C'est des personnes de la trempe de Mustapha Dahleb que l'on devrait inviter dans les plateaux de chaînes de télévision. Un grand Monsieur de la balle ronde. Aussi, que devienne les Attoui Ali, Seridi Mustapha, Benzekri Nour... Des footballeurs comme le fut Mustapha Dahleb. Ils ne courent plus les rues actuellement, malgré le passage des Draoui Aïssa, Djamel Tlemçani, Selmi Djilali, Abdelhamid Salhi, Belloumi Lakhdar.... Mustapha Dahleb demeure la fierté de l'Algérie et bien que sa renommée ait dépassé les frontières, il est resté fidèle à tout ce qui a trait à la balle ronde algérienne de par son amour à son pays, l'homme est proche de son «one, two, tree viva l'Algérie». Il a toujours forcé le respect de par son amabilité, sa modestie, son sérieux, sa sagesse, son courage et sa bravoure. Les Algériens gardent de lui l'image d'un garçon gentil, éduqué, qui ne parle pas beaucoup, mais qui faisait parler de lui dans un terrain de football par son génie, son talent pur, par sa maîtrise de la balle et sa technique hors du commun. Avec un caractère très réservé, il comblait cela avec son talent sur un terrain et avec un ballon collé aux pieds. Mustapha Dahleb est l'un des joueurs algériens qui a su gérer sa carrière de footballeur. Il était la coqueluche du parc des princes au point où on le surnomme «Mousse» dérivé de Mustapha et ce n'est pas pour rien qu'on l'appelait ainsi. Mustapha Dahleb a été international 30 fois, lui qui est né le 8 février 1952 à Béjaïa dans la région de la grande Soummam avant d'aller faire une carrière de footballeur professionnel en France. Jouant dans le poste d'inter- gauche, il dispose d'un registre complet sur le plan tactique. On ne peut malheureusement pas en dire autant pour ce qui est du plan physique, c'est le genre de footballeur qui ne court pas beaucoup sur le terrain mais qui sait vous donner une balle de but. En témoigne le second but de la victoire de l'Algérie sur l'Allemagne 2 à 1 en coupe du monde d'Espagne 1982, un but inscrit par Belloumi. Tout le monde se rappelle qu'après l'égalisation de la RFA, les Verts avaient joué le centre, puis neuf passes ont été réalisées, la 7e touche de balle fut l'œuvre de Mustapha Dahleb qui lança Salah Assad 8e passe, qui par un joli retrait, sert Belloumi qui inscrivit le second but, mais avant que la balle ne pénètre dans la cage de Schumacher, Mustapha Dahleb a levé les bras en l'air, une vision de jeu de la part d'un maestro, Mustapha Dahleb qui a fait toute sa carrière de joueur comme professionnel à Sedan puis au Paris Saint Germain avec un petit intermède au Chabab Belcourt alors qu'il effectuait son service national. Il a joué en équipe nationale sous la coupe de Rachid Mekhloufi à l'âge de 19 ans à Tripoli le 24 novembre 1971 contre la Libye. Il a répondu à toutes les sollicitations des Verts et sera le meneur de jeu au Mondial espagnol. Gaucher naturel, constructeur de jeu, clairvoyant, Mustapha ne donnera pourtant pas la pleine mesure de son talent de buteur au sein du onze national. Il était la super star à Paris saint Germain puis il joua à l'OGC Nice, un club de deuxième division qu'il a fait accéder en première division avant d'abandonner sa carrière de footballeur. Il joua son dernier match international à l'âge de 31 ans contre la Suisse. Jamais, au grand jamais, un footballeur aux qualités intrinsèques a pu gérer sa carrière footballistique et nationale comme l'a fait Mustapha Dahleb. La France voulait l'avoir parmi les tricolores, mais Mustapha avait déjà fait son choix : jouer pour l'Algérie, son pays d'origine. Il a fait trembler le Parc des Princes en devenant la perle d'Or…