comme vecteur essentiel de modernisation de l'administration fiscale. Il a mis en avant le système d'information ''Jibaya'tik'', développé par la Direction générale des impôts, qui permet d'améliorer la qualité du service public, de faciliter la relation entre l'administration et les contribuables, de renforcer la transparence des opérations et d'accroître l'efficacité du recouvrement. Cette démarche s'inscrit, selon lui, dans la volonté de l'Algérie d'accompagner la mutation technologique mondiale dans le domaine fiscal et de s'adapter aux nouvelles exigences de gouvernance économique. Le directeur général des impôts a également rappelé le rôle central de l'ATAF, considéré comme une référence continentale dans le développement et la performance des systèmes fiscaux africains. À travers ses activités, le Forum favorise l'échange de bonnes pratiques et l'harmonisation des politiques fiscales, contribuant ainsi à doter l'Afrique des outils nécessaires pour maîtriser son avenir économique et financier. La cérémonie d'ouverture du Forum a été présidée par le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, en présence de plusieurs membres du Gouvernement, de cadres du secteur financier, de représentants d'organisations patronales, ainsi que de délégations d'administrations fiscales africaines membres du Forum et d'experts internationaux. Cette participation reflète l'importance accordée par les Etats africains à la coopération en matière de fiscalité et à la recherche de solutions communes face aux défis économiques mondiaux. Cette manifestation vise à élaborer une feuille de route commune pour relever les défis fiscaux actuels, renforcer la conformité fiscale, exploiter les opportunités offertes par l'évolution du paysage fiscal international et faire entendre la voix de l'Afrique au sein des institutions mondiales. Dans un contexte marqué par des pressions croissantes sur les finances publiques, la mise en place de systèmes fiscaux solides et modernes constitue un pilier essentiel pour financer le développement durable et réduire la dépendance vis-à-vis des ressources extérieures. Les travaux de l'ATAF 2025 aborderont plusieurs thématiques stratégiques, dont la transformation numérique des administrations fiscales, la lutte contre les flux financiers illicites, l'érosion de l'assiette fiscale, la réforme du système fiscal international, les défis liés à l'économie numérique, ainsi que l'élargissement de l'assiette fiscale et le renforcement du rôle de la fiscalité dans le financement des Objectifs de développement durable.